III. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE AGRICOLES : UNE PRIORITÉ AFFICHÉE FACE AU DÉFI DE L'EXCELLENCE

Conformément aux engagements du Gouvernement, le renforcement des moyens alloués à l'enseignement supérieur et la recherche agricoles figure au rang des priorités du budget du ministère de l'agriculture pour 2005.

L'évolution et la répartition des crédits qui y sont consacrés dans le projet de loi de finances pour 2005, soit 197,4 millions d'euros, sont retracées dans le tableau suivant.

ÉVOLUTION ET RÉPARTITION DES CRÉDITS DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE AGRICOLES

 

LFI 2004

PLF 2005

Evolution  %

- Dépenses personnel

- Subventions (enseignement supérieur et formation initiale des agents de l'Etat)

- Total Enseignement supérieur public

87,79

94,49

+ 7,62

36,61

37,11

+ 1,37

124,40

131,60

+ 5,79

Subventions à l'enseignement supérieur privé

18,60

20,56

+ 10,53

Aide aux étudiants

6,67

7,45

+ 11,80

Total dépenses ordinaires Enseignement supérieur

149,67

159,61

+ 6,64

Recherche : dépenses de personnel

4,47

4,47

0

Appui à la recherche et transfert technologique : CEMAGREF, ACTA, ACTIA*

10,24

3,97

- 61,20

Appui à la recherche (CEMAGREF, INRA) et transfert technologique

5,53

5,52

- 0,20

Total dépenses ordinaires recherche

20,24

13,96

- 31,03

Total chapitre 39-02

169,91

173,57

+ 2,15

Investissements Enseignement supérieur (en CP)

10,62

10,60

- 0,22

Subventions d'investissement recherche

10,26

13,26

+ 29,22

Total dépenses en capital (en CP)

20,88

23,86

+ 14,27

* Cette ligne prend en compte le transfert des crédits de recherche de l'AFSSA en vue de leur globalisation sur le futur programme « sécurité sanitaire des aliments » (soit 6,26 millions d'euros).

Votre rapporteur se félicitera des fortes progressions constatées dans le présent projet de loi de finances, qui prolongent et amplifient les efforts engagés ces dernières années pour assurer l'avenir de la profession agricole. En effet, les crédits accordés à l'enseignement supérieur agricole, en fort développement, ont augmenté de plus de 37 % en 3 ans.

A. LES MOYENS CONSACRÉS À L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

1. Une attractivité et une réussite confirmées

En 5 ans, les effectifs de l'enseignement supérieur agricole, qui regroupe 26 écoles supérieures, dont 19 publiques, ont augmenté de 12 % dans le public et de 23 % dans le privé, comme le retrace le tableau suivant.

EFFECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AGRICOLE

Famille de formations

1998-99

2003-2004

Ecoles d'ingénieurs agronomes (ENSA)

2 691

2 696

Ecoles d'ingénieurs des travaux (ENIT et assimilée)

2 170

2 434

Centres de 3e cycle et écoles d'application

484

576

Ecoles vétérinaires (ENV)

2 458

2 752

Formation de paysagistes

199

182

Formation d'enseignants

260

224

Total Enseignement public

8 262

8 864

Ecoles d'ingénieurs en agriculture

3 539

4 352

Total Enseignement privé

3 539

4 352

Total Enseignement public et privé

11 801

13 216

Source : DGER

Cette croissance s'explique notamment par les incitations des directives gouvernementales en vue d'augmenter le nombre annuel d'ingénieurs diplômés , le développement des études de 3 e cycle et la mise en place des licences professionnelles (y compris à l'École nationale de formation agronomique de Toulouse, qui forme les enseignants du technique). Dans le secteur vétérinaire, les effectifs augmentent en raison de la création de formations de spécialisation.

Le recrutement dans ces écoles se fait essentiellement par la voie du concours commun à l'issue des classes préparatoires générales. De fait, votre rapporteur regrette que les liens entre l'enseignement technique agricole et l'enseignement supérieur demeurent encore trop faibles, alors que le développement des licences professionnelles pourrait être l'occasion d'améliorer l'articulation entre les deux.

A l'inverse des autres écoles publiques relevant de l'éducation nationale, les écoles supérieures relevant du ministère de l'agriculture se distinguent par un taux de féminisation élevé , et en constante progression (60 % en moyenne dans les écoles publiques, ce taux variant selon le type d'école et leur orientation sectorielle, contre 24 % pour l'éducation nationale).

Les taux d'insertion professionnelle des diplômés sont excellents :

- près de 93 % des ingénieurs et plus de 87 % des diplômés d'études vétérinaires ont un emploi quatre ans après leur sortie de formation ; pour les ingénieurs, la majorité des emplois occupés sont liés au secteur agricole (73 %) ;

- l'accès au premier emploi se fait en moins de 2 mois et demi ;

- enfin, les comparaisons faites entre les promotions 1995 et 1998 montrent une relative indépendance de l'insertion des diplômés par rapport à la conjoncture économique.

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