3. Les nouveaux objectifs fixés à la planification

Dans la perspective de redynamisation de l'action du Commissariat général du Plan, le Premier ministre, dans sa lettre du 31 mars 1998, a assigné au plan un programme de travail qui doit se développer autour de trois grands axes : développer l'économie française dans le cadre mondial et européen, renforcer la cohésion sociale, moderniser les instruments de l'action publique.

Les travaux, de type sectoriel, qui ont été engagés devront converger vers " une réflexion collective autour de la recherche d'une stratégie nationale de développement économique et social ". Dans ce contexte, le Premier ministre a demandé, par lettre du 24 novembre 1998, au Commissariat général du plan de réaliser un rapport sur les perspectives de la France qui devra privilégier quatre orientations principales :

- Eclairer les perspectives à moyen et long terme pour l'ensemble des citoyens,

- Décrire les possibilités de développement et de mise en oeuvre pour les projets des acteurs économiques, sociaux, territoriaux,

- Explorer, dans le nouvel environnement créé par l'euro, les stratégies économiques et sociales possibles et souhaitables,

- Clarifier les choix à moyen terme des autorités publiques.

Achevé en avril 2000, ce rapport sur les perspectives de la France sera remis pour avis au Conseil économique et social puis aux assemblées parlementaires, accompagné d'une lettre du Premier ministre .

Par ces différentes décisions, le Gouvernement marque sa volonté de relancer la fonction d'éclaireur du Commissariat en lui demandant d'explorer des stratégies alternatives de développement et de clarifier les choix posés à la collectivité nationale.

4. La réforme en cours du Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts (CSERC)

Le CERC (Centre d'étude des revenus et des coûts) avait été créé en 1966. La loi quinquennale sur l'emploi de 1993 lui a substitué l'actuel CSERC. Ce dernier vient de faire l'objet d'une modification législative.

En effet, l'Assemblée nationale a adopté, le 14 octobre dernier, une proposition de loi qui tend à remplacer l'actuel Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts par un Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC).

Si cette proposition était définitivement adoptée, elle mettrait en place un organisme reprenant des éléments qui ont fait le succès de l'ancien CERC, tout en maintenant certains aspects du nouveau CSERC, plus adapté au contexte actuel.

Le nouveau Conseil prendra en compte l'emploi mais il n'aura pas de pouvoirs de recommandation en la matière. Par ailleurs, sa composition serait élargie à des personnalités représentatives de la société civile et assurerait ainsi l'autonomie de cet organisme dans la poursuite de ces travaux.

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