II. LA RELANCE DE LA POLITIQUE DE RÉNOVATION URBAINE

A. UNE POLITIQUE INITIÉE EN 1998 QUI N'A PAS ENCORE DONNÉ TOUS SES RÉSULTATS

1. La situation du logement social en ZUS

En 1999, 1.025.000 logements sociaux étaient situés en zones urbaines sensibles (ZUS) , sur un total de 3.800.000 logements sociaux sur l'ensemble du territoire français, c'est-à-dire qu'environ un logement social sur quatre était situé en ZUS .

Cependant, la majorité des logements des ZUS fait partie du patrimoine HLM : 61,3 % des ménages dans ce territoire sont locataires de HLM contre 14,6 % en moyenne nationale.

Les deux tiers de ces logements sont situés dans des immeubles de plus de 10 logements , la part du logement individuel étant de seulement 17 % contre un taux national de 57 %.

Les deux tiers des logements (65 %) des ZUS ont été construits durant la période de 1949-1974 (période des grands ensembles) alors qu'un tiers seulement des résidences principales en France datent de cette époque.

Par ailleurs, le taux de vacance est nettement supérieur à la moyenne nationale : en 1999, dans l'ensemble des ZUS, le taux de vacance moyenne était de 8,7 % contre 3 %, soit 114.600 logements pour l'ensemble du parc de logements sociaux . Cette vacance peut atteindre jusqu'à 20 % dans les sites où le marché du logement est peu tendu et dans les cités de quartiers en difficulté à l'image très dégradée 6( * ) .

Ce constat d'ensemble (faible mixité sociale, grands immeubles vétustes, vacance) a conduit les pouvoirs publics à intervenir pour améliorer et restructurer ces quartiers. Ce n'est cependant que tardivement, il y a environ cinq ans, que la prise de conscience de la dégradation du bâti et de la vie sociale des quartiers a débouché sur le lancement d'un programme de démolitions des grands immeubles et de reconstruction. Ce programme a été lancé par le comité interministériel des villes de 1998.

Page mise à jour le

Partager cette page