C. LES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENTRE LE TURKMENISTAN ET LA FRANCE : UNE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE TRÈS MODESTE MAIS ENCOURAGEANTE

Entre 1994 et 1996, l'essentiel des exportations françaises au Turkménistan a consisté en matériaux de construction, équipements industriels, matériel électrique, meubles, parfumerie, la principale importation ayant été le coton.

Les exportations ont été et seront sans doute dynamisées par les contrats signés avec le Turkménistan pour la construction du palais présidentiel et d'une mosquée (Bouygues), d'un cracking catalytique (Technip) à Turkmenbachi, d'une unité de désulfurisation (Sofregaz et Technip) et d'une usine de papier à base de résidu de coton (Framatome).

A la demande du Président Niazov, la société de négoce Centrocommerce International qui gère aussi sur place les dossiers de ces entreprises françaises, a créé une société mixte.

LES ÉCHANGES COMMERCIAUX DE LA FRANCE AVEC LE TURKMÉNISTAN
( en millions de francs, prix courants, exports FOB, imports CIF )

 

1994

1995

1996

Exportations françaises

38,0

80,2

162,3

Importations françaises

271,0

125,2

100,4

Solde de la balance commerciale française

- 233,0

- 45,0

61,9

Pour 1996 : janvier-novembre

Source : Douanes françaises


La dette extérieure du pays, qui était nulle en 1992, s'élevait officiellement à 882,4 millions de dollars (14,7 % du PIB) en 1996. Le Turkménistan dispose néanmoins de créances importantes sur ses voisins et clients qui représentent au total 1,7 milliard de dollars, mais difficilement récupérables (Ukraine : 1 milliard ; Géorgie : 500 millions). Les principaux bailleurs de fonds du Turkménistan sont les Etats-Unis (200 millions de dollars), l'Allemagne (168 millions), la Turquie (119 millions), la Grande-Bretagne (86,6 millions), l'Iran (78 millions) et l'Union européenne (58,6 millions). Jusqu'à présent, une partie de ces sommes a été utilisée pour acheter des équipements agricoles, des produits pharmaceutiques et pour la modernisation de l'aéroport d'Achkhabad.

Le Turkménistan devait, en 1997, bénéficier de prêts supplémentaires de la part du Japon (85 millions de dollars pour le réseau de télécommunications) et de la BERD (13,8 millions de dollars pour le coton et le textile et 65 millions pour les transports urbains).

Les investissements directs étrangers, encore insuffisants, sont estimés par l'Economist Intelligence Unit à 500 millions de dollars pour la période 1992-1996. Ils se situent majoritairement dans les secteurs du gaz et du pétrole. L'investisseur le plus important dans le pays est la compagnie pétrolière argentine Bridas qui aurait déjà investi 395 millions de dollars depuis 1992. Le développement de la prospection off-shore en mer Caspienne voit l'implication des compagnies américaines (Mobil, Unocal, Amoco, Exxon), japonaises, italiennes (Agip), turques et françaises (Elf et Total).

Les liens entre la France et la région d'Asie centrale vont néanmoins au-delà des relations économiques. Il existe ainsi une spécificité de la présence française dans cette zone.

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