3. L'importance majeure du problème de la dépendance aux jeux

Une nouvelle politique doit être réaliste mais elle doit rester humaine.

Si on accepte le concept « le jeu est un phénomène de société », il faut accepter aussi son corollaire : « la dépendance au jeu » est un fait social et de santé publique au même titre, estime votre rapporteur, que les autres dépendances à l'alcool, au tabac, aux drogues dures ou douces.

A partir de cet instant, la lutte contre le « fléau social » reconnu devient l'affaire non seulement de l'Etat mais de tout le corps social.

Votre rapporteur se permet de renvoyer le lecteur vers les importants développements qui on été consacrés à ces faits dans le chapitre sur « La dépendance au jeu, sa prévention et son traitement »

Rappelons seulement, en résumé, que :

- La perception de la dépendance aux jeux en France est récente et très insuffisante.

- Les désordres sociaux qui en résultent sont désastreux à l'échelle individuelle, et peuvent devenir dévastateurs au niveau national si l'on n'y prend garde.

Les exemples impressionnants de l'Australie, voire de notre cousin québécois, malgré la grande attention qu'il porte au problème, incitent à la prudence.

A l'inverse, la Confédération helvétique, quand elle a consulté par « votation » sa population pour autoriser les casinos, a bien noté que celle-ci assortissait son avis favorable de l'exigence d'une grande préoccupation « sociale » à l'égard des joueurs dépendants et de l'affectation d'une partie des produits fiscaux au financement des retraites.

- En matière de santé publique, il y a toujours plus de sujets de préoccupations que de moyens : ce n'est pas une raison pour négliger les « accidentés du jeu ».

L'aspect humain de la réforme d'une nouvelle politique des jeux exige une bonne prise en compte de la dépendance au jeu, de sa prévention et de son traitement.

Le présent rapport dénonce inlassablement la pauvreté des investigations françaises sur cette question, qui contraste avec l'abondance des travaux effectués à l'étranger.

Cette critique acerbe est réservée aux pouvoirs publics, car les seuls travaux existants sont dus à des spécialistes isolés et travaillant sans aucune directive de l'Etat : c'est une situation qui n'a que trop duré.

PROPOSITION

Prendre en compte la dépendance au jeu, sa prévention et son traitement en se préoccupant, en priorité, des personnes les plus vulnérables (mineures ou démunies)

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page