Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 12 avril 1904
Décédé le 26 août 1998
Profession :
Professeur chef d'entreprise
Département :
Gabon
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 30 janvier 1947
Elu le 14 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 16 juin 1959 (Démissionnaire)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DURAND-REVILLE (Luc)

Né le 12 avril 1904 au Caire (Egypte)

Conseiller de la République, puis Sénateur du Gabon de 1947 à 1958

Luc Durand-Reville est issu d'une grande famille protestante : deux de ses arrière-grands-pères étaient pasteurs et professeurs au Collège de France; de tendance libérale, ils avaient été expulsés de notre pays sous le second Empire pour avoir manifesté leurs opinions républicaines. Sa mère, née Reville, descendait d'une famille de huguenots du pays de Caux.

Il naît en 1904 au Caire, où son père dirigeait la comptabilité du Comptoir d'Escompte, société qui avait des intérêts dans tout le Moyen-Orient.

De retour en France en 1912, son père s'associe alors avec son beau-frère pour publier le Mois scientifique et industriel.

D'abord élève du cours privé Caron, puis du petit lycée Condorcet de la classe de septième à celle de cinquième, Luc Durand-Reville est ensuite boursier de l'Ecole des Roches, où il obtient ses deux baccalauréats de philosophie et de mathématiques.

Il entre alors à l'école des Hautes Etudes Commerciales, dont il suit la section de l'industrie, tout en obtenant dans le même temps sa licence en droit, et le diplôme de la chambre de commerce britannique.

Il accomplit ensuite son service militaire, à l'école d'artillerie de Poitiers, puis comme sous-lieutenant à Belfort.

De retour à la vie civile, il part pour la Turquie, sur le conseil d'un de ses oncles, pour y établir une représentation commerciale de la marque Citroen. Il y séjourne en 1924 et 1925, puis travaille trois ans à la National City Bank à New-York, où il est successivement sous-directeur des études financières, puis chef du contentieux de la branche française.

De retour en France, il se voit confier à la Sorbonne une chaire d'économie politique, créée à l'initiative de l'association des banquiers français.

L'occasion se présente alors pour lui de reprendre une société forestière au Gabon : il part pour ce pays, et, par sa gestion avisée, fait prospérer la société du Haut-Ogooué, qui deviendra l'un des trois grands groupes africains d'exploitation forestière.

Mais son intérêt ne se limite pas l'expansion de ses affaires : de même que, lors de son séjour au Moyen-Orient, il avait été secrétaire général de la Société de développement économique des pays d'Orient, et membre correspondant de la Société d'économie politique, il s'intéresse aux affaires coloniales sous leur aspect social, et fait à ce titre plusieurs communications à l'Académie des sciences coloniales.

Lorsque sont organisées au Gabon, le 30 janvier 1947, les élections au premier collège pour le Conseil de la République, Luc Durand-Reville, qui est alors président du syndicat forestier, de la fédération des syndicats commerciaux, et vice-président de la chambre de commerce, apparaît comme le meilleur candidat aux yeux des entrepreneurs français installés dans ce pays.

Il s'y présente alors sous l'étiquette RGR, et remporte le siège à pourvoir par 8 voix sur 12 exprimés.

La situation est identique le 14 novembre 1948, encore que Luc Durand-Reville reporte alors l'ensemble des 12 suffrages exprimés. Il en est de même le 18 mai 1952, où, seul candidat dans la première section, il remporte les 14 suffrages exprimés.

Au Conseil de la République, il rejoint le groupe du RGR, et siège à la Commission de la France d'outre-mer, dont il devient vice-président au mois de janvier 1951, fonction qu'il occupe tout au long de la IVe République.

Parlementaire très attaché à remplir son mandat dans toute sa plénitude, il est très actif tant en commission qu'en séance publique, où il s'exprime sur tous les grands débats économiques, et financiers, ainsi que sur les problèmes d'outre-mer.

Citons, parmi d'autres, ses interventions sur la composition et l'élection de l'Assemblée de l'Union française (1947), ainsi que sur l'organisation du Haut Conseil de l'Union française (1949), la situation en Indochine, qui fait l'objet d'une de ses questions orales discutée le 7 décembre 1950, l'application de la légalité républicaine en AOF (1951), l'institution d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer (1952), l'aide à l'exportation des produits d'outre-mer (1953), l'évolution des territoires d'outre-mer (1956), ou la réorganisation de l'AEF et de l'AOF (1957).

A ces quelques exemples s'ajoutent ses observations sur les budgets successifs de la France d'outre-mer, ainsi que le dépôt de nombreuses propositions de loi, de résolution et de questions orales sur les différents aspects du développement de nos territoires outre-mer, qu'ils soient d'Asie ou d'Afrique.

Dès le début de son mandat, il accède à la vice-présidence du groupe du RGR au Conseil de la République.

Au mois de décembre 1948, il siège à l'Académie des sciences coloniales, et accède à la vice-présidence de la société d'économie politique en juin 1954.

Il est également vice-président du groupe français de l'Union interparlementaire, et préside le groupe d'amitié France-Grande-Bretagne.

Absent de métropole au début du mois de juin 1958, puisqu'il fait campagne au Gabon, il ne participe pas aux votes des 2 et 3 juin.

Il est facilement réélu aux élections du 8 juin 1958 au Conseil de la République, avec 22 voix sur 42 suffrages exprimés. Il siège alors à la Commission des affaires économiques puis, à l'avènement du Sénat de la Ve République, se démet de son mandat parlementaire pour siéger, quinze ans durant, au Conseil économique et social.

Parmi ses principales oeuvres, citons : Quelques aspects du problème des colonies, et l'Empire de la civilisation.

Luc Durand-Reville a été nommé, le 1er janvier 1990, commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur.

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Ve République

DURAND-REVILLE (Luc)

Né le 12 avril 1904 au Caire (Égypte)

Décédé le 26 août 1998 à Paris 5e

Conseiller de la République, puis Sénateur du Gabon de 1947 à 1958

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 3, p.444-445)

Réélu le 8 juin 1958 au Conseil de la République, avec 22 voix sur 42 suffrages exprimés Luc Durand-Réville siège à la Commission des affaires économiques puis, à l'avènement du Sénat de la Ve République, se démet de son mandat parlementaire pour siéger, quinze ans durant, au Conseil économique et social jusqu'en 1974. Membre honoraire du Conseil économique et social, il fonde, en 1976, l'amicale du Conseil dont il devient le président.

En 1960, deux ans après avoir démissionné de son mandat parlementaire, Luc Durand-Réville retrouve ses anciens collègues au sein de l'amicale du Sénat, d'abord en tant que trésorier puis, en 1969, comme président. Il assure cette présidence durant 24 ans avant d'être nommé président d'honneur en 1993.

Il consacre sa retraite à de multiples actions de solidarité sociale. Il est en effet président d'honneur du comité du 17e arrondissement de Paris de la Croix rouge française, de l'association pour l'Aide sociale aux travailleurs africains et du « Cercle France Outre-mer », président de l'association des OEuvres sociales Outre-mer et de la Société française des Amis d'Albert Schweitzer, vice-président de la Commission des Églises évangéliques d'expression française à l'extérieur, membre des conseils d'administration de la Maison de la France d'Outre-mer de la Cité universitaire, du Comité central du Rayonnement français, de l'association « France Grande-Bretagne » et de la Fondation John Bost pour les handicapés mentaux et moteurs.

Élu correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques en 1972, il lui lègue un capital permettant de financer un prix annuel à son nom, qui récompense un travail intellectuel ou une action concrète relatifs à l'aide de la France ou de l'Europe au profit du développement économique du tiers-monde. Ce prix a été décerné pour la première fois en 2003.

Il était commandeur de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite, commandeur de l'ordre de l'Empire britannique et officier de l'ordre du Lion de Belgique.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Luc DURAND-REVILLE

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