Alinéa 11
Remplacer le mot :
ci-dessus
par les mots :
mentionné au I du présent article
La parole est à M. le rapporteur.
M. Éric Kerrouche, rapporteur. Il s'agit d'un amendement rédactionnel, madame la présidente.
Mme la présidente. L'amendement n° 121 rectifié bis, présenté par MM. Henno, Delahaye, S. Demilly, Dhersin et Fargeot, Mmes Florennes et Guidez, MM. Haye, Laugier, Levi et Parigi, Mmes Antoine, Billon et Bourguignon, MM. Chauvet, Courtial et Delcros, Mmes Gacquerre, Housseau et Loisier, M. Longeot, Mme Perrot, MM. Maurey et Pillefer et Mmes Romagny, Saint-Pé, Aeschlimann, Bessin-Guérin et Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéas 22, 42, 58 et 68
Supprimer les mots :
et des vice-présidents
Cet amendement a déjà été défendu.
L'amendement n° 123 rectifié bis, présenté par MM. Henno, Delahaye, S. Demilly, Dhersin et Fargeot, Mmes Florennes et Guidez, MM. Haye, Laugier, Levi et Parigi, Mmes Antoine, Billon et Bourguignon, MM. Chauvet, Courtial et Delcros, Mmes Gacquerre, Housseau et Loisier, MM. Longeot et Maurey, Mme Perrot, M. Pillefer et Mmes Romagny, Saint-Pé, Aeschlimann, Bessin-Guérin et Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéas 32 et 33
Supprimer les mots :
et des vice-présidents ayant reçu délégation de l'exécutif du conseil de la métropole
Cet amendement a déjà été défendu.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 104 est présenté par Mme Cukierman, M. Brossat, Mme Brulin, M. Lahellec, Mme Apourceau-Poly, MM. Bacchi, Barros et Basquin, Mme Corbière Naminzo, MM. Corbisez et Gay, Mmes Gréaume et Margaté, MM. Ouzoulias et Savoldelli, Mmes Silvani et Varaillas et M. Xowie.
L'amendement n° 135 rectifié bis est présenté par M. Fargeot, Mme Florennes, M. Maurey, Mmes Vermeillet, Bourguignon, Romagny et Jacquemet, M. Cigolotti, Mme Sollogoub, MM. Kern, Levi et Cambier, Mme Gacquerre, MM. Henno, Menonville, Haye, Dhersin, Laugier, Bonneau et Parigi, Mme Billon, M. Courtial, Mmes Antoine et Morin-Desailly et MM. Pillefer et L. Hervé.
L'amendement n° 142 rectifié est présenté par Mme Havet, MM. Canévet et Buis, Mme Schillinger et M. Fouassin.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Alinéas 52 à 60
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Silvana Silvani, pour présenter l'amendement n° 104.
Mme Silvana Silvani. Cet amendement, dont le dispositif a été élaboré avec l'AMF, vise à supprimer la fixation par défaut à son maximum légal de l'indemnité du président et des vice-présidents d'une intercommunalité.
Une telle disposition entre en effet en contradiction avec les règles actuelles de calcul de l'enveloppe indemnitaire globale. Soyons clairs : la fixation d'office à leur maximum légal les indemnités du président et des vice-présidents d'une intercommunalité n'est pas une mesure de reconnaissance ; c'est une machine à créer des problèmes.
Elle entre de plus en contradiction avec le calcul de l'enveloppe indemnitaire globale prévu par le CGCT. Autrement dit, elle met les présidents et les vice-présidents dans l'impossibilité de respecter la loi dès leur installation, ce qui est absurde. Pis que technocratique, une telle mesure introduit une rigidité qui écrasera la réalité du terrain.
Plus grave encore, cette mesure pèsera sur tous les autres élus communautaires, puisque, dans la majorité des intercommunalités – celles de moins de 100 000 habitants –, les indemnités des conseillers délégués et des membres du bureau sont prélevées sur la même enveloppe.
Fixer automatiquement le maximum pour les présidents et vice-présidents, c'est, de fait, réduire à néant la marge de manœuvre des conseils. Cela mettra les présidents en difficulté et fragilisera l'équilibre du fonctionnement collectif.
Par cet amendement, il ne vous est nullement proposé de remettre en cause l'indemnisation, mes chers collègues ; cette proposition vise à défendre la cohérence, la liberté et l'équilibre financier des intercommunalités. Nous refusons en effet que la reconnaissance des élus devienne un piège, un carcan légal qui les place en situation de porte-à-faux dès leur prise de fonction.
Mes chers collègues, reconnaissons l'engagement de nos élus, mais ne le faisons pas à coups de règles qui les étouffent dès le départ : usons d'intelligence et bon sens.
Mme la présidente. La parole est à M. Daniel Fargeot, pour présenter l'amendement n° 135 rectifié bis.
M. Daniel Fargeot. Cet amendement vise à revenir sur les dispositions modifiant l'article L. 5211-12 du CGCT et fixant au maximum légal l'indemnité des présidents et vice-présidents d'un exécutif local.
Non seulement ces dispositions sont en contradiction avec les règles de calcul de l'enveloppe indemnitaire globale des intercommunalités telles qu'elles sont prévues au deuxième alinéa de l'article susvisé, mais elles posent la question de l'indemnisation des conseillers communautaires délégués membres du bureau, ainsi que des autres conseillers communautaires des EPCI de moins de 100 000 habitants.
Ce dispositif risque donc de mettre en difficulté les présidents des communautés et des métropoles, s'agissant notamment des indemnités des vice-présidents et des élus délégués, au moment de l'installation du conseil.
Mme la présidente. La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l'amendement n° 142 rectifié.
Mme Nadège Havet. Il est défendu, madame la présidente.
Mme la présidente. L'amendement n° 124 rectifié bis, présenté par MM. Henno, Delahaye, S. Demilly, Dhersin et Fargeot, Mmes Florennes et Guidez, MM. Haye, Laugier, Levi et Parigi, Mmes Antoine, Billon et Bourguignon, MM. Chauvet, Courtial et Delcros, Mmes Gacquerre, Housseau et Loisier, MM. Longeot et Maurey, Mme Perrot, M. Pillefer et Mmes Romagny, Saint-Pé, Aeschlimann, Bessin-Guérin et Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 54, première phrase
Supprimer les mots :
et les vice-présidents
Cet amendement a déjà été défendu.
L'amendement n° 127 rectifié bis, présenté par MM. Henno, Delahaye, S. Demilly, Dhersin et Fargeot, Mmes Florennes et Guidez, MM. Haye, Laugier, Levi et Parigi, Mmes Antoine, Billon et Bourguignon, MM. Chauvet, Courtial et Delcros, Mmes Housseau, Gacquerre et Loisier, M. Longeot, Mme Perrot, MM. Maurey et Pillefer et Mmes Romagny, Saint-Pé, Aeschlimann, Bessin-Guérin et Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 56
Après les mots :
d'un syndicat de communes
insérer les mots :
pour l'exercice effectif des fonctions de président et de vice-président et les indemnités maximales votées par le conseil ou comité d'une communauté de communes, d'une communauté urbaine, d'une communauté d'agglomération et d'une métropole pour l'exercice effectif des fonctions de vice-président
Cet amendement a déjà été défendu.
L'amendement n° 128 rectifié bis, présenté par MM. Henno, Delahaye, S. Demilly, Dhersin et Fargeot, Mmes Florennes et Guidez, MM. Haye, Laugier, Levi et Parigi, Mmes Antoine, Billon et Bourguignon, MM. Courtial, Chauvet et Delcros, Mmes Gacquerre, Housseau et Loisier, MM. Longeot et Maurey, Mmes Perrot et Romagny, M. Pillefer et Mmes Saint-Pé, Aeschlimann, Bessin-Guérin et Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 61
Supprimer les mots :
et des vice-présidents ayant reçu délégation de l'exécutif
Cet amendement a déjà été défendu.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Éric Kerrouche, rapporteur. Au vu des règles spécifiques qui peuvent s'appliquer dans certaines intercommunalités, la fixation par défaut des indemnités de fonction au maximum légal pourrait poser des difficultés. L'avis est donc favorable sur les amendements identiques nos 104, 135 rectifié bis et 142 rectifié.
Les autres amendements en discussion commune visent à exclure certains mandats exécutifs – adjoint au maire ou vice-président – du champ d'application de la disposition fixant les indemnités de fonction au maximum légal, ce qui est contraire à la position de la commission.
Comme vous le savez, mes chers collègues, notre objectif est de défendre les élus locaux. Or, lors de l'installation d'une assemblée locale, singulièrement du conseil municipal, la question des indemnités fait l'objet de débats qui sont en général d'une intelligence toute relative, les oppositions, quelles qu'elles soient, reprochant à la majorité les indemnités qu'elle s'octroie, alors que les mêmes oppositions qui deviendraient majoritaires se mettraient dans la même position. Telle est la raison pour laquelle nous avons proposé l'introduction de cette disposition.
Je rappelle de plus que nous proposons également de revoir le calcul de l'enveloppe indemnitaire globale afin d'améliorer celui-ci.
Comme je l'indiquais, l'obligation de délibérer sur les indemnités en début de mandat conduit à des discussions qui ne grandissent pas la démocratie locale. Certains élus vont jusqu'à s'autocensurer et transigent tout de suite sur le montant de leur indemnité, de sorte que le sujet ne donne lieu à aucune discussion.
La fixation par défaut des indemnités de fonction au maximum légal permet de contourner ces débats et de préserver l'image de la démocratie locale au moment de l'installation d'un exécutif, tout en favorisant une meilleure indemnisation des élus.
Je précise par ailleurs que le dispositif laisse de la souplesse aux collectivités territoriales, puisque le maire ou le président d'exécutif peut demander que le montant des indemnités de fonction soit fixé en dessous du maximum légal, de manière, par exemple, à pouvoir verser des indemnités de fonction aux membres non titulaires d'une fonction exécutive.
Afin de favoriser la plus grande efficacité de fonctionnement possible des assemblées locales, l'avis est donc défavorable sur les amendements nos 87 rectifié sexies, 143 rectifié, 192, 111 rectifié bis, 117 rectifié bis, 118 rectifié bis, 119 rectifié bis, 183, 121 rectifié bis, 123 rectifié bis, 124 rectifié bis, 127 rectifié bis et 128 rectifié bis.
Mme la présidente. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Françoise Gatel, ministre. Tout en partageant l'avis du rapporteur sur les difficultés rencontrées lors des délibérations relatives aux indemnités de mandat des élus locaux, qui se font bien souvent au cours du premier conseil municipal et à l'occasion desquelles des élus se font régulièrement épingler, j'aurai une position légèrement différente sur ces amendements en discussion commune.
Dans la logique défendue par le Sénat et les associations d'élus depuis l'adoption de la loi Engagement et Proximité, nous avons validé le principe d'une indemnité fixe pour le maire. Celle-ci ne donne donc lieu à aucune discussion ni délibération, le maire gardant toutefois la possibilité de réduire son indemnité s'il le souhaite.
Comme nous l'avions évoqué lors des débats sur la loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale, dite loi 3DS, une fois l'indemnité du maire soustraite du montant de l'enveloppe globale d'indemnité fixé pour chaque commune en fonction de sa taille, le solde peut être affecté à des adjoints – dont le nombre est plafonné en fonction de la taille de la commune –, mais aussi à des conseillers municipaux délégués.
Or les élus et les associations d'élus demandent aujourd'hui davantage de liberté dans la gestion de ce solde, de manière à installer des conseillers délégués, sachant que les plus petites communes ne sont pas tenues de rémunérer ces derniers. Et le Gouvernement a toute confiance dans la capacité de chaque équipe municipale à décider de son organisation, la délégation étant parfois une façon de permettre à des conseillers municipaux qui jugent le statut d'adjoint trop lourd de prendre tout de même des responsabilités.
L'avis du Gouvernement est donc favorable sur les amendements identiques n° 87 rectifié sexies et 143 rectifié, afin de laisser aux conseils municipaux leur liberté d'appréciation dans la détermination des indemnités. Je demande en conséquence le retrait des amendements nos 192, 111 rectifié bis, 117 rectifié bis, 118 rectifié bis, 119 rectifié bis – mais je vous remercie de l'intérêt que vous portez aux adjoints spéciaux, monsieur le sénateur Henno –, 249,121 rectifié bis, 123 rectifié bis, 104, 135 rectifié bis, 142 rectifié, 124 rectifié bis, 127 rectifié bis et 128 rectifié bis, au profit des amendements identiques n° 87 rectifié sexies et 143 rectifié. À défaut, l'avis serait défavorable.
L'avis est par ailleurs défavorable sur l'amendement n° 183, car comme je l'indiquais, j'estime préférable de préserver la liberté locale et, donc, de ne pas supprimer la possibilité de fixer par délibération les indemnités à un montant inférieur au maximum légal.
Mme la présidente. La parole est à M. Cédric Vial, pour explication de vote.
M. Cédric Vial. J'abonderai dans le sens de Mme la ministre, car si nous avons besoin de règles, j'estime qu'il nous faut laisser un peu de liberté et de souplesse à nos élus.
Cette règle automatique et obligatoire de fixation des indemnités de l'exécutif m'inquiète un peu, car depuis les mandats précédents, nous constatons sur le terrain que nos communes ont recours à des conseillers délégués de plus en plus nombreux afin de permettre la participation d'un maximum d'élus à l'action municipale.
Pour indemniser des conseillers délégués, le maire devra donc faire voter la décision de réduire l'enveloppe des adjoints, ce qui ne manquera pas de créer des difficultés, quand il dispose aujourd'hui de la liberté d'allouer le montant de l'enveloppe de sorte de rémunérer des conseillers délégués en sus des adjoints.
Cette nouvelle contrainte imposée aux élus emportera davantage de difficultés qu'elle ne réglera de problèmes, et il me paraît pour tout dire dangereux de prendre une telle décision sans étude d'impact évaluant l'incidence de cette disposition sur les conseillers délégués, dont on ne connaît même pas le nombre, mais qui sont à mon avis de plus en plus nombreux.
Il me paraît donc préférable d'acter une indemnité maximale pour le maire, qui pourra prendre la décision, s'il le souhaite, de contribuer lui aussi au « pot » de manière à financer des conseillers délégués.
Si je reconnais que votre intention est louable, monsieur le rapporteur, j'estime que la disposition que vous défendez nuirait à l'implication des élus au sein des exécutifs locaux et, partant, qu'elle serait néfaste pour nos collectivités.
Mme la présidente. La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.
M. Ronan Dantec. Ce débat est d'autant plus important à l'heure où les listes pour les prochaines élections municipales sont en cours de constitution et où nous constatons que des élus – adjoints ou vice-présidents – font le choix de ne pas s'y inscrire, car leur indemnité est trop faible, notamment dans des communes moyennes ou grandes.
Il ne faut pas croire que le conseil municipal est totalement libre de ce qu'il vote : il hérite des indemnités du mandat précédent, et même lorsque celles-ci sont faibles, peu d'équipes prennent le risque politique d'augmenter les indemnités des élus lors de leur première délibération. Cette situation a longtemps perduré à Nantes, par exemple.
Le débat est donc faussé dès lors que l'on part du principe que le conseil municipal est souverain, alors qu'il est soumis à la pression des électeurs et des choix effectués par les équipes précédentes.
Pour sortir de cette situation, il faut fixer un barème national unique, non discuté, et une enveloppe indemnitaire découlant de ce barème. Tant que nous ne le ferons pas, les nouvelles équipes municipales seront piégées, avec des indemnités d'adjoint ou de vice-président – je pourrais citer des dizaines d'exemples – qui ne correspondent absolument pas à leur lourde charge de travail.
Par l'amendement n° 183, Guillaume Gontard propose de réduire le plus possible la capacité de décision locale, non pas pour remettre en cause la souveraineté des équipes municipales, mais pour les sortir de la situation dans laquelle le système qui prévalait avant leur installation les piège, madame la ministre. Cela me paraît une bonne chose pour la démocratie, à charge pour nous, ensuite, de faire en sorte que l'enveloppe dépende strictement du barème, un point c'est tout !
Tant que nous n'irons pas dans ce sens, nous perdrons des élus – adjoints ou vice-présidents – qui n'ont tout simplement pas les moyens d'assurer leurs fonctions.
Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur.
M. Éric Kerrouche, rapporteur. Je tiens à apporter deux précisions, notamment après l'intervention de notre collègue Cédric Vial.
Tout d'abord, le dispositif que nous vous proposons a précisément pour avantage d'instaurer plus de liberté. Avant l'examen du texte en commission, l'enveloppe était restreinte et directement corrélée au nombre d'adjoints. Ce n'est plus le cas dans la rédaction que nous proposons.
En effet, nous proposons une enveloppe maximale, qui permet au maire de choisir par exemple, entre prendre des adjoints ou prendre des délégués supplémentaires. Le montant de l'enveloppe reste au maximum, ce qui est une aide considérable pour le maire au moment où il effectue ses choix initiaux.
Ensuite, je vous le répète, cela évitera une première séance caricaturale – et je pèse mes mots – au sein des assemblées locales. Je pense que nous en avons tous des exemples.
Enfin, permettez-moi une incise pour faire entendre une petite musique à Mme la ministre : la question des indemnités dont nous parlons ne peut faire sens que si, dans le même temps, nous attribuons une place nouvelle à la DPEL dans le cadre de la discussion budgétaire.
Mme la présidente. La parole est à Mme Lana Tetuanui, pour explication de vote.
Mme Lana Tetuanui. Madame la ministre, j'ai envie de vous applaudir pour votre travail sur le dossier de la revalorisation des indemnités d'élus. Je soutiens votre proposition.
Surtout, je plaide pour les élus de la Polynésie française, qui habitent un territoire vaste comme l'Europe. Je pense en particulier aux communes de l'archipel des Tuamotu, où vous vous étiez d'ailleurs rendue, madame la ministre, en tant que présidente de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat. Dans ces communes, le conseiller municipal délégué a toute son importance.
Vous l'aurez compris, je plaide pour une souplesse dans la distribution des postes de conseiller délégué, notamment pour permettre d'en nommer dans les petites communes des Tuamotu.
Par ailleurs, à l'heure où tout le monde nous regarde, permettez-moi de vous dire que ceux qui seront candidats aux élections municipales l'année prochaine ne le feront pas pour les indemnités ! Il faut bien se le mettre en tête. Ceux qui se présenteront le feront parce qu'ils ont envie de rendre un service public à leur communauté !
Ne figeons pas l'idée qu'il puisse s'agir d'une histoire d'indemnités, car cela risque de créer une nouvelle crise des vocations en Polynésie française. Si une telle crise existe peut-être dans l'Hexagone, ce n'est pas le cas en Polynésie.
Mme la présidente. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.
M. Michel Canévet. Je plaide aussi pour un maximum de souplesse. Pendant le quart de siècle durant lequel j'ai dirigé des équipes municipales, j'ai toujours pratiqué un système permettant de mobiliser l'ensemble des élus municipaux en faveur de la conduite des affaires locales. Cela n'a jamais posé problème. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi nous rigidifierions le système.
C'est encore plus vrai à l'échelon communautaire, où nous voyons bien qu'il est nécessaire d'impliquer de plus en plus les élus. Le système actuel est extrêmement corseté, de sorte que si l'on ne module pas les enveloppes, il est difficile de mobiliser un nombre d'élus communautaires suffisant pour assurer la bonne marche de la communauté.
J'invite donc l'ensemble de mes collègues à adopter ce système souple, car c'est celui qui permet aux exécutifs locaux de fonctionner au mieux et d'exercer avec le plus de liberté possible.
Mme la présidente. La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour explication de vote.
Mme Cécile Cukierman. Alors que nous examinons un texte qui doit permettre à plus de citoyens de devenir élus, de quelle souplesse parlons-nous ?
De quelle souplesse parlons-nous si nous voulons que des salariés deviennent des élus sans perdre de pouvoir d'achat ?
De quelle souplesse parlons-nous si nous voulons que des jeunes femmes puissent devenir élues sans perdre de l'argent à cause de frais de garde d'enfants ?
De quelle souplesse parlons-nous pour toutes celles et tous ceux qui, devenant élus, voient leur contrat de travail réécrit parce qu'ils souhaitent passer d'un temps complet à un temps partiel à 80 % ou à 50 % ?
Voilà la réalité ! Et la réalité d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier ! En effet, il y a vingt ou trente ans, tout se passait très bien. Mais dans le contexte de la crise politique que traverse notre pays, dans une société de plus en plus consumériste, la question des indemnités des élus fait fortement débat.
Des difficultés se posent. Comme l'a dit Ronan Dantec, lorsque vous succédez à un maire qui était retraité et, pensant bien faire, avait renoncé à ses indemnités d'élus, bon courage pour demander à percevoir ces indemnités ! Pourtant il s'agit non pas d'un privilège, mais tout simplement des indemnités prévues par la loi.
Nous avons tous eu vent de tels cas, quel que soit notre département. Je pense à des maires élus en 2020, qui, lorsqu'ils ont demandé à percevoir leur indemnité, ont essuyé des réactions telles que : « Eh voilà ! Il ne fait cela que pour l'argent ! » Non, on ne fait pas cela pour l'argent ! Je conseille à celui qui pense qu'il va s'enrichir en devenant élu de faire autre chose…
En revanche, on doit pouvoir devenir élu sans s'appauvrir. La reconnaissance de la République passe aussi par des indemnités.
Restons-en là en ce qui concerne cet article, mais, madame la ministre, le travail doit se poursuivre pour instaurer, demain, une réelle égalité entre tous les élus. (Mmes Laurence Muller-Bronn et Anne-Marie Nédélec applaudissent.)
Mme la présidente. Je mets aux voix les amendements identiques nos 87 rectifié sexies et 143 rectifié.
(Les amendements sont adoptés.) – (Applaudissements sur les travées du groupe UC.)
Mme la présidente. En conséquence, les amendements nos 192, 111 rectifié bis, 117 rectifié bis, 118 rectifié bis, 119 rectifié bis, 183, 121 rectifié bis, 123 rectifié bis, 249, les amendements identiques nos 104, 135 rectifié bis et 142 rectifié, ainsi que les amendements nos 124 rectifié bis, 127 rectifié bis et 128 rectifié bis n'ont plus d'objet.
Je mets aux voix l'article 2, modifié.
(L'article 2 est adopté.)
Après l'article 2
Mme la présidente. L'amendement n° 72, présenté par M. Longeot, est ainsi libellé :
Après l'article 2
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après le II de l'article L. 2123-24 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :
« …. – Par délibération du conseil municipal, et dans la limite de l'enveloppe indemnitaire globale prévue au présent article, une part de cette enveloppe peut être attribuée à un ou plusieurs conseillers municipaux titulaires d'une délégation du maire, indépendamment du régime indemnitaire du maire et des adjoints. »
La parole est à M. Jean-François Longeot.
M. Jean-François Longeot. Défendu !
Mme la présidente. Quel est l'avis de la commission ?
M. Éric Kerrouche, rapporteur. L'amendement est selon nous satisfait : demande de retrait, sinon, avis défavorable.
Mme la présidente. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Françoise Gatel, ministre. Demande de retrait également : ce que vous demandez, monsieur Longeot, est déjà possible.
Mme la présidente. Monsieur Longeot, l'amendement n° 72 est-il maintenu ?
M. Jean-François Longeot. Non, je le retire, madame la présidente.
Mme la présidente. L'amendement n° 72 est retiré.
Article 2 bis
(Non modifié)
À la première phrase de l'article L. 5211-12-2 du code général des collectivités territoriales, les mots : « de 50 000 habitants et plus » sont supprimés – (Adopté.)
Article 3 (réservé)
Mme la présidente. Mes chers collègues, je vous rappelle que l'examen de l'article 3 a été précédemment réservé jusqu'à la reprise de ce soir.
Après l'article 3 (réservé)
Mme la présidente. Je rappelle que l'examen des amendements tendant à insérer des articles additionnels après l'article 3 a été précédemment réservé.
Article 3 bis (réservé)
Mme la présidente. Je rappelle que l'examen de l'article 3 bis a été précédemment réservé.
Article 4
I. – Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
1° L'article L. 2335-1 est ainsi modifié :
a) Au premier alinéa du I, le nombre : « 1 000 » est remplacé par le nombre : « 3 500 » ;
b) (Supprimé)
2° La deuxième ligne du tableau du second alinéa de l'article L. 2573-55 est ainsi rédigée :
« |
L. 2335-1 |
La loi n° … du … portant création d'un statut de l'élu local |
» |
II. – (Non modifié) Le I du présent article entre en vigueur le 1er janvier 2026.
III. – Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 30 juin 2026, un rapport relatif aux coûts pesant sur les communes liés aux attributions exercées par les maires au nom de l'État.
Mme la présidente. Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 158, présenté par MM. Hochart, Durox et Szczurek, est ainsi libellé :
I. - Alinéa 3
Remplacer le nombre :
3 500
par le nombre :
10 000
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Joshua Hochart.
M. Joshua Hochart. Cet amendement vise à relever de 3 500 à 10 000 habitants le seuil d'éligibilité à la dotation particulière relative aux conditions d'exercice des mandats locaux.
Cette dotation a vocation à aider les petites communes à prendre en charge les frais liés à l'exercice du mandat de leurs élus, notamment pour compenser les contraintes croissantes pesant sur les maires et leurs équipes. Or les communes de 5 000, 8 000 ou 9 000 habitants rencontrent désormais des difficultés comparables à celles des plus petites : complexification normative, raréfaction des financements, désengagement de l'État et responsabilités accrues en matière de sécurité, d'urbanisme ou de transition écologique.
En rehaussant ce seuil à 10 000 habitants, nous adaptons donc le dispositif à la réalité du terrain et à l'évolution du rôle des élus locaux. Cet élargissement constituerait un signe concret de reconnaissance et de soutien envers ces communes intermédiaires, souvent chef-lieu de canton ou pôle de proximité, qui assurent des services essentiels à la population.
En somme, cet amendement ne crée pas une dépense injustifiée, il corrige une inégalité de traitement et renforce la vitalité de nos territoires en donnant à leurs élus des moyens d'agir efficacement.
Mme la présidente. L'amendement n° 159, présenté par MM. Hochart, Durox et Szczurek, est ainsi libellé :
I. - Alinéa 3
Remplacer le nombre :
3 500
par le nombre :
5 000
II. - Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… - La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Joshua Hochart.
M. Joshua Hochart. Il s'agit d'un amendement de repli. Il est donc défendu, madame la présidente.
Mme la présidente. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Anne-Sophie Patru, rapporteure. Nous sommes défavorables à ces deux amendements, qui visent respectivement à étendre le bénéfice de la DPEL aux communes de moins de 10 000 habitants et à celles de moins de 5 000 habitants.