QUATRIÈME PARTIE :

POUR UNE « GRANDE POLITIQUE DU TOURISME » : LES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS, LEUR MISE EN

OEUVRE ET LEUR SUIVI

Au terme de ces constats, il faut regretter que les atouts considérables de notre pays ne soient pas mieux valorisés, surtout à l'international, pour faire venir et faire séjourner plus longtemps les touristes étrangers.

Si l'administration a établi une stratégie, il manque encore une

« grande politique nationale du tourisme » et les moyens nécessaires pour la mettre en oeuvre.

Vos rapporteurs estiment qu'à l'orée du débat présidentiel de 2012 un débat sur une politique ambitieuse et volontariste de développement touristique de la France contribuerait à éclairer le public sur les potentialités de ce secteur d'activité comme relais de croissance et d'emplois. Cela nécessite de dégager les moyens financiers nécessaires, de réunir tous les acteurs autour d'une stratégie commune. Enfin, il faut que l'impulsion vienne du plus haut niveau de l'Etat.

I. MOBILISER DES RESSOURCES DÉDIÉES À LA PROMOTION DE LA « DESTINATION FRANCE »

A. DÉVELOPPER DES SYNERGIES À PARTIR DES MOYENS EXISTANTS

1. Mieux identifier les sources de financements pour mieux orienter les fonds nécessaires à la promotion de la « destination France »

S'agissant en premier lieu des ressources, il faut encore rappeler l'extrême dispersion des moyens financiers dédiés au tourisme.

Comme on l'a vu plus haut, les crédits du programme « Tourisme » s'établissent à 50,6 millions d'euros pour 2011 (dont 34,73 millions dédiés à l'agence de développement touristique Atout France) mais ne représentent qu'une part très marginale de l'effort public en faveur du tourisme. Selon l'administration, le montant global des crédits contribuant à la politique du tourisme, hors programme « Tourisme », s'élevait à près de 1,2 milliard d'euros en 2009 dont notamment 252 millions d'euros issus du ministère en charge de l'intérieur et des collectivités locales au titre des diverses dotations et plus de 800 millions d'euros pour les comités régionaux de tourisme, les comités départementaux du tourisme et les offices de tourisme et syndicats d'initiative.

Or, bien que le rôle d'Atout France à l'international ne soit remis en cause par aucun des acteurs, il faut reconnaître que la multiplicité des politiques, des stratégies déployées et des acteurs n'aide pas à tirer le meilleur profit des moyens engagés, ni pour assurer la promotion de la « destination France », ni pour engager des politiques d'investissement aussi efficaces que celle menée par l'Espagne.

Le Parlement a voté en loi de finances pour 2011 l'obligation pour le Gouvernement de publier un document budgétaire de politique transversale sur les crédits dédiés à la politique du tourisme. Ce sera un élément appréciable d'aide à la décision.

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