LISTE DES VINGT PROPOSITIONS

___________

Proposition n° 1

Prendre une mesure réglementaire qui identifie le seuil de participation du bénéficiaire du plan d'aide APA à domicile au moins au niveau de l'Aspa.

Proposition n° 2

Revoir en profondeur le calcul du tarif dépendance en Ehpad en :

- élevant le seuil de mobilisation des ressources personnelles du résident au niveau de l'Aspa ;

- mettant un terme à la « forfaitisation » du tarif dépendance, qui désincite financièrement au maintien à domicile à partir d'un certain niveau de dépendance.

Proposition n° 3

Supprimer à l'article L. 231-1 du CASF la possibilité qu'a le conseil départemental de demander une participation financière au bénéficiaire de l'aide sociale à domicile.

Proposition n° 4

Diligenter une étude nationale portant exclusivement sur la répartition des coûts d'un Ehpad entre activités principales d'hébergement et activités auxiliaires.

Proposition n° 5

Dans le déploiement de la réforme à venir de la prise en charge de la dépendance, conserver au conseil départemental les attributions que suppose sa compétence de droit commun en matière sociale.

Proposition n° 6

- Permettre au président du conseil départemental de constater, de moduler et de notifier l'obligation alimentaire des débiteurs afin de réduire les délais de définition de l'aide sociale à l'hébergement ;

- retirer les descendants des enfants du champ de l'obligation alimentaire ;

- Relever le seuil au-delà duquel il est procédé au recouvrement sur succession de l'ASH.

Proposition n° 7

Réformer la politique publique de la prévention de la perte d'autonomie :

- à court terme , ajouter une disposition législative à l'article L. 233-1 du CASF qui intègre au « programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives de prévention » les dépenses déjà engagées par les Carsat et l'Anah ;

- à long terme , envisager l'attribution exclusive de la compétence financière en matière de prévention à la conférence des financeurs.

Proposition n° 8

Expérimenter dans plusieurs territoires volontaires l'attribution exclusive de la compétence tarifaire des Ehpad et des Spasad soit à l'ARS, soit au conseil départemental.

Proposition n° 9

Au vu des faibles économies d'échelle engendrées par l'internationalisation du soin en établissement, questionner l'opportunité d'une augmentation systématique du forfait global de soins des Ehpad.

Proposition n° 10

Permettre l'attribution d'une partie de l'APA en espèces.

Proposition n° 11

Réaffirmer le principe d'attribution du tarif hébergement aux seuls bénéficiaires de l'aide sociale en :

- intégrant à la rédaction de l'article L. 342-1 les établissements partiellement habilités et accueillant des bénéficiaires de l'aide sociale à titre principal ;

- clarifiant la mention faite des établissements partiellement habilités et accueillant des bénéficiaires de l'aide sociale à titre secondaire ;

- ajoutant l'application de tarifs inadéquats à la liste des faits punissables d'amende pour les établissements.

Proposition n° 12

Renforcer la législation et la réglementation applicables au conventionnement à l'aide sociale.

Proposition n° 13

S'appuyer sur l'article 147 (alinéa 1 er uniquement) de la loi du 29 juillet 1998 pour mettre en oeuvre la modulation du tarif hébergement en fonction des ressources dans les Ehpad publics et privés à but non lucratif, en prévoyant un contrôle du tarificateur.

Proposition n° 14

Mettre en oeuvre, au sein des établissements détenant une habilitation partielle à l'aide sociale, un mécanisme de surloyer solidaire à destination des résidents disposant des ressources les plus élevées, calculé sur la base d'un budget hébergement prévisionnel établi ex ante .

Proposition n° 15

Ouvrir une réflexion sur l'externalisation du financement immobilier des Ehpad totalement ou partiellement habilités à l'aide sociale au profit d'établissements publics fonciers.

Proposition n° 16

Relancer la réflexion pour la mise en oeuvre d'une assurance dépendance obligatoire qui réunirait les caractères suivants :

- un système par répartition ;

- une régulation importante par la généralisation de la grille AGGIR auprès des assureurs et l'homogénéisation de l'évaluation des besoins et des diagnostics ;

- l'application de règles prudentielles strictes dans la constitution des provisions techniques ;

- une entrée relativement précoce dans le système ;

une cotisation proportionnelle aux revenus de toute nature de l'assuré.

Proposition n° 17

Construire un système de financement de la dépendance mixte fondé sur l'intervention principale de la ressource assurantielle et l'intervention subsidiaire de la ressource solidaire, en sachant que :

- la montée en charge du modèle supposera le maintien dans un premier temps d'un financement d'abord supporté par l'APA puis par la cotisation dépendance ;

- la couverture de la dépendance en établissement devra passer par une fongibilité des droits individuels cotisés des résidents.

Proposition n° 18

Élever le seuil de référence du taux de l'usure pour le seul cas du prêt viager hypothécaire afin de permettre un développement de l'offre par les établissements de crédit.

Proposition n° 19

Dans l'hypothèse où le viager mutualisé serait retenu comme élément de couverture personnelle contre la dépendance, lui apporter les correctifs suivants :

- réviser sa table actuarielle afin d'éviter les décotes excessives liées au droit de jouissance du résident ;

- réfléchir à un moyen juridique de provisionner d'office une partie du capital immédiat pour les dépenses relatives à la dépendance ;

- associer des acteurs publics aux fonds dédiés afin de ne pas limiter la demande aux seuls patrimoines facilement valorisables.

Proposition n° 20

Réfléchir à la possibilité de maintenir l'exonération de taxe d'habitation et taxe foncière sur la résidence principale d'un résident d'Ehpad en cas de location, quitte à compenser cet avantage par une éligibilité réduite à l'ASH.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page