b) L'Irak, un ferment de déstabilisation de la région

Réticente dès l'origine à l'intervention américaine en Irak, l'Arabie Saoudite a appelé de ses voeux la fin des hostilités et le règlement du conflit dans le cadre de la légalité internationale. Les autorités saoudiennes jugent les évolutions politiques, économiques et sociales en Irak très préoccupantes et s'opposent à une présence armée américaine durable qu'elles ont qualifiée en avril 2007 « d'occupation illégitime ». Ces déclarations ont quelque peu contribué au refroidissement des relations américano-saoudiennes.

Les EAU suivent avec une grande attention l'évolution de la situation en Irak. Ils craignent le rayonnement du conflit sur l'ensemble de la région et redoutent les risques d'infiltration terroriste sur leur propre territoire.

c) Les tensions en Palestine

Afin de tenter d'enrayer la crise au Proche-Orient tout en restaurant son image vis-à-vis de l'Occident, l'Arabie Saoudite a pris la tête du camp arabe (normalisation avec Israël, sous condition d'un retrait de tous les territoires occupés depuis 1967), depuis le Sommet de Beyrouth (mars 2002) réactivé au Sommet de Riyad en mars 2007. Le royaume reste actif en encourageant le ré-engagement américain et le contact entre ses partenaires arabes et le Quartet (Organisation des Nations unies, Union européenne, Etats-Unis et Russie). Il reste que l'absence d'avancées substantielles sur ce dossier, suscite une inquiétude grandissante sur la stabilité régionale.

Abou Dabi entretient d'excellentes relations avec l'autorité palestinienne. L'émirat s'inquiète, tout de même, des tensions entre le Hamas et le Fatah.

Dans ce cadre régional tendu et incertain, la France, qui jouit d'un prestige certain en raison de son refus de participer à la guerre en Irak, doit pleinement jouer son rôle et trouver sa place . Elle dispose, pour ce faire, d'atouts indéniables.

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