Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 17 juin 1949
Décédé le 16 décembre 2007
Profession :
Professeur de collège
Département :
Cher
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VINÇON (Serge)

Né le 17 juin 1949 à Bourges (Cher)

Décédé le 16 décembre 2007 à Paris

Sénateur du Cher de 1989 à 2007

C'est à Bourges que Serge Vinçon voit le jour le 17 juin 1949. Aîné d'une famille modeste de neuf enfants établie dans le village d'Arpheuilles, il reste indéfectiblement attaché à son Cher natal. Après avoir enseigné à Ainay-le-Vieil et à Châteaumeillant, il devient, en 1973, professeur de lettres au collège de Saint-Amand-Montrond.

Il s'engage parallèlement dans la vie politique, à laquelle il est initié par l'ancien préfet de police de la Seine, Maurice Papon, élu député du Cher en 1968. Devenu son assistant parlementaire, il lui reste fidèle jusqu'au bout au point de venir témoigner en sa faveur en 1997 lors de son procès pour son rôle dans la déportation des Juifs. Militant à l'Union pour la défense de la République (UDR) puis au Rassemblement pour la République (RPR), il est élu en 1977 conseiller municipal de Saint-Amand-Montrond, petite ville du Cher administrée par Maurice Papon. Il succède ensuite à ce dernier comme maire en 1983. Constamment réélu, il préside aux destinées de la capitale du Boischaut jusqu'à son décès. Son action municipale lui vaut de recevoir une Marianne d'or en 1995. Président de l'Association des maires du Cher de 1995 à 2007, il dirige aussi Ville et métiers d'art à partir de 2001 puis, dès l'année suivante, l'association homologue européenne.

Il brigue également à plusieurs reprises un fauteuil parlementaire. Candidat de l'Union pour la nouvelle majorité aux élections législatives de juin 1981 dans la troisième circonscription du département, il est battu au second tour n'ayant obtenu que 21 304 des 48 455 suffrages exprimés contre 27 151 à la socialiste Berthe Fievet. Il échoue de nouveau aux scrutins législatifs de mars 1986 et juin 1988. En 1986, il est deuxième sur la liste d'Union de l'opposition UDF-RPR qui, avec 64 676 des 167 367 suffrages exprimés, n'obtient qu'un seul siège. En 1988, avec 28 944 des 61 839 suffrages exprimés contre 32 895 au sortant socialiste Alain Calmat, le président du comité RPR du Cher est de nouveau défait.

Il sollicite ensuite un mandat sénatorial le 24 septembre 1989. Après avoir manqué de vingt-quatre voix son élection dès le premier tour avec 409 des 865 suffrages exprimés, il s'impose aisément au second tour avec 558 des 790 suffrages exprimés contre 232 au socialiste Alain Rafesthain.

Approfondissant encore son enracinement local, il est élu conseiller général du canton de Saint-Amand-Montrond en mars 1992. Reconduit en mars 1998, il est alors porté à la présidence du Conseil général du Cher jusqu'en mars 2001. Le 27 septembre 1998, il est réélu au Sénat avec 559 des 853 suffrages exprimés. Également élu conseiller régional du Centre en 2004, il ne siège toutefois pas à l'assemblée régionale pour respecter la loi sur le cumul des mandats.

À la Haute assemblée, Serge Vinçon, membre du comité politique du RPR de 1998 à 2000 puis du bureau politique de l'UMP à partir de 2004, s'inscrit au groupe du RPR avant de rejoindre celui de l'UMP à partir de 2002. Il est par ailleurs élu vice-président du Sénat de 2001 à 2004.

D'abord membre de la commission des affaires culturelles, il siège à partir de 1992 à la commission des affaires étrangères et de la défense dont il devient secrétaire en 1996 puis vice-président en 1998. Il est porté en 2004 à la présidence de cette prestigieuse commission.

Il se passionne de fait pour les questions de défense. Auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) en 1994-1995, secrétaire national chargé de la défense au RPR puis à l'UMP et président fondateur de l'association Diplomatie et défense, il est aussi rapporteur pour avis du budget des forces terrestres de 1993 à 2003. Également rapporteur du projet de loi de réforme du service national en 1997, il oeuvre activement en faveur de la professionnalisation des armées. Il rapporte par ailleurs les projets de loi sur la réserve militaire et le service de défense (1999), sur la réforme du code de justice militaire (1999), sur la programmation militaire (2003) et sur les équipements militaires (2007). Nommé membre du Conseil supérieur de la réserve militaire en 2000, de la commission consultative du secret de la défense nationale en 2003 ainsi que de la commission chargée d'élaborer le Livre blanc sur la défense en 2007, il rapporte le texte sur la création d'une délégation parlementaire pour le renseignement (2007).

Président des groupes sénatoriaux d'amitié France-Slovénie et France-Jordanie, il s'intéresse aux questions internationales. Il rapporte ainsi de nombreux projets de lois tendant à la ratification d'accords et de conventions. L'Europe se trouve plus particulièrement au coeur des préoccupations du sénateur du Cher, qui vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 puis contre celle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005. Nommé secrétaire national du RPR chargé des affaires européennes en 1999 puis de l'UMP chargé de la défense européenne en 2002, il est membre de la délégation du Sénat pour l'Union européenne à partir de 2000. Il est également chargé d'une mission temporaire en 2003-2004 auprès des ministres des affaires étrangères et de l'économie sur l'évolution du budget de l'Union européenne et de la contribution de la France.

Secrétaire de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques publiques de 1996 à 2002, il ne se contente pas de se préoccuper de la défense et des affaires étrangères. Rapporteur d'un projet de loi sur la gestion d'Air France en 1991, il s'exprime aussi souvent à propos du transport aérien. Il présente en outre des propositions de loi sur des sujets aussi divers que la lutte contre la toxicomanie (2004), l'immigration clandestine (2005), l'indemnisation des gendarmes victimes d'atteintes à leur personne (2005) ou le logement locatif social (2007).

Il est nommé par ailleurs membre de la commission de vérification des fonds spéciaux en 2002 et de la commission nationale consultative des droits de l'homme en 2003. Serge Vinçon vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993. Il se prononce en revanche contre la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002.

Parallèlement à son engagement politique, le premier édile de Saint-Amand-Montrond cultive une passion pour l'écriture. Il publie ainsi deux recueils de poésies, Proésies en 2000 et À tout coeur en 2003.

Victime d'un accident vasculaire cérébral en décembre 2006, il doit se retirer de la scène politique en août 2007. Atteint par une tumeur au cerveau, il s'éteint le 16 décembre 2007, à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce, à l'âge de cinquante-huit ans.

Elu le 24 septembre 1989 jusqu'au 30 septembre 1998
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 16 décembre 2007 (décédé)

Vice-président du Sénat
Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Secrétaire de l'office parlementaire d'évaluation des politiques publiques

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation parlementaire au renseignement
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Serge VINÇON

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