5. Pays de Cornouaille
Région : BRETAGNE
Population : 312.471 habitants
Président : M. Jean-Paul LEPANN
1) Quel jugement portez-vous sur le périmètre, le mode d'organisation et le fonctionnement général du « pays » dont vous avez la charge ?
Le périmètre du Pays de Cornouaille correspond à une vraie réalité géographique, économique et sociale, culturelle....
L'organisation du pays au travers de ses 10 communautés de communes et d'agglomération, ses 3 chambres consulaires et ses 4 pays touristiques est confédérale. Elle permet le débat et le partage de l'intérêt commun. Ce fonctionnement permet le consensus sur les grands enjeux de la Cornouaille et la mise en oeuvre des actions.
2) Ce Territoire vous paraît-il constituer un niveau bien adapté aux missions qui lui sont assignées ?
Avec ses 320 000 habitants et une forte activité économique (18 % du PIB breton), le Pays de Cornouaille possède l'importance nécessaire pour pouvoir développer des projets transversaux et fédérateurs aux 10 EPCI.
En l'absence d'agence de développement économique et d'agence d'urbanisme, le pays est enclin à porter ce type de missions. Le pays est le bon échelon pour un territoire qui n'est pas organisé dans ces domaines.
3) Comment définiriez-vous plus particulièrement votre « pays » : un espace de projets à l'échelle d'un bassin de vie pertinent, un échelon de coordination pour certaines politiques intercommunales, un lieu de démocratie de proximité permettant la participation des acteurs de la société civile sur un certain nombre de sujets d'intérêt commun... ?
Le Pays de Cornouaille se retrouve dans ces définitions :
- espace de projets à l'échelle d'un bassin de vie pertinent : il a la taille adéquate pour mener des projets de territoire ;
- échelon de coordination pour certaines politiques intercommunales : la mutualisation des moyens sur des thèmes identiques, la mutualisation des données et des études permettent des économies d'échelle ;
- lieu de démocratie de proximité : le conseil de développement s'est emparé de la réflexion sur des sujets d'intérêt commun : devenir de l'agro-industrie, prospective sur la mer et le littoral...
4) Dans quels domaines intervenez-vous à l'échelon du « pays » : développement économique, politique de l'emploi, action sanitaire, politique culturelle, équipements sportifs ... ?
L'axe prioritaire du Pays de Cornouaille est le développement économique et le développement durable pour 2006, l'aménagement et l'urbanisation, le foncier, la préparation d'un interscot sont les domaines sur lesquels le pays devra travailler.
5) Quel jugement portez-vous sur le rôle exercé par le Conseil de développement dans votre « pays » ? Etes-vous satisfait du niveau de participation des élus ainsi que des acteurs socioprofessionnels et associatifs dans ce Conseil ?
Le Conseil de développement est exclusivement composé d'acteurs socioprofessionnels et associatifs de la Cornouaille, les élus n'en font pas partie. Le Conseil de développement émet des avis, mais il engage aussi des réflexions de fond sur les enjeux du territoire. Le Conseil de développement et les élus se retrouvent au sein du conseil d'administration du GIP.
6) Etes-vous satisfait des moyens financiers et humains dont dispose actuellement votre « pays » ?
Les moyens financiers du pays sont limités et ne permettent pas au GIP de disposer des ressources humaines dont il aurait besoin. La volonté des élus est de créer une cellule d'ingénierie pour la Cornouaille sur les enjeux fondamentaux. Les élus cornouaillais ne souhaitent pas une structure pléthorique en terme d'emplois. Ils sont inquiets du désengagement de l'Etat dans les pays, alors que celui-ci a été le fer de lance de leur constitution.
7) Etes-vous satisfait du contrat de « pays » qui a été le cas échéant signé avec l'Etat, la Région, voire le département ?
Le contrat de pays a complètement joué son rôle en matière d'émergence de projets de développement et d'aménagement de la Cornouaille. Il a été exécuté en parfaite coordination entre l'Etat, la Région et le GIP.
8) Votre Charte de « pays » est-elle précise et détaillée en termes de projets ou au contraire se contente-t-elle de formuler en termes généraux quelques grands objectifs territoriaux ?
La Charte de « pays » fait état de mesures et de sous mesures qui restent d'actualité. Cependant, dans le cadre de la nouvelle contractualisation avec la Région Bretagne, c'est sur la base de projets identifiés que le nouveau contrat de pays est abordé.
9) En l'état, le « pays » dont vous avez la charge répond-il à vos attentes ? Les actions conduites à son niveau sont-elles notamment bien articulées avec les politiques territoriales menées à l'échelon des communes, des intercommunalités, des départements et des régions ?
Oui le pays de Cornouaille a su se faire l'interlocuteur et le partenaire des collectivités locales et territoriales. Les enjeux, les projets et le contrat de pays sont négociés, partagés et portés avec les différentes collectivités.
Le pays n'est pas un outil de gestion administrative mais un cadre de coopération entre les personnes publiques et privées dans le domaine de l'aménagement et du développement.
10) Quels souhaits pourriez-vous formuler en ce qui concerne votre « pays » et le rôle qu'il pourrait mieux jouer à l'avenir ?
Nous souhaitons une véritable reconnaissance du pays jouant le rôle d'émergence de projets. Le pays ne se comporte pas comme un échelon administratif supplémentaire. C'est un espace de concertation et de co-décisions reconnu et utile pour les élus.
Les élus attendent un véritable soutien de l'Etat, sans équivoque sur les fonctions et les missions du GIP.