Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 18 février 1924
Décédé le 10 mai 2002
Profession :
Agriculteur
Département :
Pas-de-Calais
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DEBAVELAERE (Désiré)

Né le 18 février 1924 à Oye-Plage (Pas-de-Calais)

Décédé le 10 mai 2002 à Campagne-les-Hesdin (Pas-de-Calais)

Sénateur du Pas-de-Calais de 1986 à 2001

Désiré Debavelaere naît le 18 février 1924 à Oye-Plage, petite bourgade du Pas-de-Calais située entre Calais et Gravelines. Fils d'agriculteur, il reprend très tôt la tradition familiale et s'investit beaucoup dans les organisations syndicales et professionnelles. Il devient progressivement président de la Chambre d'agriculture du Pas-de-Calais, président de la Chambre régionale d'agriculture, président de la Commission interdépartementale betteravière (CIB), vice-président de la Confédération générale des betteraviers (CGB) et président de l'Association interprofessionnelle de la betterave pour l'alcool (AIBA). Il est aussi administrateur de la société La Générale sucrière. Ces différentes responsabilités vont servir de relais à sa carrière politique.

Celle-ci débute alors que Désiré Debavelaere a 47 ans. En 1971, il devient le premier magistrat de Campagne-les-Hesdin, commune d'environ 1 500 habitants, charge qu'il assumera jusqu'en 1989. Parallèlement à son engagement politique, son investissement au sein du Centre national des indépendants et paysans (CNI) s'accroît. Membre de la commission exécutive dès 1987, il en devient un des vice-présidents de 1990 à 2001.

Placé en 4e position sur la liste d'Union centriste conduite par Roger Poudonson, lors des élections sénatoriales de 1983, Désiré Debavelaere avait peu de chance d'être élu dans un département marqué à gauche. Mais le décès du républicain indépendant Henri Elby, le 31 juillet 1986, lui offre l'opportunité de rejoindre le Palais du Luxembourg. Son mandat est renouvelé en 1992 lorsque la liste d'Union de la droite menée par Jean- Paul Delevoye obtient 1 148 voix sur 3 789. Au Palais du Luxembourg, dans la logique de son engagement au sein du CNI, il décide de s'apparenter au groupe du Rassemblement pour la République (RPR). Ses quinze années de mandat sont marquées par la stabilité : il siège à la commission des affaires économiques, dans laquelle il fournit un travail reconnu. En 1993, l'élu du Pas-de-Calais rapporte deux propositions de résolution portant, d'une part, sur la proposition de règlement européen relatif à l'octroi d'une aide agrimonétaire et, d'autre part, sur la proposition de règlement européen relatif aux taux de conversion monétaire à appliquer dans le cadre de la politique agricole commune. Désiré Debavelaere se concentre également sur ce qui touche à l'économie de sa région. En janvier 1994, il est l'auteur d'un rapport sur un projet de loi autorisant la prolongation de la durée de la concession accordée lors de la construction du tunnel sous la Manche. Bien conscient des implications en termes d'emplois et des difficultés de la société exploitante à rembourser une partie des investissements, il recommande l'extension de 10 ans de la durée de la concession. Quatre années plus tard, face aux difficultés persistantes de l'entreprise, il rédige un nouveau rapport sur la prolongation de la concession. Il recommande ainsi à ses pairs de voter son extension à 99 ans afin de préserver la pérennité des liaisons trans-Manche. Selon ses mots, cet accord « devrait faciliter la mise en oeuvre du plan de restructuration financière et assurer la survie de l'entreprise en réduisant la charge annuelle d'amortissement, en améliorant le bénéfice après impôt et en permettant sans doute d'avancer la date à laquelle un premier dividende pourra être versé aux actionnaires. »

D'une manière générale, l'intérêt de Désiré Debavelaere se porte sur l'agriculture et le monde rural qui lui sont familiers. Auteur d'une vingtaine de questions au Gouvernement, il s'inquiète des perspectives dans tous les secteurs agricoles. Il interroge ainsi l'exécutif sur les biocarburants et l'éthanol (1987, 1991), les cotisations sociales des exploitations (1991) ou encore sur les négociations engagées par la CEE sur la réforme de la PAC (1992) et sur le GATT (1991, 1992). En 1999, il demande au secrétaire d'Etat à la santé sa position vis-à-vis d'un rapport ayant placé l'alcool « parmi les produits toxiques les plus dangereux » et l'ayant comparé à l'héroïne et à la cocaïne. Pour lui, c'est tout le secteur économique des boissons alcoolisées et l'image des produits français à l'étranger qui sont menacés. A la tribune, c'est aussi sur ce secteur qu'il intervient, spécialement lors de l'examen des projets de loi de finances.

Durant ses mandats, Désiré Debavelaere cosigne plus d'une soixantaine de propositions de loi ou de résolution dans des domaines extrêmement variés, ne se limitant pas à l'agriculture. Il s'intéresse ainsi aux problèmes sociétaux comme la facilitation des emprunts étudiants (1989, 1993), le rétablissement de la peine de mort (1988) ou les questions liées au droit d'asile (1990), à l'instauration de quotas migratoires (1991), mais aussi au perfectionnement de la démocratie, en proposant d'instaurer dans la Constitution le référendum d'initiative populaire (1989) ou de prendre en compte le vote blanc (1997, 2000).

En 1988, Désiré Debavelaere vote l'instauration d'un revenu minimum d'insertion. Comme une partie de son groupe, il rejette la transposition du traité de Maastricht dans la Constitution en 1992. L'année d'après, il apporte sa voix à la réforme des systèmes de retraite et de sécurité sociale. La gauche revenue au pouvoir, il vote contre les lois Aubry sur la réduction du temps de travail (1998) et sur l'instauration du PACS (1999). Cette année-là, il soutient néanmoins la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes.

Après 15 ans au Palais du Luxembourg, il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales de 2001. Désiré Debavelaere s'éteint l'année suivante, à l'âge de 78 ans. Celui qui était surnommé le « sénateur de l'agriculture » dans sa région était chevalier de l'ordre national du Mérite et officier du Mérite agricole.

Devenu Sénateur le 1er août 1986 (en remplacement de M. Henri ELBY, décédé)
Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Désiré DEBAVELAERE

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