b) Une péréquation horizontale limitée aux dégrèvements partiels

S'agissant ensuite de la base des prélèvements à opérer , faut-il prendre en compte la totalité des ressources apportées par l'Etat en contre-partie des allègements de taxe d'habitation ?

On a retenu le principe suivant lequel seules les subventions implicites non péréquatrices devaient faire l'objet d'une redistribution (limitée). Si leur distribution entre communes s'apparentait à celle à laquelle conduirait l'application des critères de la DSU, il serait évidemment absurde de les redistribuer.

Les subventions implicites correspondant aux dégrèvements partiels sont clairement non péréquatrices , comme le montre le tableau ci-dessous des coefficients de détermination R², entre ces subventions implicites et les critères de péréquation de la DSU, tous très proches de 0. Ce résultat essentiel signifie que l'aide de l'Etat apportée à ce titre n'est pas automatiquement dirigée vers les communes à faible revenu ou à faible potentiel fiscal, mais bénéficie à celles d'entre elles qui font le choix d'une pression fiscale élevée. Il justifie la mise en place d'un mécanisme de redistribution partielle des subventions implicites.

En revanche, les subventions implicites engendrées par les exonérations et les dégrèvements totaux sont légèrement péréquatrices, notamment par rapport au revenu communal et par voie de conséquence aux bénéficiaires de prestations logements On les éliminera en conséquence du champ des simulations.


 
 

Subventions implicites liées aux dégrèvements partiels

Subventions implicites liées aux allègements totaux

Indices de péréquation

 

Inverse du potentiel fiscal par habitant

0,0095

0,1009

Inverse du revenu moyen par habitant

0,0018

0,2603

Proportion de logements sociaux

0,0003

0,0356

Proportion de bénéficiaires de prestations logement

0,0018

0,208

A titre d'exemple les deux graphiques suivants illustrent le fait que les subventions implicites dues aux allègements totaux sont légèrement péréquatrices au regard du critère « proportion de bénéficiaires de prestations logement » à la différence de celles liées aux dégrèvements partiels.

Graphique 4-5
Les subventions implicites liées aux dégrèvements partiels ne sont pas corrélées à l'indice de péréquation APL

(en francs 2001 par habitant)

Graphique 4-6
Les subventions implicites liées aux allègements totaux (dégrèvements et exonérations)
sont corrélées à l'indice de péréquation APL 63( * )

(en francs 2001 par habitant)

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