2. Un usage de plus en plus marchand
En
dépit d'une très forte incertitude statistique, une tendance
nette se dégage : celle du décollage du commerce
électronique. Ainsi, ce serait entre 7 %
25(
*
)
et 20 %
26(
*
)
des Internautes français qui
concluraient des transactions en ligne. Si les ventes aux consommateurs avaient
globalement atteint 20 milliards de dollars en 1999 aux Etats-Unis, ce
chiffre aurait été de 2 milliards de dollars en Europe et de
0,2 milliard de dollars en France
, soit un rapport de respectivement 1
à 10 et 1 à 100. En deux ans, le nombre d'acheteurs a
triplé outre-Atlantique et décuplé en France.
D'après une étude de juillet 2000 portant sur
27 pays
27(
*
)
, et
réalisée par sondage, les Français privilégient,
dans l'ordre, les achats en ligne de voyages, de compact-discs et de livres
(5 % des livres sont achetés sur Internet). Une proportion
importante d'internautes français achète des actions en ligne. Le
volume et les caractéristiques du commerce en ligne sont fortement
évolutifs : nul doute, par exemple, que l'ouverture des sites
marchants de distributeurs (Casino, Carrefour, Cora, Auchan...) ne modifie
encore sensiblement la donne.
Le tableau ci-dessous détaille les achats effectués par Internet
en France en 1999 par secteur d'activité :
LES VENTES EN LIGNE EN FRANCE PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ EN 1999
(en millions de francs)
Voyages, transports, hôtellerie |
620 |
Informatique |
312 |
Produits culturels |
137 |
VPC, distribution, galeries marchandes |
92 |
Alimentaire, boissons |
33 |
Mobilier, électroménager |
25 |
Fleur, cadeaux |
15 |
Divers |
80 |
TOTAL |
1 314 |
Source
: Benchmark Group
Début 2000, les sites marchands français étaient au nombre
d'environ 1.500
28(
*
)
, chiffre
lui aussi en augmentation très rapide.
Lors du comité interministériel du 10 juillet 2000, le
Gouvernement a estimé que le nombre des acheteurs en ligne était
de 790 000 au second semestre 1999. En avril 2000, plus d'un tiers des
internautes français aurait visité un site marchand depuis son
domicile. Lors des assises nationales du commerce en octobre, le chiffre
d'affaire du commerce électronique en France a été
estimé à
1,4 milliard
de francs en 1999 et
4
milliards
de francs (prévisionnels) en 2000.
Mais, ce sont surtout
les transactions entre entreprises
(Business to
Business, ou B to B) qui concentrent la majorité des transactions par
voie électronique. Les plates-formes d'achat régissant les
relations entre constructeurs et fournisseurs, qui se mettent en place dans
divers secteurs, et notamment dans l'automobile, en sont un bon exemple.