2. Les programmes communautaires de mobilité : un levier pour promouvoir l'apprentissage des langues et la coopération des systèmes éducatifs nationaux
a) La mobilité, une priorité en Europe
L'action
menée par l'Union européenne en vue de promouvoir
l'amélioration des compétences linguistiques des citoyens et de
susciter une action coordonnée et coopérative entre les Etats
membres repose à titre principal sur le financement des programmes de
mobilité, destinés aux élèves et étudiants,
mais aussi aux enseignants.
Entre 1987 et 1999, plus d'un million de jeunes, étudiants, enseignants
et formateurs en ont bénéficié. Un nouvel élan a
été donné lors du Conseil européen de Nice de
décembre 2000, sous présidence française, avec
l'adoption d'un « Plan d'action pour la mobilité »
riche de 42 mesures concrètes : il s'agit de rendre la
mobilité accessible au plus grand nombre au cours des prochaines
années, en améliorant la préparation linguistique des
candidats à la mobilité, en renforçant la formation du
personnel d'encadrement, en recherchant de nouveaux modes de financement, en
organisant une grande campagne d'information pour mieux faire connaître
les possibilités de mobilité...
L'intérêt de tels programmes est multiple, tant en vue
d'approfondir des compétences linguistiques qu'en vue de réduire
les stéréotypes culturels et renforcer les liens entre les
peuples européens.
Ils militent par ailleurs en faveur de la diversité en proposant aux
candidats une carte d'offre de pays qui s'étend jusqu'à l'Europe
centrale et orientale ; 31 pays y participent : les 15 pays de l'UE,
les 3 pays de l'Espace Economique Européen (Islande, Liechstenstein et
Norvège) et les 13 pays candidats, selon des modalités
spécifiques.
Les principaux programmes de mobilité, Socrate dans le domaine de
l'éducation, lancé le 14 mars 1995, et Leonardo da Vinci
dans le domaine de la formation professionnelle, lancé le
6 décembre 1994, sont entrés en 2000 dans leur
deuxième phase
42
(
*
)
, jusqu'en 2006.
Globalement, ces deux programmes investissent chaque année plus de 30
millions d'euros. Ils sont directement
financés sur le budget
communautaire, mais leur gestion est décentralisée
. Elle est
assurée en France depuis 2000 par une agence nationale unique
constituée sous la forme d'un groupement d'intérêt public,
l'Agence Socrate-Leonardo da Vinci France, placée sous la double tutelle
du ministère de l'éducation nationale et du ministère des
affaires sociales, et dotée d'un Observatoire de la mobilité dans
l'éducation et la formation professionnelle. Le budget alloué
à l'éducation et la formation initiale s'élève
à plus de 9,4 millions d'euros en 2001, et à plus de
23,6 millions d'euros pour l'enseignement supérieur.
* 42 Décision n° 253/2000/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 janvier 2000.