B. LA BAISSE DE CRÉDITS, INÉGALEMENT RÉPARTIE, CONDUIRA À DIFFÉRER TOUS LES NOUVEAUX PROJETS D'INVESTISSEMENT

La baisse de crédits projetée pour 2026 est inégalement répartie sur le programme :

la baisse la plus spectaculaire porte sur l'action n° 1 « Monuments historiques », qui absorbe la quasi-totalité de la baisse de dotation du programme. Inchangés en CP, les crédits de l'action n° 3 « Patrimoine des musées de France » reculeront de 6 % en AE ;

une augmentation marquée est, a contrario, prévue sur l'action n° 4 « Patrimoine archivistique et célébrations nationales » (+ 9 % en AE et + 14 % en CP), afin de poursuivre le financement des travaux d'extension du site de Pierrefitte-sur-Seine. Les crédits de l'action n° 2 « Architecture et espace protégés » progresseront par ailleurs légèrement (+ 1 % en AE comme en CP) ;

- le statu quo prédomine enfin sur l'action n° 9 « Patrimoine archéologique » ainsi que sur l'action n° 8 « Acquisitions et enrichissements des collections publiques ».

Les rares mesures nouvelles portent uniquement sur des projets déjà lancés au cours des dernières années ; à l'exception du schéma directeur du Louvre, aucune nouvelle opération d'investissement n'est programmée.

C. LES OPÉRATEURS DU PROGRAMME SONT FORTEMENT MIS À CONTRIBUTION

Les crédits alloués aux 18 opérateurs du programme sont en baisse de 13 % en AE et de 9 % en CP. Tandis que les crédits de fonctionnement des subventions pour charges de service public (SCSP) sont presque stables (- 1 %), les subventions pour charge d'investissement (SCI) enregistrent une baisse très sévère (- 53 % en AE et - 10 % en CP).

Les diminutions de crédits les plus importantes concernent :

- le centre des monuments nationaux (CMN), avec une baisse de 22 % en AE et de 8 % en CP ;

- la réunion des musées nationaux-Grand Palais, dont la SCI passe de 70 M€ à 29 M€ en CP du fait de l'achèvement des travaux ;

- le château de Versailles, qui perd 6 millions d'euros en CP, et le Louvre, qui voit sa dotation budgétaire (hors schéma directeur) réduite de 5 millions d'euros en AE comme en CP.

À l'inverse, certains opérateurs bénéficient de crédits supplémentaires :

- la SCI du centre national d'art contemporain (CNAC)-Georges Pompidou est maintenue en CP (les plus élevés du programme à 74 millions d'euros) et progresse de 2 millions d'euros en AE pour financer le schéma directeur technique de l'établissement (262 millions d'euros sur 463) ;

- l'établissement public chargé de la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris bénéficie d'une mesure nouvelle à hauteur de 2,5 millions d'euros en AE comme en CP, qui vise à financer les dépenses d'entretien et de maintenance relevant de l'État à la suite de la réouverture de la cathédrale en décembre 2024.

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