B. L'AMÉLIORATION DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

1. Une économie en transition

Après d'importants déficits en 1992, les autorités ont adopté des mesures énergiques qui ont permis d'endiguer la dégradation des comptes extérieurs en 1993.

En 1994, un programme économique rigoureux a été mis en place, à l'occasion d'un accord approuvé par le FMI. Le pays a pu ainsi constater une évolution des principaux indicateurs macro-économiques certes contrastée, mais allant dans le sens d'une certaine stabilisation de l'économie. La situation politique a cependant retardé d'un an le véritable démarrage du processus des réformes.

Des progrès sensibles ont été accomplis dans la gestion des crédits d'Etat. Les garanties de remboursement des prêts étrangers accordés et signés sans réel contrôle financier ont été interdites, de même que les crédits alloués à taux préférentiels.

Pour gérer et contrôler l'activité économique, le Gouvernement a mis en place des organismes interministériels, comme le Comité pour l'utilisation des capitaux étrangers et l'Agence pour la réorganisation des entreprises. Par ailleurs, une nouvelle loi fiscale a été adoptée en avril 1996 , afin d'alléger les pressions subies par les entreprises.

Ce programme de réforme a permis certains progrès dans la stabilisation, qui se sont affirmés en 1996 et 1997. Le Gouvernement kazakhstanais s'est déclaré décidé à poursuivre cette transition, maintenant pour 1997 la rigueur monétaire et budgétaire.

2. La situation financière : un effort de stabilisation

La politique du pays en matière financière s'inscrit dans le cadre de l'accord " stand by " d'un montant total de 160 millions de dollars, signé en janvier 1995 avec le FMI. Celui-ci a débloqué, en janvier 1996, la troisième tranche de l'accord (40 millions de dollars), après avoir obtenu le règlement de tous les arriérés sur plusieurs contrats, lorsque la garantie de l'Etat avait été engagée. La quatrième et dernière tranche a été réglée, comme prévu, en juin 1996.

Un nouveau programme d'ajustement structurel (EFF : " Extended Fund Facility ") a été adopté le 17 juillet 1996 par le Conseil d'administration du FMI. Il s'étale sur 3 ans et comporte des mesures budgétaires et monétaires strictes, ainsi que l'accélération des réformes structurelles dont la lenteur a aussi été soulignée par la Banque mondiale. Le montant prévu est de 446 millions de dollars pour la période 1996-1998, dont une première tranche de 54 millions de dollars fut disponible dès la signature de l'accord ; la deuxième tranche, également de 50 millions de dollars, a été mise à disposition comme prévu, le 24 janvier 1997.

Succédant à plusieurs années d'indécision, l'effort de stabilisation ainsi amorcé à partir de fin 1994, s'est traduit par :

- une baisse de l'inflation, dont le rythme mensuel est revenu de 24 % en 1994 à 4,5 % en 1995 ;

- un meilleur contrôle du déficit budgétaire, ramené de 7 % du PIB en 1994 à 3 % en 1995 ;

- l'amélioration du solde commercial. Celui-ci a dégagé un excédent de 1,3 milliard de dollars en 1996, en raison d'un ralentissement des importations dû à la politique restrictive sur la demande intérieure et à la limitation de l'octroi de la garantie d'Etat.

Les réserves de change se sont accrues au-delà des objectifs du FMI (1,2 milliard de dollars fin décembre 1995) grâce à des recettes d'exportation importantes et des nouveaux financements multilatéraux (FMI, Banque mondiale).

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