DEUXIÈME PARTIE -

LA SNCF ET RFF
CHAPITRE 1ER -

LES TRAFICS DE LA SNCF

Trafic voyageurs

Le tableau suivant donne l'évolution, depuis 1997, du trafic voyageurs de la SNCF en distinguant TGV, « trains rapides nationaux » 2 ( * ) , trains régionaux et trains du réseau de l'Ile-de-France :

en milliards de voyageurs-kilomètres

1997

1998

1999

2000

2001

Grandes lignes

45,1

47,5

49,1

51,7

52,8

dont :

- TGV

27,6

30,0

32,3

34,8

37,4

- Trains rapides nationaux

17,5

17,5

16,8

16,9

15,4

Services régionaux

7,5

7,7

8,0

8,5

8,8

Ile-de-France

9,2

9,3

9,1

9,7

9,9

Total trafic voyageurs

61,8

64,5

66,2

69,9

71,6

L'ensemble du trafic a augmenté de près de 16 % sur les cinq dernières années. Après quatre années de croissance soutenue, comprise entre 3,3 et 5,5 % par an, une tendance au ralentissement de cette progression est apparue en 2001 (+ 2,4 %), confirmée par les résultats du premier trimestre 2002 (+ 2,5 %).

Ce ralentissement affecte à la fois les trafics « grandes lignes », les trafic régionaux et ceux de l'Ile-de-France, avec toutefois, des situations contrastées.

Le trafic grandes lignes a connu une évolution favorable au cours des cinq dernières années (+ 17 %) même si on note de fortes disparités :

Le trafic des TGV a enregistré, sur cinq ans, une progression très forte (+ 35 %) du fait de l'élargissement progressif de l'offre. La mise en service du TGV Méditerranée, le 10 juin 2001, et son succès commercial a permis au trafic TGV de poursuivre un rythme de progression soutenu en 2001 (+ 7,6 %), du même ordre que celui observé en 2000, et de permettre à celui-ci de représenter désormais plus de 50 % de l'ensemble du trafic voyageurs de la SNCF .

Cette tendance s'est confirmée en 2002 (+ 12,9 % au premier trimestre) et a profité essentiellement aux relations avec le Sud-Est. Les autres relations TGV ont progressé plus modérément, ou se sont stabilisées comme le TGV Nord-Europe et Eurostar.

Le trafic des autres trains de la catégorie « grandes lignes », après plusieurs années de stagnation, a, en revanche, enregistré une forte baisse depuis le début de l'année 2001, due principalement à la suppression de relations lors de la mise en service du TGV Méditerranée et à la poursuite du report de l'offre grandes lignes vers les services régionaux (-8,7 % en 2001).

Le trafic régional voyageurs a enregistré une hausse de 17 % depuis le début de l'expérimentation de la régionalisation des services régionaux de voyageurs en janvier 1997. Ce résultat a été favorisé par l'extension de l'offre de transport dans les régions expérimentatrices.

L'année 2001 a prolongé cette évolution positive avec une croissance de 3,3 %. Toutefois, l'évolution a été moins soutenue que les années précédentes (+ 6,5 % en 2000), ce qui est confirmé par les premiers résultats de 2002 (+ 2,4 % au premier trimestre).

Le trafic de l'Ile-de-France a progressé, lui aussi, sur les trois dernières années (+ 8,8 %). Après une forte augmentation en 2000 (+ 6,6 %), il a évolué plus modérément en 2001 (+ 2,3 %).

Les résultats du premier trimestre 2002 (+ 0,8 %) confirment la tendance au ralentissement de la croissance du trafic.

En conclusion, après plusieurs années de hausse soutenue, l'année 2001 et le début de l'année 2002 se sont caractérisées par une croissance plus modérée des trafics voyageurs.

L'évolution du trafic pour les années 2002 et 2003 dépendra des résultats des efforts commerciaux de l'entreprise et de l'évolution des conditions économiques globales, mais aussi des choix effectués par les nouvelles autorités organisatrices que sont les régions depuis le 1 er janvier 2002.

Trafic fret

Le tableau suivant donne l'évolution, depuis 1997, du trafic marchandises de la SNCF exprimé en milliards de tonnes/kilomètres :

1996

1997

1998

1999

2000

2001

48,3

52,6

52,7

52,1

55,4

50,4

L'année 2000 a été, on le sait, très favorable avec une progression de 6,2 % (7,1 % pour le trafic conventionnel et 3,5 % pour le trafic combiné). Mais la qualité des prestations n'a pas été sans poser de nombreux problèmes, liés aux difficultés concernant la fourniture d'engins de traction et de personnel de conduite pour assurer la traction des trains .

Au cours de l'année 2001, le volume de trafic a connu une baisse de 9 % (- 8,8 % pour le trafic conventionnel et - 9,4 % pour le trafic combiné), en raison de la conjoncture économique et d'un important mouvement social en mars-avril chez les agents de conduite. La baisse a concerné l'essentiel des secteurs de marché et notamment la sidérurgie, les produits du BTP, le bois, les combustibles minéraux solides, les céréales et engrais, à l'exception du marché automobile qui a légèrement progressé.

Les premiers résultats de l'année 2002 font état d'une réduction de trafic de 1,3 % pour le premier semestre. Les trafics de minerais, de céréales, d'automobiles, de bois et papiers-cartons sont en baisse même si les produits sidérurgiques, chimiques et pétroliers enregistrent une hausse.

Le problème du fret ferroviaire reste donc largement à l'ordre du jour. Une mission, confiée à nos collègues MM. François Gerbaud et Hubert Haenel devrait permettre de dégager des solutions pour une vraie relance d'une politique qui représente, malgré tout, la principale alternative au « tout routier » .

* 2 c'est-à-dire les trains de grande ligne hors TGV.

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