XXII. LES FACTEURS DE RISQUES ET LES CONSÉQUENCES DE LA PRESCRIPTION D'ANTIBIOTIQUES

Selon les professionnels de santé interrogés :

ð c'est lors d'un séjour en réanimation (64%) que le risque d'infection nosocomiale est le plus fréquent. On constate que les réponses données par les infirmiers(ères) hospitaliers sont plus éclatées (48% réanimation, 27% hospitalisation prolongée, 23% intervention chirurgicale) que celles des médecins qui citent davantage la réanimation (respectivement 72% pour les MG et 75% pour les spécialistes hospitaliers) ;

ð les germes impliqués le plus fréquemment sont présents avant tout dans les locaux hospitaliers (42%) et dans une moindre mesure chez les autres malades (23%) ou le malade lui-même (19%), mais peu chez le personnel hospitalier (11%).

La quasi-totalité des professionnels de santé interrogés (93%) pensent que la prescription inappropriée d'antibiotiques accroît la difficulté de traiter les infections nosocomiales et 70% qu'elle accroît leur l'incidence.

XXIII. IMAGE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES

Pour près des ¾ des français (73%), les patients sont informés lorsqu'une infection nosocomiale est déclarée mais pas dans tous les cas (oui systématiquement : 24%, oui parfois : 49%). Les professionnels de santé sont plus nombreux à le penser (91% au total : 24% : systématiquement, 67% : parfois).

S'agissant de l'évolution de la fréquence des infections nosocomiales, 36% des français pensent qu'il y en a moins en France qu'il y a une dizaine d'années (25% autant, 30% davantage, 9% ne savent pas) et 37% qu'il y en a moins en France que dans les autres pays européens (40% autant, 7% davantage, 16% ne savent pas).

Les professionnels de santé sur ce point, se montrent plutôt en phase avec le grand public sauf pour le comparatif avec les autres pays européens où ils sont plus nombreux à penser qu'il y en a autant (57% vs 40%) et moins nombreux qu'il y en a moins (19% vs 37%).

L'ensemble des français (96%) s'accordent sur le fait que l'hygiène est le principal moyen de diminuer le risque d'infections nosocomiales ; pour 73%, `on peut mourir d'une infection nosocomiale' ; pour 61%, plus on reste longtemps à l'hôpital plus on a de risque d'avoir une infection nosocomiale ; pour 58%, les infections nosocomiales constituent le principal danger lié à la fréquentation des hôpitaux.

En revanche, les français sont partagés (50% d'accord - 48% pas d'accord) sur l'affirmation selon laquelle `ce n'est pas parce qu'on est malade qu'on a plus de risque de contracter une infection nosocomiale'.

Ils ne pensent pas que les infections nosocomiales se soignent facilement ou que les personnes qui rendent visite à leurs proches peuvent aussi avoir une infection nosocomiale.

Page mise à jour le

Partager cette page