E. LES AUTRES AGRÉGATS

Les autres agrégats du budget du ministère de l'agriculture n'ont pas été présentés par le ministre comme figurant parmi ses quatre principales priorités. Ils n'en recouvrent pas moins des actions essentielles de la politique agricole.

1. L'agrégat « gestion durable de la forêt »

Alors qu'en 2001 les dépenses de cet agrégat étaient affichées comme une des priorités du ministère de l'agriculture et de la pêche et enregistraient une hausse significative (+ 31 %), en 2002 elles sont en diminution significative de 9,1 % entre 2001 et 2002. Cette diminution concerne à la fois les dépenses ordinaires (- 7 %), et notamment les dépenses d'intervention (- 8,4 %), et les dépenses en capital (- 15,5 %), au premier titre desquelles les dépenses du titre VI (-16 %).

Cet agrégat regroupe :

- la contribution de l'Etat à l'Office national des forêts pour assurer l'équilibre financier de la mise en oeuvre du régime forestier dans les forêts des collectivités. Le chapitre 44-92 (fonds forestier national et office national des forêts) voit ses crédits diminuer en 2002 pour s'élever à près de 198 millions d'euros, soit une baisse de 0,35 %, tandis que la dotation à l'ONF est reconduite à hauteur de la dotation en 2001, soit 145,9 millions d'euros ;

Office national des forêts (ONF)

Notes

Indicateurs budgétaires

Millions d'euros

1997

1998

1999

2000

 

Dépenses

 
 
 
 
 

Dépenses de fonctionnement

562

558

571

644

 

Résultat

 

3

9

4

 

total

562

562

580

648

 

Ressources

 
 
 
 
 

- subventions du MAP

106

107

111

121

1

- autres ressources

456

455

469

527

 

total

562

562

580

648

Note :

1. Les autres ressources sont principalement constituées des produits du domaine (ventes de bois) et des activités marchandes de l'office (prestations de services, etc...)

- l'acquisition, l'amélioration et la sauvegarde des forêts : l'Etat privilégie l'amélioration de la gestion des propriétés en accordant une priorité pour l'attribution des aides aux forêts des collectivités, à celle dotées d'un plan simple de gestion, aux coopératives ainsi qu'aux groupements de producteurs. Les dépenses liées à la mise en oeuvre des actions forestières (chapitre 34-97) s'élèvent à 1,87 millions d'euros en 2002, en hausse de 4,5 % par rapport à 2001 tandis que les crédits du chapitre 35-92 (travaux d'entretien des forêts) s'élèvent à 25,61 millions d'euros, en hausse de 2,4 % par rapport à 2001. Toutefois, ce sont les dépenses du titre IV et notamment les charges de bonification des prêts à la forêt qui connaissent une diminution significative de plus de 43 % en 2002 et s'établissent à 26 millions d'euros, contre 45,7 millions d'euros en 2001 ;

- la politique de prévention des incendies en forêts et la défense des forêts contre l'incendie : le chapitre 61-45 du titre VI (Fonds forestier national et autres opérations forestières) recouvre la plupart des dépenses en capital relatives à cette politique ; ses crédits de paiement sont en forte diminution de près de 20 % par rapport à 2001 et s'élèvent en 2002 à 61,5 millions d'euros ;

- l'amélioration de la compétitivité de la filière récolte et de transformation du bois ;

- le développement de l'usage du bois comme matériau de construction et comme source d'énergie ;

- le plan national en faveur des forêts mis en place après les tempêtes de la fin 1999 : accompagnement technique et financier des mesures de nettoyage et de reconstitution des parcelles forestières sinistrées sur dix ans (915 millions d'euros). En outre, la majeure partie des 300 millions d'euros affectés aux avenants 2000-2003 des contrats de plan Etat-régions devrait être destinée à le restauration du patrimoine forestier et au soutien de la filière forêt-bois.

Indicateur de coûts : Dépenses budgétaires (millions d'euros)

Notes

Composantes de l'agrégat

1999

2000

2001

2002

PLF

 

Gestion durable de la forêt

201

419

368

334

 

Dont rattachement de fonds de concours UE

5

14

 
 

2. L'agrégat « gestion durable des pêches maritimes et de l'aquaculture »

Les dotations figurant dans cet agrégat comprennent :

- la subvention à l'Office interprofessionnel des produits de la mer (OFIMER) dont la mission est de contribuer à une meilleure organisation des marchés et à une meilleure valorisation des productions, qui diminue en 2002 de 1,5 million d'euros (- 10,4 %) pour s'élever à 13 millions d'euros. Or la plus grande partie des actions visant à améliorer la compétitivité de la filière est conduite par l'OFIMER, à travers la restructuration de la commercialisation, l'appui aux organisations de producteurs et les campagnes de promotion des produits ;

- les interventions en faveur des entreprises de pêche et d'aquaculture qui augmentent de 1,5 million d'euros (+ 15 %) pour s'établir à 11,7 millions d'euros.

Au total, le chapitre 44-36 (pêches maritimes et aquaculture, subventions et apurement FEOGA) reste stable entre 2001 et 2002.

La mention « apurement du FEOGA » désigne les dépenses qui pourraient devoir être prises en compte par l'OFIMER en cas de refus d'apurement par le FEOGA de dépenses effectuées pour son compte dans des conditions jugées non satisfaisantes. Dans ce cas, un remboursement est effectué par l'OFIMER dont la traduction budgétaire est effectuée sur ce chapitre.

La plupart de ces aides au secteur sont cofinancées par le budget communautaires qui intervient également sur les marchés dans le cadre de l'organisation commune de marché (OCM) pour la pêche. Les aides communautaires sont financées par le FEOGA garantie et par l'Instrument financier d'orientation de la pêche (IFOP).

Les dépenses en capital de cet agrégat connaissent une diminution des crédits de paiement de très forte ampleur : - 25,4 % entre 2001 et 2002, baisse qui résulte exclusivement de la diminution des crédits de paiement du chapitre 64-36 (pêches maritimes et aquaculture, subventions d'équipement). De même les autorisations de programme de ce chapitre baissent de près de 13 % entre 2001 et 2002.

Le secteur de l'aquaculture bénéficie, par ailleurs, d'aides à l'installation dont le montant est cependant modeste.

3. L'agrégat « mise en oeuvre des politiques nationales et communautaires de développement agricole et rural »

Cet agrégat regroupe l'ensemble des moyens des services déconcentrés du ministère, à l'exception de ceux consacrés à la sécurité et à la qualité sanitaire de l'alimentation. Ces moyens concernent :

- les crédits de rémunérations, les indemnités et les autres charges de personnel, ainsi qu'une partie des crédits de formation continue ;

- les crédits de fonctionnement des services : les loyers, les charges de fonctionnement courant, les équipements mobiliers et immobiliers, les matériels informatiques.

Ces crédits sont, au total, en diminution de 26,2 % en 2002, cette baisse résultant de celle des dépenses ordinaires (- 25,7 %), à la fois dépenses de personnels (- 28,6 %) et de fonctionnement (- 13 %).

4. L'agrégat « Fonctions support »

Cet agrégat est constitué des crédits de personnel et de fonctionnement de l'administration centrale du ministère de l'agriculture et de la pêche.

Avec un effectif réel de 2.226 emplois en 2000, l'administration centrale du ministère exerce, d'une part, des fonctions de gestion des politiques décrites dans les agrégats de prestations de service et de programmes d'intervention et, d'autre part, des fonctions de gestion interne des moyens de fonctionnement alloués au ministère.

Les dépenses de cet agrégat sont constituées quasi exclusivement de dépenses du titre III, qui s'élèvent pour 2002 à 171,4 millions d'euros, en hausse de 4,3 % par rapport à 2001. Au sein de ces dépenses ordinaires, les dépenses de personnel représentent 60 % du total et s'élèvent à 103 millions d'euros, en hausse de 4 % par rapport à 2001. Les dépenses de fonctionnement s'élèvent à 68 millions d'euros, en augmentation de près de 5 % par rapport à 2001.

5. L'agrégat « participation aux charges de pension »

Cet agrégat est constitué de la participation aux charges de pension des personnels du ministère de l'agriculture et de la pêche (pensions civiles) inscrite à son budget en loi de finances. En revanche, ce dernier ne comptabilise pas la dépense exécutée car le paiement des pensions n'est pas effectué par le ministère.

En 2002, les dépenses relatives à cet agrégat s'élèvent à près de 352 millions d'euros (2,3 milliards de francs), soit une augmentation de 5,2 % par rapport à 2001.