C. UNE URGENCE : UNE LOI D'ORIENTATION POSTALE

La France devra donc mettre à profit toutes les marges de flexibilité ouvertes aux États membres par le projet de directive. Elle ne saurait cependant se satisfaire d'une simple transposition -même a maxima- des dispositions de cette directive, par le biais d'une loi qui ne ferait que traduire cette dernière.

Elle doit aller au-delà d'une telle transposition et fixer, au travers d'une véritable loi d'orientation postale, un cadre ambitieux d'évolution du service public postal .

1. Une loi d'orientation postale ambitieuse...

Votre Commission des Affaires économiques et votre groupe d'études sur l'avenir de la Poste et des Télécommunications souhaitent que la loi d'orientation postale qu'ils appellent de leurs voeux désigne La Poste comme unique prestataire du service public postal et que cette loi lui confie toutes les missions qui lui ont été attribuées jusqu'ici.

Cette loi d'orientation postale devrait avoir pour ambition, selon des modalités qui seront précisées ci-après, de :

- fixer les contours du monopole de La Poste afin qu'au-delà du périmètre défini pour le service universel européen, elle continue à satisfaire à ses obligations en termes d'aménagement du territoire et de transport de la presse ;

- assurer un meilleur respect de ce monopole ;

- enrichir le monopole de façon à valoriser les compétences de La Poste dans le domaine des nouvelles technologies et à moderniser le service public ;

- fixer le cadre d'évolution du réseau postal.

2. ... doit être adoptée par le Parlement avant fin 1998

La proposition de directive donne aux États membres un an après la date de son entrée en vigueur pour qu'ils inscrivent ses dispositions dans leur droit national, c'est-à-dire d'ici la fin de l'année prochaine, dans la mesure où elle a toutes les chances d'être adoptée avant la fin de l'année 1997.

L'échéance qui s'impose ainsi à nous doit servir l'ambition que nous caressons pour La Poste. Saisissons cette opportunité pour tracer dans la loi d'orientation postale, dès 1998, les voies qui permettront à La Poste de relever ses défis et d'aborder avec optimisme le XXIe siècle.

Si nous nous contentions de parcourir la moitié du chemin, tant les postiers que l'ensemble de nos concitoyens seraient fondés à nous reprocher de n'avoir pas -telle l'autruche- voulu voir la réalité des choses. Nous n'en avons pas le droit.

L'an 1998 doit marquer d'une pierre de touche l'histoire du service public postal. Nous n'avons pas de temps à perdre.

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