4. Quelques remarques sur la gestion du risque

La panoplie des outils de gestion des risques ne doit pas faire illusion, car ils se concentrent en fait sur le secteur des grandes cultures , qui dispose pour ses produits standardisés de solides références de prix, contrairement aux autres secteurs, où l'opacité des prix joue d'avantage (lait et viande) ou bien du fait d'un large éventail des variétés et des qualités.

Par ailleurs, le choix entre les vecteurs privés et les vecteurs publics doit être soigneusement pesé. Les premiers sont en vogue dans la mesure où ils résolvent un certain nombre de problèmes comme l'aléa moral ou les difficultés de coordination d'un grand nombre de décisions qui peuvent être considérées comme relevant des responsabilités individuelles.

Cependant, ils ne sont pas eux-mêmes sans poser de problèmes. Ils peuvent dépendre de techniques insuffisamment maîtrisées (les marchés à terme) ou s'accompagner de surcoûts par rapport à des systèmes publics qui sont censés être dépourvus d'objectif de profit. Surtout, leur réalisme pour les petits exploitants, notamment ceux des pays en développement, semble des plus hasardeux.

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En agriculture comme ailleurs, il convient de s'interroger sur le rôle de l'assureur en dernier ressort afin de construire d'emblée des systèmes robustes de gestion du risque qui ne comportent pas eux-mêmes des risques excessifs.

ANNEXE N° 8 - QUELQUES DONNÉES FINANCIÈRES

I. LA FONDATION BILL ET MELINDA GATES

L'actif net de la fondation est évalué pour 2009 et 2010 respectivement à 33,9 et 37,4 milliards de dollars.

Les dépenses de la fondation ont atteint 3,07 et 2,64 milliards de dollars en 2009 et 2010.

Elles sont majoritairement allouées au domaine de la santé (1,4 milliards en 2010).

Les actions au titre du développement global ont absorbé en 2009 et 2010 successivement 651,9 et 510,2 millions de dollars.

Les engagements au titre du développement agricole ont atteint 1,8 milliard de dollars à la date de juin 2011.

Les dépenses passent essentiellement par l'organisation AGRA ( Alliance for a green Revolution in Africa - alliance pour une révolution verte en Afrique) présidée par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.

II. LA FAO

Le budget de la FAO est alimenté par des contributions obligatoires complété par des contributions volontaires.

Les contributions obligatoires couvrent deux années. Elles ont chuté (v. le graphique ci-après) et s'élèvent à 1 milliard de dollars (pour 2012 et 2013).

Les contributions volontaires, qui devraient excéder ce montant (1,4 milliard de dollars) sont censées permettre de doubler (et un peu plus) les ressources ordinaires.

Cependant, il existe fréquemment un écart très significatif entre les engagements volontaires et les réalisations.

La France est un des premiers contributeurs obligatoires mais est, en revanche, un assez médiocre contributeur volontaire.

III. L'AFD

Le tableau ci-après récapitule les ressources de l'AFD ;

Les ressources disponibles sont comparativement élevées (supérieures à celles de la FAO).

Les engagements dans le monde rural sont décrits comme s'élevant à 300 millions d'euros en 2009 (en consolidant aux 270 millions d'euros d'engagements de l'AFD les 30 millions d'euros de Proparco), soit un pourcentage assez modeste des ressources.

IV. LA BANQUE MONDIALE

Les principales données relatives à la Banque mondiale ont été indiquées dans le corps du rapport.

Le tableau ci-après récapitule les flux annuels de nouveaux engagements des deux « instruments » que gère la Banque, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l'Association internationale de développement (IDA).

Il est difficile d'apprécier précisément les prêts susceptibles d'aider le développement agricole qui excèdent sans doute la ligne « Agriculture, pêche et foresterie ». Quant à celle-ci l'extrême modicité des engagements qui lui correspondent doit être soulignée.

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