E. QUELS CHANGEMENTS, QUELLES ÉVOLUTIONS ?

Qu'est-ce qui a changé ? Qu'a-t-on fait évoluer ? Dans les Alpes-Maritimes, on a la chance d'avoir sur le site d'Antipolis une antenne du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Il s'agit de savoir comment on peut travailler avec nos collègues du CSTB pour sensibiliser la profession du BTP, travailler avec la Chambre des métiers et d'artisanat sur les méthodes et les moyens.

Comme vous le savez peut-être, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), il a été demandé de faire un audit du patrimoine de l'Etat, notamment sur les aspects relatifs à la thermique et à l'acoustique. Au-delà de l'aspect thermique, acoustique, etc., on a abordé l'aspect technique. Le président du conseil général de la Martinique est encore là et il sait qu'à partir du moment où on fait des investigations sur les bâtiments, on arrive tout de suite à des sommes relativement considérables. Globalement, si on veut examiner tout le patrimoine, on a d'énormes difficultés.

Le travail de l'Etat va consister aussi à regarder, en liaison avec les services de secours, etc., quels sont les bâtiments vulnérables et ceux sur lesquels il faut avancer le plus vite possible.

Telle est la prévention menée dans les Alpes-Maritimes. Sachez qu'aujourd'hui, dans les Alpes-Maritimes, 14 PPR sont approuvés, mais certains datent de la fin des années 1990. Le niveau d'exigence n'est plus le même, ce qui signifie qu'on entre dans la révision. J'attire votre attention sur ce point. Faire un PPR est important, mais une révision de PPR est aussi un élément tout à fait significatif, qui en termes de moyens, mobilise autant d'équipes, voire plus.

Voici ce que je voulais vous dire aujourd'hui sur l'aspect prévision. L'autre élément que je voulais aborder est le suivant : dans certaines zones, manifestement, le fait de faire des PPR sismiques nous amènera à proposer des mesures et à mettre des crédits d'Etat pour éviter des choses simples sur des bâtiments.

Dans les Alpes-Maritimes, le plus fort séisme est de magnitude 6,3. Celui de 1887 est indiqué à 6,3. Il convient de regarder les conséquences sur les bâtiments. Dans le vieux Nice, des encorbellements et un certain nombre d'éléments architecturaux sont mal conçus et posent problème. Il faut peut-être s'appesantir sur ce point et dire, à l'occasion d'un PPR, qu'il faut procéder à des travaux de renforcements et scier certains éléments.

Dans les Alpes-Maritimes, on est très sensibilisé à ce sujet. Vous avez parlé tout à l'heure d'un tsunami qui ferait quelque deux mètres. Je rappelle que le 4 mai à Nice - ce n'était pas un tsunami - les vagues mesurées étaient de quatre mètres. Le marégraphe dans le port de Nice n'a rien donné, puisque c'était une dépression lointaine, que ce n'était pas un tsunami et que la mer ne s'était pas retirée. Les « coups de mer » comme on les appelle communément, ont des conséquences, pour certaines assez significatives qui, grâce à Dieu, restent limitées au niveau des plages.


• Colonel Patrick Bauthéac, directeur départemental du service d'incendie et de secours des Alpes-Maritimes

Je vais compléter la façon dont on pourrait appréhender un événement majeur de ce type au niveau des secours. Dans les Alpes-Maritimes, grâce aux différentes études qui ont été présentées sur l'agglomération mentonnaise et sur l'agglomération niçoise, un certain nombre de résultats d'études nous permettent de commencer à travailler.

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