2. La commission de surendettement, cheville ouvrière du consensus

La qualité du travail effectué par les commissions de surendettement et les services des succursales de la Banque de France chargés d'assurer le secrétariat et l'instruction des dossiers est unanimement reconnue.

La quasi-totalité des 211 succursales participent aux travaux des commissions qui sont au nombre de 117 sur le territoire métropolitain. Les succursales qui ne sont pas le siège d'une commission assurent en effet l'accueil des débiteurs et une pré-instruction du dossier.

En 1996, cette activité a mobilisé quelque 925 personnes (en équivalent agent temps plein) dans l'ensemble du réseau de la Banque de France. Cette dernière pratique une politique constante de renforcement des moyens humains mis à la disposition des commissions de surendettement : en sus des 925 agents précités, elle a constitué une brigade d'intérimaires dont le nombre s'élève aujourd'hui à 68 (effectif de 23 en 1991).

Le temps moyen consacré au traitement d'un dossier est estimé en phase amiable à 1,9 jour/agent et en phase de recommandation à 1,7 jour/agent. Si ces derniers chiffres présentent un intérêt informatif certain, il serait certainement dangereux d'en faire des indicateurs de productivité. En effet, la nature de la mission des commissions est très spécifique ; il s'agit de résoudre des problèmes humains essentiellement par le biais de la négociation, ce qui fait de cette mission une activité difficilement standardisable en raison de la disparité des situations individuelles. L'approche exclusivement productiviste est donc à proscrire, les commissions et leurs secrétariats devant concilier des impératifs parfois contradictoires : traiter rapidement un nombre important de dossiers pour éviter la dégradation des situations financières des débiteurs, privilégier la négociation afin d'élaborer des plans viables ...

Pour assumer cette tâche délicate qui constitue une activité prioritaire de service public, les agents affectés aux secrétariats des commissions bénéficient d'une formation spécifique constituée d'un stage de base (connaissance des textes applicables, des différentes formes de crédit, des mesures utilisables pour l'établissement des plans, des règles d'inscription au FICP...), d'un stage de perfectionnement (approfondissement des connaissances techniques et juridiques, entraînement à la négociation téléphonique avec les créanciers) et de deux stages d'expertise leur permettant d'acquérir les moyens de traiter les dossiers les plus complexes (contrats de crédit, garanties).

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