b) Une augmentation importante des crédits affectés à la lutte contre le chikungunya
L'action « Lutte anti-vectorielle » (LAV) consiste à surveiller et contrôler les insectes vecteurs de maladies humaines (paludisme, dengue, chikungunya, virus du Nil occidental, fièvre de la vallée du Rift...). Cette lutte a un double aspect : prévention et lutte contre les épidémies. L'augmentation des crédits affectés à la lutte contre le chikungunya se retrouve dans le soutien à trois mesures : la recherche d'un vaccin, la stérilisation des moustiques et le renforcement du dispositif de lutte, notamment par la prise en compte de la lutte contre d'autres arboviroses.
Ces actions concernent non seulement les départements et collectivités d'outre-mer qui sont exposés à une pression épidémique particulièrement importante mais aussi les départements du Sud de la France, soumis à des risques de dissémination de certaines arboviroses.
L'institut de recherche pour le développement a, par ailleurs, été saisi en 2008 afin de mener une réflexion sur les évolutions dans le domaine de la prévention et de la gestion des maladies vectorielles. Cette saisine devrait déboucher en 2009 sur des propositions visant à refondre la politique de lutte antivectorielle.
c) Une réduction regrettable des crédits affectés à la lutte contre la tuberculose
La tuberculose reste en France une maladie liée à la pauvreté et sa prévalence correspond à la répartition géographique et sociale de la misère. En conséquence, dès 2004 était envisagé un programme de lutte contre la tuberculose qui, aujourd'hui mis en oeuvre, s'étend sur une période initiale 2007-2009. Il comprend des actions de dépistage, de formation des professionnels et d'élaboration de recommandations, d'information du public et de subventions à des associations. En 2008, un comité de suivi de ce programme a été créé.
Malgré le remplacement de l'obligation vaccinale par une recommandation de vaccination pour les enfants les plus exposés, la réduction de 2,87 millions d'euros des crédits paraît excessive au regard des besoins constatés à la fin de chaque exercice.
Concernant la politique vaccinale qui relève de cette sous-action, est prévue au cours de l'année 2009 l'élaboration d'une stratégie nationale pour l'amélioration de la protection vaccinale de la population prenant en compte les compétences exercées par les départements et la réduction du nombre de vaccins obligatoires.