III. LE CONJOINT SURVIVANT MOINS BIEN PROTEGÉ EN FRANCE QUE CHEZ NOS VOISINS

Depuis la réforme opérée par la loi du 3 décembre 2001, le conjoint survivant bénéficie d'un droit spécifique au logement, d'un droit à pension, et surtout, a vu sa vocation successorale notablement améliorée, comme l'illustre le tableau ci-dessous :


Parent laissé par le conjoint en sus du conjoint survivant

Avant la loi du 3 décembre 2001

Depuis la loi du 3 décembre 2001

Enfant issu des deux époux

¼ en usufruit

¼ en pleine propriété ou 100% en usufruit

Enfant issu d'une autre union

¼ en usufruit ou ½ en pleine propriété en cas de concours avec un enfant adultérin

¼ en pleine propriété

Père et mère du défunt

½ en usufruit

½ en pleine propriété

Père ou mère du défunt

½ en pleine propriété en l'absence de collatéral privilégié ou d'ascendant ordinaire dans la ligne vacante

¾ en pleine propriété

Frère et soeur du défunt

½ en usufruit

100% en pleine propriété

Ascendant ordinaire dans les deux branches du défunt

½ en usufruit

100% en pleine propriété

Ascendant ordinaire dans une seule branche du défunt

½ en pleine propriété en l'absence de collatéral privilégié dans la branche vacante

100% en pleine propriété

Collatéral ordinaire du défunt

100% en pleine propriété

100% en pleine propriété

Cependant, la comparaison du statut du conjoint survivant en France et dans les pays européens dans lesquels l'étude a été menée, démontre que le conjoint survivant bénéficie d'une meilleure protection chez nos voisins, dans la mesure où la part successorale qu'il recueille est sujette à une imposition souvent moins lourde et où il est réservataire dans la quasi-totalité des pays étudiés.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page