E. UNE PROPORTION IMPORTANTE DE DIRECTEURS D'ÉCOLE EN « BURN-OUT »

Selon la haute autorité de la santé, le syndrome d'épuisement professionnel (ou « burn-out ») se traduit par « un épuisement physique émotionnel et mental qui résulte d'un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».

Il ressort de cette étude de 2018 que la lassitude cognitive des directeurs d'école est deux fois plus élevée que celles des personnels de direction de collèges et lycées. Ainsi, près de 60 % des directeurs d'école et 47 % des inspecteurs de l'éducation nationale seraient en « burn-out ». Cette proportion est de 40 % chez les personnels de direction des collèges et lycées. Plus grave encore, 23 % des directeurs d'écoles relèvent de la catégorie du burn-out clinique.

Trois paramètres engendrent des différences statistiques significatives en matière de burn-out :

- le type d'école : les directeurs d'école maternelle sont les principaux concernés par l'épuisement professionnel ;

- le sexe : les femmes connaissent un risque significativement plus accru d'être en burn-out que les hommes ;

- l'existence ou non d'un temps de décharge : 41 % des directeurs d'école ne disposant pas de décharge sont en burn-out . La proportion est la même pour les directeurs bénéficiant d'un tiers de décharge. En revanche, cette proportion tombe à 31 % pour les directeurs bénéficiant d'une décharge totale.

D'autres critères jouent également un rôle :

- le temps de travail : 58 % des directeurs d'école estimant travailler plus de 60 heures par semaine sont en burn-out ;

- le soutien d'une équipe et de la hiérarchie : les deux tiers des directeurs se disant insatisfaits du travail en équipe sont en burn-out . Par ailleurs, il y a deux fois plus de burn-out dans le groupe de directeurs d'école qui a le sentiment de ne pas être soutenus par leur hiérarchie par rapport à ceux qui se sentent soutenus.

Témoignages d'un directeur d'école - extrait de la table ronde du 26 février

Pierre Lombard, directeur d'école à Cap d'Ail : « Je suis directeur à Cap d'Ail depuis 1997, d'abord en maternelle, puis en école maternelle et élémentaire. Auparavant, il y avait dans la ville l'école maternelle d'un côté et l'école élémentaire de l'autre. Elles ont fusionné en 2016 suite au burn-out de la directrice de l'école élémentaire. »

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