B. LE POIDS DES DÉPENSES D'ENRICHISSEMENT DES COLLECTIONS EN QUESTION

Les crédits de l'action n° 8 relative aux acquisitions des collections publiques restent stables autour de 10 millions d'euros depuis 2017. Si ces crédits sont chaque année entièrement consommés, les acquisitions sont principalement financées par d'autres ressources : les recettes de billetterie, complétées par les mécanismes fiscaux de mécénat ainsi que les libéralités.

L'importance des dépenses consacrées par le Louvre à ses acquisitions, alors que la rénovation de son patrimoine immobilier appelle des investissements importants, a été remise en cause par la Cour des comptes dans son rapport précité. Relevant que moins de 25 % des 2 574 oeuvres acquises entre 2018 et 2024 sont exposées, la Cour met en rapport les 145 millions d'euros dépensés à ce titre avec les montants consacrés à l'entretien et à la restauration du palais, soit respectivement 27 et 60 millions d'euros.

Tout en soulignant que l'enrichissement des collections nationales constitue la deuxième mission statutaire du musée, et en rappelant que les acquisitions effectuées bénéficient aux musées des collectivités territoriales au travers des prêts et des dépôts, le ministère de la Culture partage l'analyse de la Cour sur la nécessité d'une priorisation renforcée des dépenses du musée. Il indique l'évolution prochaine de la disposition statutaire prévoyant l'affectation de 20 % des recettes de billetterie aux acquisitions.

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