II. PRESENTATION PAR AGREGATS
A. LES DÉPENSES DES POLITIQUES DE SANTÉ PUBLIQUE
Les dépenses consacrées aux politiques de santé publique augmentent de 12,7 millions d'euros par rapport à la loi de finances initiale 2001 (+ 3,54 %). Elles s'établiront donc en 2002 à près de 371,6 millions d'euros 6( * ) , consacrés aux établissements nationaux (moyens stables) et aux différents programmes de santé publique (moyens en hausse).
1. Les subventions aux établissements nationaux à caractère sanitaire
Les crédits consacrés aux établissements nationaux à caractère sanitaire (chapitre 36-81) diminuent de 13,6 millions d'euros (- 19 %), faisant suite à une baisse de 3,7 millions d'euros en 2001 (- 4,9 % par rapport à 2000) pour atteindre 58,19 millions d'euros en 2002. Il convient néanmoins de relativiser cette diminution en raison du transfert au budget du ministère de l'environnement de 12,9 millions d'euros de crédits représentant la subvention du ministère de la santé pour le fonctionnement de l'office de protection contre les rayonnements ionisants, dans le cadre de la création de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. En dehors de cet effet de structure, les crédits diminuent donc de 0,7 million d'euros (- 1,2 %) en raison de transferts de crédits de l'AFSSAPS et l'InVSvers l'administration centrale. Les évolutions sont cependant différenciées selon les établissements.
Subventions aux établissements nationaux à caractère sanitaire (chapitre 36-81)
(en millions d'euros)
|
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Évolution |
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé |
26,18 |
25,7 |
- 1,8 % |
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - recherche |
0,15 |
0,15 |
- |
Agence française de sécurité sanitaire des aliments |
4,12 |
4,28 |
+ 3,9 % |
Agence française de sécurité sanitaire environnementale |
2,59 |
2,59 |
- |
Agence française du sang |
- |
- |
- |
Office de protection contre les rayonnements ionisants |
12,9 |
- |
- 100 % |
Établissement français des greffes |
4,28 |
4,13 |
- 3,5 % |
Institut de veille sanitaire |
15,75 |
15,52 |
- 1,45 % |
Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé |
5,8 |
5,8 |
- |
Total |
71,8 |
58,19 |
- 19 % |
Total hors transfert |
58,9 |
58,19 |
- 1,2 % |
Cependant, l'arrêté d'annulation du 21 mai 2001 avait réduit les dotations budgétaires du chapitre de 15,24 millions d'euros 7( * ) , ce qui permet de relativiser cette réduction des moyens. Le gouvernement avait justifié les annulations de crédits par l'existence de fonds de roulement importants et explique la stagnation des crédits budgétaires par le développement des ressources propres des agences.
2. Les programmes de lutte contre les fléaux sanitaires
Les crédits inscrits aux différents chapitres pour ces programmes de santé publique augmentent de 26,32 millions d'euros (après une diminution de 18,57 millions d'euros en 2001 par rapport à 2000) soit une progression de plus de 9,1 %. La presque totalité de ces moyens supplémentaires est cependant destinée aux programmes de santé publique.
a) Programmes de santé publique, dispositifs de prévention et de promotion de la santé (47-11)
Les
dépenses en faveur des programmes de santé publique augmenteront
en 2002 de 60 % à 66,8 millions d'euros (24,7 millions d'euros
supplémentaires). La hausse était déjà de 9,4 %
entre 2000 et 2001.
Ces crédits sont déconcentrés à hauteur de 46,94
millions d'euros (16,9 millions d'euros de hausse), tandis que les
observatoires régionaux de santé voient leurs moyens augmenter de
0,56 million d'euros à 3,85 millions, et que les actions menées
au plan national bénéficieront de 16 millions d'euros (hausse de
7,34 millions, soit un quasi doublement).
La hausse des moyens recouvre deux objectifs :
• Le renforcement des moyens alloués aux programmes de santé
publique : cancer, nutrition, santé mentale, contraception et
suicide (17 millions d'euros) ;
• le financement des programmes régionaux de prévention et
d'accès aux soins (PRAPS), à la santé des jeunes, à
la santé dans les quartiers en difficulté et à
l'éducation pour la santé (9,15 millions d'euros
supplémentaires à cet effet).
b) Évaluation et gestion des risques sanitaires liés à l'environnement et aux milieux de vie (47-12)
Les crédits consacrés à l'évaluation et à la gestion des risques sanitaires liés à l'environnement augmenteront en 2002 de 1,17 million d'euros à 7,6 millions d'euros (+ 18,15 %, après une hausse de 16,5 % en 2001). Ces crédits supplémentaires serviront à la lutte contre le saturnisme et contre les risques liés à l'eau et aux bâtiments.
c) Programmes et dispositifs de lutte contre les pratiques addictives (47-15)
Les
dépenses de ce chapitre diminuent de 1,2 million d'euros, soit une
baisse de 1 % pour s'élever à 118,46 millions d'euros. Cette
réduction de crédits s'applique en totalité aux
dépenses déconcentrées mais cache en réalité
une hausse des moyens de 3,8 millions d'euros, suite à un triple
mouvement :
• le transfert de 4,6 millions d'euros vers le chapitre 46-81
correspondant au regroupement sur ce dernier des crédits destinés
au financement des points accueil jeunes et des points écoute jeunes
(PAJ - PEJ) ;
• le transfert de 0,3 million d'euros vers le chapitre 47-18 pour le
regroupement des crédits destinés aux structures d'accueil pour
jeunes intégrant un programme d'échanges de seringues ;
• une mesure nouvelle de 3,8 millions d'euros destinée aux besoins
des structures et à la revalorisation du prix de la méthadone.
d) Action interministérielle de lutte contre la toxicomanie (47-16)
Les crédits gérés par la mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (MILDT) resteront constants en 2002 à 45,5 millions d'euros. Elles sont orientées dans trois directions : subventions directement accordées par la MILDT (en hausse), subventions déconcentrées à des chefs de projet départementaux (en hausse), et crédits répartis entre les ministères (en baisse).
e) Lutte contre le SIDA et les maladies transmissibles (47-18)
Les crédits inscrits à ce chapitre augmentent de 1,63 millions d'euros (+ 2,2 %) à 74,95 millions d'euros. Ces moyens supplémentaires se répartissent entre les dépenses déconcentrées (0,18 million d'euros de plus, à 48,78 millions), les dépenses non déconcentrées (0,36 million d'euros de plus à 22,72 millions) et les « centres de référence » (1,08 million d'euros de plus à 3,44 millions soit une hausse de 46 %). Il s'agit donc en priorité de renforcer les moyens de ces derniers, et, pour le solde, de consacrer 450.000 euros aux maladies émergentes.
B. L'OFFRE DE SOINS
Les
dépenses consacrées à l'offre de soins diminuent de
35,45 millions d'euros (soit une baisse de 15,6 % après une
baisse de 3,6 % en 2001), pour s'établir à 171,74 millions
d'euros
8(
*
)
de moyens de paiement
(159,57 millions de dépenses ordinaires et 12,16 millions de
crédits de paiement) et 59,7 millions d'euros d'autorisations de
programme (en baisse de 29,8 millions d'euros, soit une diminution d'un
tiers). Cet agrégat représente donc 1,16 % du budget de la
santé et de la solidarité (contre 1,6 % en 2000, 1,7 % en
2000 et 2 % en 1999).
Il convient cependant de nuancer cette observation par les changements de
périmètre, 61 millions d'euros étant
transférés du budget de la santé vers l'assurance maladie,
révélant en réalité une progression à
structure constante, des crédits affectés à l'offre de
soins de 25,5 millions d'euros.
Enfin, il convient de noter que, malgré les événements
actuels, les articles 81 « secours d'urgence » et 82
« programme civil de défense » du chapitre 57-93
« Équipements administratifs, sanitaires et sociaux,
études et recherche » ne sont pas dotés dans le projet
de loi de finances pour 2002.
1. La formation des professions médicales et paramédicales
Les
crédits consacrés à la formation des professions
médicales et paramédicales (chapitre 43-32) diminuent de 39,6
millions d'euros (baisse de 30 %) à 92,35 millions d'euros.
En réalité, cette diminution apparente cache le transfert de 61
millions d'euros de dépenses vers l'assurance maladie, correspondant aux
dépenses des écoles de formation relevant d'un
établissement public de santé et des dépenses liées
aux stages extrahospitaliers des résidents. Hors cet effet de structure,
les crédits du chapitre progressent donc de 21 millions d'euros. Cette
hausse sert à financer :
• pour 5,3 millions d'euros l'ajustement de la dotation en faveur des
stages des internes en médecine du travail, en santé publique et
en pharmacie ;
• pour 16 millions d'euros, l'augmentation des quotas étudiants
(majoration des subventions aux écoles de formation des sages-femmes et
des professionnels paramédicaux et augmentation du nombre de bourses).
Les crédits de ce chapitre se répartissent donc désormais
entre quatre articles : les subventions aux écoles de formation des
sages-femmes et de professionnels paramédicaux (22,6 millions d'euros),
les crédits pour les étudiants en médecine, en odontologie
et en pharmacie (8 millions d'euros), le financement de l'année
recherche de l'internat en médecine et en pharmacie (5,45 millions
d'euros) et les bourses pour les professions paramédicales et les
sages-femmes (56,25 million d'euros).
2. La prise en charge de l'interruption volontaire de grossesse
Les sommes consacrées au remboursement aux organismes de sécurité sociale des dépenses afférentes à l'IVG (chapitre 46-22) restent inchangées à 24,7 millions d'euros. Ce niveau est stable en loi de finances initiale depuis 1997. Le ministère de la santé possède par ailleurs une dette envers de nombreux établissements hospitaliers qu'il conviendra bien, un jour, de résorber.
3. L'organisation du système de soins
Le chapitre 47-19 « organisation du système de soins » voit sa dotation inchangée à 41,07 millions d'euros. Alors que l'année précédente, le chapitre avait connu de nombreux mouvements, le projet de loi de finances pour 2002 prévoit ainsi de reconduire à leur niveau de 2001 les dotations des différents articles soit :
-
• 17,19 millions d'euros pour les agences régionales de
l'hospitalisation (ARH) ; le gouvernement considère que ces
dernières possèdent des fonds de roulement suffisants pour faire
face à leurs besoins supplémentaires ;
• 61.000 euros pour des interventions non déconcentrées dans le domaine hospitalier ; et 1,07 million d'euros pour des opérations déconcentrées équivalentes ;
• 373.000 euros pour le GIP Carte de professionnel de santé ;
• 22,38 millions d'euros pour la dotation des services de santé dans les territoires d'outre-mer et à Mayotte.
Comme en 2001, l'agence technique de l'information sur l'hospitalisation se voit dotée par le projet de loi de finances pour 2002 de 1,45 million d'euros de crédits inscrits à l'article 93 du chapitre 36-81 « établissements nationaux à caractère sanitaire et social ».
5. Les subventions d'équipement sanitaire
Pour
2002, les subventions d'équipement sanitaire (chapitre 66-11) augmentent
de 0,54 million d'euros à 12,165 millions d'euros, soit une hausse de
4,5 % des crédits de paiement. De même, les autorisations de
programme inscrites à ce chapitre pour l'agrégat
« offre de soins » augmentent de 0,66 million d'euros
à 14 millions d'euros.
Les crédits de paiement supplémentaires sont
affectés : à la modernisation et à l'humanisation des
centres hospitaliers régionaux et des établissements
d'intérêt national (5,9 millions d'euros, en hausse de
1,6 million) ; aux établissements de formation des personnels
sanitaires (800.000 euros en hausse de 470.000 euros). A l'inverse, les
crédits destinés à la modernisation et à
l'humanisation des établissements de soins et de cure diminuent de 1,7
million d'euros à 5,4 millions ; ce programme
bénéficie cependant de 11,1 millions d'euros d'autorisations de
programme (700.000 euros supplémentaires).
6. Le Fonds d'aide à l'adaptation des établissements hospitaliers
Le chapitre 66-12, créé en 1997 pour accueillir la dotation du fonds d'investissement pour la modernisation des hôpitaux (FIMHO) en 2001, voit sa dotation en crédits de paiement (15,25 millions d'euros en 2001) disparaître, et en autorisations de programme diminuer de 20,5 millions d'euros à 45,7 millions. L'arrêté du 21 mai 2001 avait déjà annulé 3,8 millions d'euros de crédits de paiement et 7,6 millions d'euros d'autorisations de programme.
C. LE DEVELOPPEMENT SOCIAL
Les crédits consacrés au développement social s'élèvent en 2002 à 6,115 milliards d'euros 9( * ) , en augmentation de 350 millions d'euros par rapport au budget voté de 2001 (soit une hausse de 6 %), ces crédits supplémentaires se répartissant principalement entre la formation des travailleurs sociaux, la mise en place du plan pluriannuel des personnes handicapées, la mise en oeuvre de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et la hausse des crédits de l'allocation aux adultes handicapés (AAH).
1. Les établissements nationaux pour jeunes sourds et aveugles
Les
crédits figurant à l'article 91 du chapitre 36-81 au titre de la
subvention de fonctionnement de l'État aux établissements
nationaux pour jeunes sourds et aveugles augmentent de 300.000 euros (+ 2,6 %)
pour s'établir à 11,8 millions d'euros.
En revanche, il n'y a aucune autorisation de programme inscrite en leur faveur
à l'article 60 du chapitre 66-20 et les crédits de paiement
destinés à régler les opérations engagées
diminuent de 1,5 million d'euros à 300.000 euros.
2. Le service national des objecteurs de conscience
La suppression du service national conduit à l'absence d'inscription de crédits pour le service national des objecteurs de conscience (chapitre 37-01) auparavant doté de 7,4 millions d'euros. Les reports de crédits existant sur ce chapitre permettront de solder le financement des objecteurs encore en activité.
3. Les interventions en faveur des droits des femmes
Les
crédits consacrés aux interventions en faveur des droits des
femmes (chapitre 43-02) augmentent de 1,1 million d'euros pour s'établir
à 17,53 millions d'euros en 2002, soit une hausse de 6,7 % qui
succède à une hausse de 7 % en 2001 et de 25 % en 2000. Ces
crédits supplémentaires iront au financement d'actions de lutte
contre les violences faites aux femmes et seront, dans leur
intégralité, déconcentrés. Ainsi les
dépenses déconcentrées s'élèveront en 2002
à 12,84 millions d'euros, et celles non déconcentrées se
maintiendront à 4,68 millions d'euros. Au total, les dépenses
déconcentrées représentent 73,3 % du total des
crédits, contre 71,3 % en 2001.
Il convient de compléter ces crédits budgétaires par les
crédits en provenance d'autres ministères et des crédits
européens. En 2001 le total des moyens consacrés au droit des
femmes s'élevait ainsi à 46,2 millions d'euros. Pour 2002,
36,6 millions d'euros sont prévus, dont 3,1 millions de moins en
provenance du budget de l'Etat
10(
*
)
.
4. La formation des travailleurs sociaux
Les
crédits consacrés en 2002 au fonctionnement des écoles de
formation des travailleurs sociaux (chapitre 43-33) s'élèvent
à 125,21 millions d'euros, en progression de 13,45 millions d'euros,
soit une hausse de 12 %.
Les dépenses déconcentrées en faveur de la formation des
professions sociales (article 20) augmentent de 12 % à 108 millions
d'euros. Les dépenses non déconcentrées (article 10)
restent inchangées à 230.000 euros. Les crédits des
bourses des professions sociales progressent quant à eux de 14 %
à 15,11 millions d'euros (article 30). Enfin, La subvention
à l'institut de formation aux carrières administratives,
sanitaires et sociales de Dieppe (article 60) demeure stable à 1,86
million d'euros.
Les crédits supplémentaires iront, pour 4,8 millions d'euros, au
financement de la création de 3.000 places en centres de formation pour
travailleurs sociaux et à l'augmentation du nombre de bourses ;
pour 500.000 euros aux bourses existantes ; pour 1,5 million d'euros
à l'extension en année pleine des créations de places
décidées en 2001 ; et pour 6,6 millions d'euros à la
prise en compte de l'évolution de la masse salariale des centres de
formation des travailleurs sociaux.
5. Le développement social
a) Les dépenses en faveur de la famille et de l'enfance
Les crédits inscrits aux articles 10 (dépenses non déconcentrées) et 20 (dépenses déconcentrés) du chapitre 46-31 consacrés à la famille et à l'enfance augmentent respectivement de 500.000 euros et de 2,2 millions d'euros (soit une hausse de 11,3 % et de 14,9 %). Cette hausse ne se traduit que par 450.000 euros supplémentaires en faveur de la famille, le solde étant constitué du transfert des crédits destinés à l'accompagnement et à l'intégration scolaires en provenance du chapitre 46-81. Au total, 21,9 millions d'euros de crédits sont inscrits en faveur de la famille et de l'enfance.
b) Les dépenses en faveur des personnes handicapées
L'action sociale en faveur des personnes handicapées (articles 30 et 50) bénéficiera en 2002 de 58,37 millions d'euros (2,57 millions d'euros pour les dépenses non déconcentrées, et 55,8 millions pour les dépenses déconcentrées). A structure constante, les crédits spécifiques pour les personnes âgées ayant été regroupés dans deux nouveaux articles, un effort de 17,53 millions d'euros est consenti pour poursuivre le plan triennal en faveur des personnes handicapées, qui comprend l'augmentation du nombre de postes d'auxiliaires de vie et l'accroissement des crédits en faveur des sites pour la vie autonome.
c) Les centres d'aide par le travail
Les crédits alloués aux centres d'aide par le travail par l'article 40 du chapitre 46-31 « développement social » s'élèveront à 1,05 milliard d'euros en hausse de 32,62 millions d'euros (+ 3,2 % après une hausse de 3,1 % en 2001). Ces crédits supplémentaires serviront à compenser l'incidence de la revalorisation du taux directeur des établissements médico-sociaux pour les budgets des CAT (17,68 millions d'euros) et à créer, comme en 2001, 1.500 places en CAT (14,94 millions d'euros).
d) Les dépenses en faveur des personnes âgées
En 2002, plus de 24 millions d'euros iront aux actions de développement social des personnes âgées, qu'il s'agisse des dépenses non déconcentrées (nouvel article 50) pour 740.000 euros, ou des dépenses déconcentrées (nouvel article 60) pour 22,3 millions d'euros. Par rapport à 2001, les crédits progressent de 12,2 millions d'euros qui serviront à la création de 160 centres locaux d'information et de coordination (CLIC).
e) Les actions en faveur des rapatriés
Le
budget de la santé et la solidarité intègre depuis 1998
les crédits consacrés aux prestations sociales et aux actions
culturelles en faveur des rapatriés, qui constituent les articles 61 et
62 du chapitre 46-31 « développement social ». Ils
figurent désormais dans un chapitre spécifique, le 46-32
« Actions en faveur des rapatriés » comprenant trois
articles
11(
*
)
: l'article 10
pour les dépenses non déconcentrées (2,13 millions
d'euros), l'article 20 pour les dépenses déconcentrées
(6,86 millions d'euros) et l'article 30 destiné au paiement de la rente
viagère (5,79 millions d'euros).
Au total, 17,79 millions d'euros figurent au budget de la santé et de la
solidarité en faveur des rapatriés, en hausse de 150.000 euros
par rapport à 2001 en raison des besoins croissants de financement de la
rente viagère.
Cependant, l'ensemble des crédits du budget de l'État en faveur
des rapatriés dépasse cette somme et s'élevait en 2001
à 190 millions d'euros. L'absence de réponse au questionnaire
empêche aujourd'hui de connaître le montant de cet effort pour 2002.
Évolution des crédits aux
rapatriés
(en
milliards de francs)
Enfin, il convient de noter que l'article spécifique créé
en 2001 pour accueillir les crédits d'équipement destinés
à la « préservation et au développement du
patrimoine culturel des Français rapatriés
d'outre-mer » (article 90 du 57-93) n'est pas plus doté en
2002 qu'en 2001. Il convient de souligner le report de 7,45 millions
d'autorisations de programme et de crédits de paiement, jamais
consommés.
f) L'économie solidaire
Les crédits en faveur de l'économie sociale et solidaire ont été regroupés dans deux nouveaux articles : les dépenses non déconcentrées au 80 pour 4,11 millions d'euros, et les dépenses déconcentrées au 90 pour 8,84 millions d'euros. L'économie solidaire bénéficie ainsi de 4,42 millions d'euros supplémentaires (soit une hausse de 50 % qui fait suite à un triplement en 2001). Il s'agit de financer l'appel à projets « Dynamiques solidaires » et des actions de contractualisation avec les collectivités locales.
6. Les prestations obligatoires de développement social
a) L'allocation aux adultes handicapés
La contribution de État au financement de l'AAH, inscrite à l'article 10 du chapitre 46-33 « prestations sociales en faveur du développement social », s'accroît de 231,7 millions d'euros (+ 5,73 %), pour atteindre 4,28 milliards d'euros. La hausse est due en partie à la revalorisation de la prestation, en partie à la croissance du nombre des allocataires et en partie (15,25 millions d'euros) à la suppression de l'évaluation forfaitaire des ressources.
b) La tutelle et la curatelle État
Le nombre des décisions judiciaires confiant à l'État des mesures de tutelle et curatelle, en application de l'article 433 du code civil, est toujours en accroissement rapide. En conséquence, la dotation correspondante de l'article 20 du chapitre 46-33 est portée à 122 millions d'euros contre 103,7 millions en 2001, soit une hausse de 17,7 %, qui fait suite à des hausses de 13,3 % en 2001, 5 % en 2000, 11 % en 1999 et 18,3 % en 1998.
c) Le Fonds spécial d'invalidité
La dotation du Fonds spécial d'invalidité inscrite à l'article 60 du chapitre 46-33 progresse de 16,46 millions d'euros à 259,16 millions d'euros (hausse de 6,8 % après deux ans de stabilité). Elle sert à financer une allocation supplémentaire à caractère différentiel, pour les bénéficiaires d'une pension d'invalidité au titre d'une incapacité permanente ayant réduit des deux tiers au moins leur capacité, lorsque cette pension est inférieure à un plafond de ressources.
d) Les prestations diverses
Les autres prestations représentent 62,4 millions d'euros, en baisse de 2,4 millions d'euros par rapport à 2001 (4 % de moins). Les crédits sont répartis en trois articles du chapitre 46-33 :
-
• 51,8 millions d'euros au titre de l'aide sociale, en baisse de
2,9 % (article 50) ;
• 9,9 millions d'euros au titre des allocations et prestations diverses, en baisse de 4,4 % (article 30) ;
• 0,7 million d'euros pour couvrir les dépenses d'allocations supplémentaires en faveur des ressortissants de l'aide sociale, en baisse de 40 % (article 40).
Les
crédits consacrés à la protection sociale outre-mer
(articles 50, 60 et 70 du chapitre 47-23) augmentent de 1,5 million d'euros
pour s'établir à un montant total de 39,38 millions d'euros
(+ 4% après une hausse de 2,3 % en 2001).
L'essentiel de ces crédits est destiné à la
Polynésie française et à Wallis-et-Futuna (32,08 millions
d'euros, en baisse de 325.000 euros), le solde étant partagé
entre Saint-Pierre-et-Miquelon (900.000 euros ; stable par rapport
à 2001) et Mayotte (6,4 millions d'euros en hausse de 1,8 million, soit
une progression de 40%, pour financer le contrat de plan entre État et
la collectivité territoriale).
8. Les subventions d'équipement social
Les
subventions d'équipement social (articles 10, 20, 30, 50 et 60 du
chapitre 66-20) diminuent de 21 % en autorisations de programme (AP), pour
atteindre 39,93 millions d'euros, et de 33,1 % en crédits de paiement
(CP), pour s'établir à 16,85 millions d'euros (la baisse
était déjà de 41 % en CP en 2001).
Plus de la moitié des ces sommes sont consacrées à la
transformation des établissements d'hébergement des personnes
âgées, à raison de 25,91 millions d'euros en
autorisations de programme et de 10,74 millions d'euros en crédits de
paiement.
Évolution des subventions d'équipement social (66-20)
(en millions d'euros)
|
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Evolution |
|||
|
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
Établissements pour enfants et adultes handicapés (article 10) |
11,37 |
3,21 |
11,73 |
4,86 |
+ 3,2 % |
+ 51,4% |
Autres équipements sociaux (article 20) |
10,8 |
3 |
0 |
0 |
- 100 % |
- 100 % |
Transformation des établissements d'hébergement des personnes âgées (article 30) |
26,56 |
15,89 |
25,91 |
10,74 |
- 2,45 % |
- 32 % |
Centres de formation des personnels sociaux (article 50) |
1,85 |
1,23 |
2,29 |
0,95 |
+ 23,8 % |
- 22,7 % |
Instituts nationaux (article 60) |
0 |
1,87 |
0 |
0,3 |
- |
- |
Total |
50,58 |
25,2 |
39,93 |
16,85 |
- 21 % |
- 33,1 % |
D. L'INTÉGRATION ET LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS
Les crédits consacrés aux politiques d'insertion et de lutte contre l'exclusion s'élèvent pour 2002 à 7,161 milliards d'euros 12( * ) , soit autant qu'en 2001. Ils représentent 48,4 % du budget de la santé et de la solidarité contre 49,6 % en 2001 et 49,3 % en 2000. La stabilité est néanmoins contrastée puisque les crédits consacrés à la couverture maladie universelle (CMU) et au RMI diminuent, tandis que ceux de l'allocation de parent isolé (API) et de l'aide médicale progressent.
1. Action sociale de lutte contre l'exclusion et d'intégration
a) Les crédits de lutte contre l'exclusion
Les
crédits consacrés à l'intégration et à la
lutte contre l'exclusion inscrits aux articles 10 et 20 du chapitre 46-81
« action sociale de lutte contre l'exclusion et
d'intégration » augmentent de 21,66 millions d'euros, soit une
hausse de 10,5% qui fait suite à des hausses de 18 % en 2001 et de 20 %
en 2000, pour s'établir à 227,42 millions d'euros.
Cette forte progression s'inscrit dans le cadre du programme de
prévention et lutte contre la pauvreté et l'exclusion,
annoncé en 2001, et s'explique par une hausse de 33,9 millions d'euros,
destinés à financer, notamment, de l'accompagnement social et des
hébergement en urgence sociale. A l'inverse, les crédits
destinés au fonds d'aide aux jeunes diminuent de 7,6 millions d'euros.
Enfin, 2,3 millions d'euros sont transférés vers le titre III
pour le financement des commissions locales d'insertion dans le cadre du
programme de prévention et de lutte contre la pauvreté et
l'exclusion sociale, 2 millions d'euros de crédits destinés
à l'accompagnement et à l'intégration scolaires sont
transférés vers le chapitre 46-31, et 3,8 millions d'euros sont
transférés vers l'article 50 du chapitre 46-81 pour financer
l'accueil d'urgence de ressortissants étrangers. Dans la pratique, il
est difficile de distinguer les crédits destinés à
l'hébergement d'urgence des personnes en situation
régulière de ceux destinés à financer l'accueil des
personnes en situation irrégulière. Le gestionnaire n'a souvent
guère le temps de se poser ce genre de questions.
b) Les centres d'hébergement et de réadaptation sociale
Les crédits consacrés aux centres d'hébergement et de réadaptation sociale (CHRS) inscrits à l'article 30 du chapitre 46-81 bénéficient d'une progression de 14,4 millions d'euros (soit une hausse de 3,6 % après une progression de 3,1 % en 2001 comme en 2000) pour atteindre 417,56 millions d'euros. Ces crédits supplémentaires recouvrent notamment les hausses suivantes : 6,48 millions d'euros destinés à compenser pour les CHRS l'incidence de la revalorisation du taux directeur des établissements médico-sociaux ; 6,4 millions d'euros pour la création de 500 places en CHRS ; 1,5 million d'euros pour la création de 30 places d'accueil et d'orientation des mineurs étrangers isolés.
c) Actions en faveur de l'intégration, des migrants et des réfugiés
Les
crédits pour les actions en matière de population,
d'intégration et de suivi sanitaire et social des migrants
étrangers et des réfugiés s'élèvent à
25 millions d'euros en hausse de plus de 54 % (après une
progression de 34,6 % en 2001) (articles 40 et 50 du chapitre 46-81).
Cette forte progression doit être nuancée par le transfert sur ces
articles de 3,8 millions d'euros en provenance de l'article 20 pour l'accueil
des ressortissants étrangers. Les moyens nouveaux réels sont
destinés à financer, pour 2,3 millions d'euros, le dispositif
d'accueil d'urgence des demandeurs d'asile et les plate-formes d'accueil.
Les allocations d'attente et les aides financières diverses pour les
réfugiés et les demandeurs d'asile bénéficient de
900.000 euros supplémentaires, pour atteindre 10,5 millions d'euros
(article 70 du chapitre 46-81).
Enfin, les CHRS pour les réfugiés (article 60 du chapitre 46-81)
bénéficient de 33,34 millions d'euros de crédits
supplémentaires à 94,5 millions d'euros (+ 54,5 %). Sur
cette hausse, 32,6 millions d'euros seront consacrés à
l'accroissement des capacités d'hébergement des demandeurs
d'asile (création de 1.500 places en centre d'accueil pour demandeurs
d'asile, création d'un centre de premier accueil en région
parisienne, création de 2.400 places d'hébergement d'urgence,
création de 30 places pour demandeurs d'asile mineurs). Le solde
des moyens supplémentaires sert à prendre en compte l'incidence
de la revalorisation du taux directeur des établissements
médico-sociaux. La forte progression des crédits succède
à l'ouverture, par décret d'avance, de 38 millions d'euros en mai
2001 pour faire face aux besoins croissants en la matière.
d) La subvention au FASTIF
A l'article 80 du chapitre 46-81, la subvention au fonds d'action sociale des travailleurs immigrés et de leurs familles (FASTIF) est reconduite à son niveau de 2001 soit 170,74 millions d'euros.
2. La couverture maladie universelle et l'aide médicale
a) La couverture maladie universelle
La contribution de État au fonds de financement de la protection complémentaire de la CMU du risque maladie s'élèvera en 2002 à 929,94 millions d'euros contre un peu plus d'un milliard d'euros en 2001 (article 10 du chapitre 46-82).
b) L'aide médicale
Les sommes inscrites au titre de l'aide médicale État à l'article 20 du chapitre 46-82 augmentent de 7,62 millions d'euros, soit une hausse de 14,3 % à 60,98 millions d'euros. L'aide médicale de État, qui n'intervient plus que pour les étrangers en situation irrégulière et les personnes soignées en France pour raison humanitaire, reprend donc un mouvement de hausse.
3. Les prestations de solidarité
a) L'allocation de parent isolé
La contribution de État au financement de l'API figure à l'article 10 du chapitre 46-83. Les crédits augmentent de 3,65 % après une hausse de 7,1 % en 2001 et de 2,8 % en 2000. Ils s'élèveront ainsi à 740 millions d'euros en 2002. Les 26,1 millions d'euros de hausse s'expliquent par la revalorisation de la prestation, par la progression du nombre de bénéficiaires, par l'allongement d'un trimestre de la période de cumul entre l'API et un revenu d'activité et par l'existence de retards de paiement de État envers l'agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) chargée de son paiement aux allocataires.
b) Le revenu minimum d'insertion
Les crédits consacrés à l'allocation du RMI qui constituaient l'article 20 du chapitre 46-83 sont désormais scindés en deux articles : l'article 20 correspond aux crédits du RMI en métropole (4,436 milliards d'euros), et l'article 30 à ceux du RMI dans les départements d'outre-mer (DOM) (43 millions d'euros). Au total, les moyens alloués au paiement du RMI par État diminuent de 33,6 millions d'euros pour un total de 4,48 milliards d'euros. Cette baisse, la première depuis la création du RMI, recouvre en réalité une diminution de 71,7 millions des dépenses liée à la baisse du nombre de bénéficiaires, et ce malgré la revalorisation de la prestation et l'alignement de son montant dans les DOM sur celui de la métropole. A l'inverse, 38,1 millions d'euros supplémentaires sont prévus pour financer l'allongement d'un trimestre de la période de cumul entre le RMI et un revenu d'activité.
4. Les subventions d'équipement social
Avec 4,57 millions d'euros d'autorisations de programme contre 4,59 millions en 2001, les établissements de réinsertion sociale et professionnelle (article 40 du chapitre 66-20) voient leurs possibilités d'engagement demeurer constantes (après des baisses de 41 % en 2001 et 34 % en 2000). Les crédits de paiement diminuent quant à eux fortement de 4,55 millions d'euros à 1,9 million d'euros soit une réduction des moyens de paiement de 58,2 % qui succède à une diminution de 44,7 % en 2001.
E. LA GESTION DES POLITIQUES DE SANTÉ ET DE SOLIDARITÉ
Les dépenses de l'agrégat « gestion des politiques de santé et de solidarité » augmenteront en 2002 de 66,31 millions d'euros à 980,42 millions d'euros 13( * ) contre 918,8 millions en 2000, soit une hausse de 7,2 % 14( * ) . Au total, les dépenses de l'administration générale représentent en 2002 6,6 %des moyens de paiement du budget de la santé et de la solidarité (contre 6,2 % en 2001, 6,1 % en 2000 et 6,6 % en 1999).
1. Les dépenses de personnel
Avec 747,89 millions d'euros, les dépenses de personnel représentent plus des trois quarts des dépenses de l'agrégat mais seulement 5,05 % de l'ensemble des dépenses du budget de la santé et de la solidarité. La proportion était de 4,85 % en 2001. Les crédits inscrits à ce titre augmentent de 40,85 millions d'euros (+ 5,78 %, après une hausse de 7 % en 2001).
a) Les rémunérations
Les
crédits inscrits au chapitre 31-41
« rémunérations principales » passent de
343,95 à 365,1 millions d'euros, soit une progression de 6,15 %.
Les crédits de l'administration centrale progressent de 3,4 %,
tandis que ceux des services déconcentrés augmentent de
6,1 %, marquant le souhait de renforcer les moyens des directions
départementales et régionales des affaires sanitaires et
sociales
15(
*
)
.
Le chapitre 31-96 « autres rémunérations »
verra quant à lui sa dotation augmenter légèrement
(1,34 %) à 37,12 millions d'euros, les crédits de vacation
progressant et ceux destinés à l'accueil des sourds et
malentendants dans les services déconcentrés, par exemple de
l'interprétation en langue des signes, étant
transférés au chapitre 34-98 « moyens de fonctionnement
des services » sous forme de prestations de services.
b) Les indemnités et allocations
Les crédits inscrits au chapitre 31-42 augmentent de 8,82 millions d'euros à 89,7 millions (+ 11 % après une hausse identique en 2001). Cette forte progression s'explique pour 5,35 millions d'euros par l'amélioration du régime indemnitaire des personnels de l'administration centrale et des services déconcentrés et par la mise en oeuvre de l'aménagement et de la réduction du temps de travail. Le solde résulte des différentes mesures d'emplois et de l'incidence de la hausse du point de la fonction publique.
c) Les remboursements des dépenses de personnel
Le chapitre 37-12 rassemble les crédits destinés aux remboursements de dépenses de personnel des DDASS (article10) mais aussi des personnels mis à disposition du ministère (articles 20 et 30). Les dotations des articles 10 et 30 restent inchangées à 527.000 euros et 1,6 millions d'euros, tandis que celle de l'article 20 progresse fortement (3,5 millions d'euros supplémentaires à 8,08 millions d'euros). Il s'agit d'accompagner l'effort engagé par le ministère pour clarifier et assainir la situation des personnels mis à disposition.
d) Les charges sociales
(1) La participation aux charges de pension
Les crédits inscrits au chapitre 32-97 « participation aux charges de pensions » augmentent de 5,46 millions d'euros à 185,7 millions d'euros (hausse de 3 %). Cette progression s'explique par des départs en retraite plus importants et l'incidence de la revalorisation du point fonction publique.
(2) Les cotisations sociales
Les crédits du chapitre 33-90 « cotisations sociales - part de État » progressent de 3,4 millions d'euros à 51,16 millions d'euros (+ 7,1 %), conséquence des différentes mesures décidées en matière d'emplois.
e) Les prestations sociales
Les crédits inscrits au chapitre 33-91 au titre des prestations sociales augmentent pour 2002 de 500.000 euros, dont 125.000 en raison de l'évolution de la base mensuelle des prestations familiales décidées le 4 janvier 2001 et le solde pour tenir compte de la modification de la structure des emplois. Ils s'élèveront ainsi à 10,43 millions d'euros (+ 5 %).
f) Les autres dépenses d'action sociale
Les moyens affectés aux autres dépenses d'action sociale (chapitre 33-92) augmenteront de 980.000 euros à 8,7 millions d'euros (+ 12,7 % après une hausse de 13,5 % en 2001). Cette forte progression est entièrement affectée aux autres dépenses d'action sociale de l'administration centrale. En réalité, comme l'année dernière, les crédits sont, après réunion avec les syndicats, répartis entre la centrale et les services déconcentrés, selon une procédure à la limite de la régularité budgétaire mais dont l'esprit de dialogue social ne suscite guère d'observation.
2. Les moyens des services
Cette partie de l'agrégat continue à connaître de fortes variations liées à un effort de clarification. En 2000, l'ensemble des moyens de fonctionnement avait été regroupé au sein d'une même partie « Matériel et fonctionnement des services ». En 2001, la présentation du chapitre réservoir 34-98 avait été bouleversée pour faire apparaître les moyens dont dispose chaque catégorie de services. La nomenclature ne changeant pas cette année 16( * ) , les comparaisons et analyses, délicates l'an passée, s'en trouvent facilitées.
a) Les moyens de fonctionnement
Les
moyens de fonctionnement de l'administration générale,
regroupés dans le chapitre 34-98, passent de 171,81 à 185,57
millions d'euros, soit une progression de 8 %qui fait suite à une
hausse des crédits de 12 % en 2001. Cette progression recouvre
plusieurs priorités : la hausse des moyens de fonctionnement de
l'administration centrale (3,8 millions d'euros) et des services
déconcentrés (2,75 millions d'euros), le développement de
nouveaux projets informatiques (4,5 millions d'euros, mais 3,7 millions d'euros
ne sont par ailleurs pas reconduits), les actions de communication (580.000
euros) et la formation des agents (305.000 euros).
Parallèlement, le chapitre se voit transférer 5,7 millions
d'euros en provenance d'autres chapitres du budget de la santé et de la
solidarité et qu'il convient de soustraire à la progression
apparente des moyens.
Répartition des moyens de fonctionnement du chapitre 34-98
(en millions d'euros)
Services |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Écart |
Administration générale services communs (art. 10) |
29,04 |
32,34 |
+ 11,3 % |
Service d'information et de communication (art. 20) |
8,26 |
8,84 |
+ 7 % |
IGAS (art. 30) |
0,32 |
0,32 |
- |
Service chargé de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (art. 41) |
0,71 |
0,76 |
+ 7 % |
Service chargé des politiques de santé (art. 42) |
2,48 |
5 |
+ 101,6 % |
Service chargé de l'hospitalisation et de l'offre de soins (art. 43) |
3,29 |
3 |
- 9 % |
Service chargé de la protection sociale (art. 44) |
- |
- |
- |
Service chargé de l'action européenne et internationale (art. 45) |
- |
- |
- |
Service chargé de l'action sociale (art. 46) |
0,03 |
0,03 |
- |
Service chargé de l'économie solidaire (art. 47) |
2,74 |
2,59 |
- 5,5 % |
Service chargé de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques-recherche (art. 50) |
0,13 |
0,13 |
- |
Services chargés de l'informatique et des réseaux (art. 60) |
21,6 |
22,6 |
+ 4,6 % |
Service chargé des actions de modernisation (nouvel art. 70) |
- |
1,5 |
- |
Services chargé de l'enseignement et de la formation permanente des personnels (art. 81) |
2,95 |
3,26 |
+ 10,3 % |
Représentation à l'étranger, dépenses non déconcentrés (art. 82) |
0,3 |
0,3 |
- |
Représentation à l'étranger, dépenses déconcentrées (art. 83) |
0,4 |
0,4 |
- |
Délégations régionales aux droits des femmes (art. 84) |
0,94 |
0,94 |
- |
Sous-direction des naturalisations (art. 86) |
1,45 |
1,45 |
- |
Cour nationale de l'incapacité et de la tarification (art. 87) |
0,77 |
0,77 |
- |
Bureau des pensions et des accidents du travail (art. 88) |
0,26 |
0,26 |
- |
Services déconcentrés |
96,1 |
101 |
+ 5,1 % |
Total |
171,8 |
185,6 |
+ 8 % |
La part
des dépenses déconcentrées (dans les directions
départementales et régionales, les délégations
régionales aux droits des femmes, les représentations à
l'étranger) diminuent à 54,6 % contre 56,3 % en 2001.
b) Les statistiques et études générales
Les
crédits inscrits au chapitre 34-94 poursuivent leur forte progression.
Après une hausse de 25 % en 2001, ils augmenteront en 2002 de 17 %
pour s'élever à 9,31 millions d'euros. Cependant sur les 1,35
million d'euros supplémentaires, 320.000 correspondent à un
transfert de crédits depuis le chapitre 47-11 et sont destinés
à l'évaluation des programmes de santé publique et des
programmes régionaux d'accès à la prévention des
soins.
Le chapitre connaît cependant des mouvements contradictoires avec la
diminution de 110.000 euros (à 4,8 millions d'euros) des dépenses
non déconcentrées d'études (article 20), l'augmentation de
305.000 euros de celles non déconcentrées de statistiques
(article 30), et la création d'un article 40 destiné à
financer les dépenses déconcentrées d'études et de
statistiques et doté de 1,16 million d'euros.
c) L'École nationale de la santé publique
La subvention à l'École nationale de la santé publique (article 80 du chapitre 36-81) progresse de 460.000 euros par rapport à 2001 pour s'établir à 10,21 millions d'euros (+ 4,7 %). Cette hausse se justifie par le nombre croissant de stagiaires passant par l'école.
d) Les frais de justice et de réparations civiles
La dotation prévue pour les frais de justice et de réparations civiles (chapitre 37-91), reconduite au même niveau depuis 1999, atteint 1,67 million d'euros. Ce montant reste cependant purement indicatif.
3. La coopération internationale
La loi de finances pour 2001 avait vu la création d'un chapitre 42-01 dédié aux dépenses de coopération internationale du ministère de l'emploi et de la solidarité, doté de 4,88 millions d'euros. Pour 2002, les crédits correspondants progressent de 1,5 million d'euros, tous consacrés à la contribution à l'initiative de solidarité thérapeutique internationale (article 50) qui voit ainsi sa dotation doubler par rapport à l'année dernière (elle revient ainsi au niveau de 2000). 305.000 euros restent inscrits pour les actions internationales du secteur santé-solidarité (article 10), et 3,05 millions d'euros au titre des contributions du ministère au Bureau international du travail (BIT) - article 30, tandis que l'article 20 (actions internationales du secteur emploi hors BIT) n'est pas plus doté qu'en 2001.
4. Les équipements administratifs, sanitaires et sociaux
Les dépenses en capital voient leurs crédits de paiement augmenter légèrement (1,8 %) à 9,14 millions d'euros, tandis que les autorisations de programme progressent plus fortement (10,4 %) à 16,15 millions d'euros. La hausse des premiers profite aux actions de recherche, tandis que celle des secondes va à l'administration centrale.
Dépenses d'équipements de l'administration générale (57-93)
(en millions d'euros)