C. M. JEAN-PIERRE MAC VEIGH, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ POUR L'OUTRE-MER, MÉTÉO-FRANCE

Je vais le faire sans présentation. Je remplace ici Gérard Therry, qui est le directeur de Météo-France à La Réunion et qui est point de contact pour le GIC/SATOI français.

Quelques actions de la France pour le SATOI depuis 2005. Le premier volet concerne les sismographes : il y a eu un programme d'amélioration des réseaux sismographiques. Aujourd'hui six stations en temps réel ont été installées à Canberra, à La Réunion, à Madagascar, à Dumont d'Urville, en Terre Adélie et dans les Terres australes, à Kerguelen et en Nouvelle Amsterdam. Deux sont aussi prévues à Rodrigues et à Djibouti. Les acteurs de ces projets sont l'IPGP, l'EOST de Strasbourg, les Terres australes et antarctiques françaises et l'IPEV.

Deuxième volet, la marégraphie. Pour les réseaux de marégraphes en temps réel, des capteurs ont été installés à La Réunion (Pointe des Galets), à Mayotte, à Kerguelen. Celui de Crozet est sur le point d'être mis en temps réel et il en est prévu encore deux autres à la Réunion dans le port de Sainte-Marie et à Madagascar, selon le support que l'on va pouvoir y trouver. Les acteurs ici sont le SHOM, l'INSU, le LEGOS, les Terres australes.

Il y a eu une action de mise à niveau des services météorologiques, car comme je vous l'ai dit tout à l'heure, les services météos de la zone sont impliqués dans les systèmes d'alerte. On a là une bonne illustration de l'approche multirisque. Cela a consisté à l'amélioration des capacités de réception et de traitement des services météos du Kenya, de la Tanzanie et de Madagascar. Il y a eu une configuration de ces systèmes pour qu'ils puissent recevoir les alertes au tsunami qui, comme vous le savez, toujours en application d'une démarche multirisque, circule sur le réseau mondial de télécommunications de l'OMM. Il y a eu des visites d'experts dans certains pays et la mise à niveau du centre de formation du service de l'île Maurice est en cours d'achèvement. L'acteur ici a été Météo France international.

La mise en place du centre national d'alerte au tsunami dans l'océan Indien s'est déroulée depuis 2005, avec la capacité dès mars de recevoir des alertes et de les diffuser aux services français chargés de l'alerte des populations qui sont les préfets de Mayotte, de La Réunion et des TAAF. Cette fonction est assurée par Météo France à La Réunion depuis 2005. Il n'y a pas d'expertise sismique en temps réel mobilisable à La Réunion, ce qui fait que la valeur ajoutée de ce centre est faible dans la chaîne d'alerte. Il est quand même là pour veiller, recevoir et diffuser. Dans le courant 2007-2008 a été élaboré le plan d'alerte aux tsunamis de La Réunion par le Préfet. Il a été officialisé dans le courant de l'année 2008. Il repose sur une étude de l'aléa qui avait été produite par le CEA en 2005 et doit encore être amélioré. Il y a notamment un manque important de données bathymétriques et topographiques à échelle fine pour bien préciser les zones d'invasion.

Nous participons également au GIC/SATOI, dont les activités viennent de nous être présentées. Je rappelle que le point de contact national est le directeur de Météo France à La Réunion, Monsieur Therry. Le Tsunami National Focal Point est le service de Météo France. Nous avons participé à trois réunions du GIC/SATOI depuis sa création (nous en sommes à la sixième réunion). A chaque fois les réunions sont assez lourdes à suivre, puisque comme cela a été expliqué, il y a 5 groupes de travail. Depuis deux réunions, l'État-major zonal de protection civile de l'océan Indien et de La Réunion y participe. Nous nous préparons activement à participer à l'exercice de l'océan Indien prévu le 14 octobre 2009 qui se déroulera sur le scénario du tsunami du 26 décembre 2004 et sera joué dans tous les pays de l'océan Indien.

Dernier point, sur la vision que nous avons de l'évolution du SATOI. Les centres intérimaires de Tokyo et d'Hawaï, qui assurent l'alerte depuis le premier semestre 2005, vont petit à petit abandonner cette fonction. Des centres régionaux vont donc monter en puissance. Des pays sont candidats : l'Inde, l'Australie, l'Indonésie, la Malaisie et l'Iran. En 2010, il y aura un recouvrement des activités des centres intérimaires et des centres régionaux. L'arrêt des centres intérimaires est prévu en 2011, avec la prise en charge des alertes par les centres régionaux.

Je vous remercie, c'est tout ce que j'avais à vous dire pour l'instant.

M. Roland COURTEAU

Merci, vous avez respecté votre temps de parole. Merci beaucoup. Je vais maintenant donner la parole à Madame Inniss, à qui j'avais donné la parole il y a quelques instants. Je la présente toutefois. Madame Lorna Inniss est président du groupe intergouvernemental de coordination du système d'alerte aux tsunamis dans les Caraïbes et les mers adjacentes. Vous avez la parole, Madame.

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