B. L'ÉVOLUTION DE LA PROFESSIONNALISATION DES FORMATIONS SUPÉRIEURES

1. La tendance à la poursuite d'études des diplômés d'IUT et de STS

Le rapport Dupeyrat, établi par le directeur de l'IUT de Créteil-Vitry, constate d'abord que le contexte économique et social, autant que les attentes des usagers, requiert des améliorations des diplômes professionnels universitaires. Il note en particulier qu'en dépit du redressement de l'emploi, les étudiants engagés dans des cursus à bac +2 (IUT, BTS) persistent à pousser leurs études plus loin.

Alors que les formations supérieures généralistes sont dans l'obligation d'accueillir en DEUG tout bachelier, les formations professionnalisantes et technologiques supérieures sont les seules à pratiquer une sélection, qu'il s'agisse des CPGE, des STS, des IUT, des IUP, des DESS ou de la médecine.

A l'inverse de leurs homologues de l'enseignement secondaire, ces formations n'ont pas une image de second choix ou de choix par défaut, alors que des filières généralistes conduisant à des doctorats fondamentaux de haut niveau (sciences, sciences économiques et de gestion...) ont paradoxalement une base de recrutement en DEUG correspondant souvent à une orientation par défaut.

La tendance actuelle montre que de nombreux étudiants pratiquent une stratégie du « palier » en commençant par des études technologiques a priori courtes, en laissant ouvertes deux possibilités : une insertion professionnelle immédiate avec la perspective éventuelle d'une reprise d'études ultérieure, ou la poursuite d'études immédiate vers une école supérieure de commerce, de gestion ou d'ingénieur, un IUP, voire vers des études générales dans une UFR classique.

2. Les propositions du rapport

Le rapport Dupeyrat formule quatorze propositions de nature à ajuster la lisibilité de l'offre de formation.

Il suggère ainsi notamment de porter les débouchés des IUT au niveau bac +3 en ouvrant plus largement les licences professionnelles et de recentrer les instituts universitaires professionnalisés (IUP), qui recrutent actuellement à bac +1 : fixation du niveau d'entrée après le DEUG, niveau de sortie à bac +4 avec, si nécessaire, habilitation séparée d'un DESS correspondant.

Considérant que la traduction des diplômes professionnalisés en crédits européens devrait être différente de celle des diplômes généraux, il propose « un socle fort » de 120 crédits bloqués et ensuite une diversification de 60 crédits, au lieu de trois blocs de 60 crédits, comme il est de règle pour toutes les filières supérieures.

Le rapport recommande enfin de mettre en place des « semestres préparatoires à la réussite » avant le DEUG, pour les bacheliers professionnels.

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