XIX. LES INQUIÉTUDES FACE À UNE HOSPITALISATION

Les risques d'infections constituent l'élément qui inquiète le plus les français dans le cadre d'une hospitalisation (73%). Viennent ensuite les erreurs médicales (67%) et la découverte d'une autre maladie à l'occasion de cette hospitalisation (62%). L'isolement (49%) et l'anesthésie (48%) et beaucoup plus en retrait les examens médicaux (28%) et les piqûres (14%) constituent des inquiétudes plus secondaires.

Les femmes craignent plus souvent l'anesthésie (56% vs 39% pour les hommes) et les examens médicaux (36% vs 20% pour les hommes). Les publics les plus jeunes (moins de 35 ans) se déclarent plus souvent inquiétés par les erreurs médicales (73% vs 63% pour les 35 ans ou plus).

Lorsqu'on demande aux professionnels de santé ce qui inquiète le plus les patients selon eux, l'anesthésie arrive en tête (75%), devant le risque d'infection (59%), le fait que l'on découvre une autre maladie (57%) et les erreurs médicales (55%). Il existe donc un décalage entre le grand public et les professionnels de santé dans la hiérarchie des inquiétudes des français, avec des professionnels de santé qui surestiment l'inquiétude liée à l'anesthésie.

XX. CONNAISSANCE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES

42% des français associent spontanément le mot `nosocomiales' aux infections que l'on peut contracter à l'hôpital. Ce sont plus souvent :

ð les femmes que les hommes (46% vs 38%),

ð les publics plus âgés (45% pour les 35 ans et plus vs 35% pour les moins de 35 ans),

ð les individus appartenant aux foyers aisés (30% pour un foyer dans la tranche de revenus la plus faible vs 57% dans la tranche la plus élevée),

ð et ceux dont le niveau d'études est élevé (16% auprès de ceux qui n'ont pas diplôme vs 68% pour les individus au moins bac +2).

Les personnes interrogées sont au total 83% à avoir déjà entendu parler des infections nosocomiales (plus souvent les 35 ans et plus : 90% vs 71%, les foyers aisés : 94% vs 77%, les individus dont le niveau d'études est élevé : 93% vs 70%).

Les professionnels de santé interrogés sous-estiment largement la connaissance du grand public, puisque selon eux, seulement 48% des français en moyenne ont déjà entendu parlé de ce type d'infection.

Les grands médias (télévision, presse, radio) et le bouche-à-oreille constituent de loin le principal mode de connaissance (respectivement 78% et 67%).

XXI. LES RISQUES ET LE NIVEAU D'INFORMATION

Pour la majorité des français (58%), les infections nosocomiales représentent un risque important lié à l'hospitalisation. Cette crainte est plus forte chez les femmes (62% vs 55% hommes), dans les foyers à faibles revenus (61% vs 49%) ou auprès des individus dont le niveau d'étude est faible (65% vs 48%). Du côté des professionnels de santé, ils sont 51% à penser que c'est un risque important s'ils devaient eux-mêmes être hospitalisés.

Il existe un déficit net d'information : les ¾ des français se sentent mal informés sur ces infections (23% très mal informés, 50% mal informés).

Ce déficit d'information s'avère plus marqué :

ð en province (76% vs 68% en Ile-de-France) ;

ð dans les agglomérations rurales (75% vs 65% en agglomération parisienne) ;

ð dans les foyers à faibles revenus (84% vs 60% dans les foyers à revenus élevés) ;

ð auprès des individus dont le niveau d'étude est faible (89% vs 60% pour un niveau d'étude élevé).

Les professionnels de santé quant à eux minimisent légèrement ce déficit d'information puisqu'ils estiment que 68% des français sont mal informés.

Sur un plan personnel, 88% des professionnels de santé s'estiment bien informés sur les infections nosocomiales.

Le niveau d'information exprimé le plus élevé est celui des infirmières hospitalières (95%), suivi des médecins spécialistes (89%), les médecins généralistes étant un peu plus en retrait (78%).

Les français comme les professionnels de santé ont une relativement bonne estimation de la proportion de patients hospitalisés touchés par les infections nosocomiales (respectivement 11% et 12% en moyenne). A noter que les infirmiers(ères) évaluent une incidence plus forte (16%).

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