C. LA DÉCENTRALISATION EN PANNE

La relance de la décentralisation a été préconisée par l'accord de Taëf. Comme l'a souligné M. Charles Helou, Ancien Président de la République, Président d'honneur du Haut Conseil de la Francophonie, qui avait initié un mouvement important de déconcentration, la décentralisation n'a pas progressé depuis six ans.

La preuve en est que les maires sont toujours nommés par le pouvoir central. Le Gouvernement a mis à l'étude un projet d'élection du maire par l'ensemble de la population.

Comme la France, le Liban se caractérise par un grand nombre de petites municipalités qui ne disposent pas des moyens nécessaires à l'exercice de leurs compétences, ce qui explique que l'idée de la coopération intercommunale progresse peu à peu dans les esprits.

Ainsi, dans la région de Saïda, fortement touchée par les bombardements israéliens, les communes ont constitué une communauté de communes pour la reconstruction, qui se charge notamment de l'assainissement et de l'adduction d'eau.

Les communes sont soumises au contrôle du Mohafez qui représente la République.

Depuis l'accord de Taëf, il est prévu d'instituer auprès de chaque préfecture des conseils comprenant pour partie des élus et pour partie des représentants de l'administration et des forces vives de la circonscription (avocats, médecins, etc...). En principe, cet organe purement consultatif ne doit pas empiéter sur les compétences de la commune.

Il faut enfin noter que le maire n'est pas officier de l'état civil. Conformément à la tradition ottomane, c'est le Moktar qui tient les registres de l'état civil. L'acte de mariage est ainsi établi par l'autorité religieuse, puis signé par le Moktar, et ensuite transmis à l'administration.

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