b) Repenser l'étiquetage des vins

Simplifier l'étiquette principale

Alors que l'un des atouts des vins du nouveau monde est d'offrir un étiquetage simple et efficace, la réglementation en vigueur dans l'Union européenne favorise une surcharge des étiquettes.

En autorisant toutes les mentions dites libres, la réforme qui vient d'intervenir ne va pas favoriser leur lisibilité. A cet égard, il conviendrait toutefois de limiter les dérives possibles. Par exemple, il serait souhaitable que les producteurs s'astreignent à apposer les mentions facultatives non réglementées sur la contre-étiquette, afin d'éviter une surcharge de l'étiquette principale.

Fournir des informations complémentaires sur la contre-étiquette

En revanche, la contre-étiquette devrait être mise à profit pour fournir aux consommateurs des informations dont ils sont, selon les associations de consommateurs que le groupe de travail a interrogées, très demandeurs : renseignements concernant le mode de production, les caractéristique du vin (tannique, fruité...) et des cépages utilisés, conseils pour servir le vin (température, accompagnement).

En outre, il pourrait être utile, dans une perspective pédagogique, d'insérer systématiquement une carte de France indiquant, pour les vins à dénominations géographiques, la région de provenance.

Soigner la dimension esthétique de l'étiquetage

Enfin, un effort devrait être fourni afin de rendre les étiquettes plus ludiques et gaies, car si les nouveaux consommateurs consacrent relativement peu de temps au choix d'une bouteille en rayon, ils accordent d'autant plus d'importance à l'aspect extérieur du produit.

Cette dimension est heureusement de plus en plus prise en considération par les producteurs. A titre d'exemple, la cave coopérative de Rauzan en Gironde a récemment reproduit sur l'étiquette d'une cuvée spéciale un dessin de vignoble très coloré, réalisé par les enfants des écoles.

c) Diversifier les contenants

La reconquête des consommateurs passe aussi par l'invention et la mise sur le marché de nouveaux modes de conditionnement

Le groupe de travail considère, à cet égard, que l'homogénéité des contenants commercialisés, essentiellement des bouteilles de 75 cl) ne permet pas de prendre en compte l'évolution des modes de vie .

En raison du nombre important de personnes seules et de familles monoparentales, notamment en milieu urbain, mais également en raison du caractère de plus en plus occasionnel de la consommation, il semble qu'il existe une demande spécifique des consommateurs à l'égard des petites bouteilles . Or, celles-ci sont plutôt rares et vendues à des prix excessifs par rapport aux bouteilles de format standard. Il serait souhaitable que producteurs et négociants réinvestissent ce créneau et que la grande distribution accepte de faire une place plus large à ces conditionnements de format réduit dans ses linéaires.

Illustrant l'existence d'un marché pour les « quarts à vis », un article paru dans la Lettre de Vinexpo 2001 en juin 2001 souligne le succès à l'exportation d'une entreprise de négoce qui s'est spécialisée dans la vente de vin en petits conditionnements. Il relève que certains clients de cette entreprise commercialisent ces petites bouteilles au rayon des sandwiches.

Dans le même ordre d'idées, il convient d'évoquer la commercialisation naissante de vin dans des verres operculés, destinés aux marchés de l'échantillonnage et de la restauration rapide. Ces conditionnements ont également vocation à être utilisés lors des opérations promotionnelles sur les lieux de vente, en particulier en GMS.

Il convient de souligner que l'innovation dans ce domaine concerne aussi les formes et les couleurs des bouteilles, la dimension esthétique étant aussi un critère de choix de la clientèle jeune.

Par ailleurs, votre rapporteur souhaite insister sur le développement des « bag in box » (outres à vins) qui sont des boîtes en carton au packaging attrayant, contenant une outre d'environ trois litres dans laquelle le vin est conditionné sous azote.

Ce nouveau conditionnement, qui a été présenté au groupe de travail lors de son déplacement à la cave d'Auchan, à Coignières, garantit une conservation dans des conditions optimales et remplace avantageusement les cubitainers.

Ainsi, l'invention de nouveaux contenants permet de mieux prendre en compte l'évolution des modes de consommation et de toucher de nouveaux consommateurs.

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