e) Les évaluations en CE1 et en CM2

La remise à plat des modalités d'évaluation des acquis des élèves constitue un levier capital pour la rénovation du système scolaire sur la base d'éléments chiffrés, objectifs et précis. Votre rapporteur se réjouit que soit ainsi fait le choix de sortir des guerres idéologiques qui ont trop souvent nui au débat sur l'école .

Le nouveau dispositif d'évaluation tend à suivre les progrès des élèves en référence aux programmes de CE1 et de CM2 d'une part, aux paliers 1 et 2 du socle commun de connaissances et de compétences d'autre part. Il permettra également de créer par agrégation des données locales un outil statistique de référence pour une évaluation régulière du système éducatif.

Plus précisément, la synthèse des résultats prend deux formes :

- l'une, à vocation pédagogique, mise à la disposition des enseignants : une application informatique autonome propre à l'école permet un traitement individuel des résultats des élèves. Les parents sont destinataires des résultats de leur enfant et des résultats agrégés de l'école ;

- l'autre, à fonction statistique, assure la remontée des résultats anonymes sous la forme d'une application Web et permet une consultation, après consolidation, aux niveaux du département, de l'académie ou de l'ensemble du territoire.

En 2009, les épreuves ont été passées en janvier pour les CM2 et en mai pour les CE1. 85 % des résultats en CE1 et 70 % des résultats en CM2 ont fait l'objet d'une remontée au niveau national. Quoique ces taux de remontée soient suffisants pour permettre une exploitation utile des données, votre rapporteur souhaite que ces taux s'améliorent afin d'assurer l'exhaustivité de l'enquête.

Globalement, le nombre d'élèves qui n'ont pas atteint le niveau attendu à la fin du CM2 est proche du quart de la cohorte ; parmi ces élèves, un peu moins de 10 % éprouvent de très lourdes difficultés.

En outre, les inégalités territoriales demeurent : le ministère de l'éducation constate des écarts de performance très importants entre les académies comme entre les départements .

Les outils ne suffiront pas : les enseignants, les inspecteurs, les recteurs et l'administration centrale doivent analyser chacun à leur niveau les résultats de ces évaluations pour agir sur la pratique pédagogique, le pilotage des établissements, la définition des programmes et l'organisation générale du système scolaire. Les résultats de l'évaluation retraités ne doivent pas servir simplement à conforter les différents acteurs dans leur appréciation des élèves mais doivent guider activement les choix pédagogiques.

En particulier, la mise en oeuvre de l'aide personnalisée, des PPRE ou des stages de remise à niveau devrait s'appuyer sur les résultats aux évaluations. Pour que cette interaction entre les évaluations et les pratiques pédagogiques se déploie, il conviendra de prévoir des évaluations en cours d'année et non à la fin de l'année pour que les élèves bénéficient immédiatement des inflexions décidées au regard de leurs résultats.

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