INTRODUCTION

Mesdames, Messieurs,

La nette progression des crédits du ministère de la justice inscrits dans le projet de loi de finances pour 2002, trois fois supérieure à la moyenne des autres budgets civils (1,9%) , traduit la priorité accordée au renforcement des moyens des juridictions dont la situation reste, cette année encore, caractérisée par des délais de jugement excessifs, en dépit d'une certaine stabilisation des flux d'affaires nouvelles.

Ce projet de budget de la justice pour 2002 traduit un effort de recrutement soutenu et sans précédent destiné à répondre au sentiment de malaise et aux attentes exprimés au début de l'année 2001 par l'ensemble des professionnels du droit (magistrats, fonctionnaires, avocats 1( * ) ).

Les représentants des principales organisations professionnelles de magistrats et de fonctionnaires de justice, entendus par votre rapporteur dans le cadre de la préparation de cet avis budgétaire, ont toutefois fait part de leurs craintes que les moyens nouveaux soient absorbés par la mise en oeuvre des réformes récentes qu'il s'agisse de la loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d'innocence et les droits des victimes comme de la réduction du temps de travail.

Aussi votre commission des Lois, toujours particulièrement soucieuse d'une amélioration concrète du fonctionnement de la justice au quotidien, a-t-elle souhaité analyser l'évolution des crédits à la lumière des difficultés constatées sur le terrain et de la prise en compte des incidences des réformes nouvelles, qui ne sauraient être remises en cause par l'insuffisance de moyens.

Après avoir présenté l'évolution générale des crédits affectés aux services généraux du ministère de la justice et rappelé quelques données relatives à l'activité des juridictions, le présent avis s'attachera donc plus particulièrement à analyser la difficile adéquation des moyens humains pour répondre aux besoins sur le terrain, avant d'aborder la poursuite du programme d'investissement immobilier, les efforts accomplis en faveur de la maîtrise des frais de justice et d'une meilleure prise en compte du justiciable.

Seront en outre évoquées deux questions d'actualité : d'une part, celle d'une nécessaire refonte du système d'aide juridictionnelle vivement souhaitée par les avocats en raison de leur insuffisante rétribution, d'autre part, celle de la réforme des tribunaux de commerce adoptée par les députés.

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