3. La réorganisation du commandement

a) Les principes

La nouvelle organisation du commandement des forces a été conçue pour disposer en permanence d'états-majors projetables, susceptibles d'assurer avec un préavis très faible le commandement opérationnel d'ensemble interarmes dans un cadre national ou multinational.

C'est ainsi que les structures du commandement s'appuieront désormais sur deux ensembles séparés : la chaîne territoriale et la chaîne des forces.

La chaîne territoriale, non projetable, reposera sur cinq régions terre, héritières des neuf CMD (circonscriptions militaires de défense). Les états-majors régionaux seront situés à Paris, Rennes, Bordeaux, Lyon et Metz. Ils assureront le soutien matériel et administratif de l'armée de terre.

La chaîne des forces relèvera du CFAT (commandement de la force d'action terrestre) implanté à Lille dès 1998, parallèlement à la dissolution des états-majors de la FAR et du 3e Corps. Le CFAT a pour mission d'assurer la préparation opérationnelle des états-majors et des forces projetables, ainsi que la mise en oeuvre des PC de théâtre multinational (de 15 000 à 20 000 hommes), ou de PC de corps d'armée de classe OTAN (entre 50 000 et 70 000 hommes).

L'organisation du commandement des forces s'appuiera sur quatre états-majors de force (Besançon, Limoges, Marseille et Nantes), et sur neuf états-majors de brigade.

Par ailleurs, le CFLT ( commandement de la force logistique terrestre) de Montlhéry aura l'autorité sur l'ensemble des unités logistiques projetables, articulées en deux brigades.

b) Une mise en oeuvre pratiquement achevée en 1999

. Dès 1999 sera menée à terme la réorganisation des états-majors de brigades projetables dans un cadre national ou multinational, déjà très largement entreprise avec l'implantation, en juillet 1998, du commandement de la force d'action terrestre à Lille.

A cet effet interviendront, en 1999, les mesures suivantes :

- création à Orléans d'un état-major de brigade blindée et de son unité de commandement et de transmissions associée ;

- à Nîmes, restructuration de l'état-major de division en état-major de brigade légère blindée, et transformation du 6e régiment de commandement et de soutien en une unité de commandement et de transmissions de brigade ;

- transfert, à Essey-les-Nancy, de l'état-major de brigade aéromobile (ex état-major de division aéromobile), et transformation du 4e régiment d'hélicoptères de commandement et de manoeuvre en une unité de commandement et de transmissions de brigade ;

- transformation de l'état-major de division blindée de Châlons en Champagne en état-major de brigade mécanisée, et du 10e régiment de commandement et de soutien en une unité de commandement et de transmissions de brigade ;

- création, à Limoges, d'un état-major de brigade mécanisée ;

- transfert de Toulouse à Balma de l'état-major de la division parachutiste, transformée en état-major de brigade ;

- transfert, à Varces, de l'état-major de brigade d'infanterie de montagne de Grenoble (ex état-major de division) ;

- restructuration de la 7e DB de Besançon en brigade blindée, et transformation du 7e RCS en une unité de quartier général de force et une unité de commandement et de transmissions de brigade ;

- transformation de l'état-major de division de Nantes en état-major de brigade.

. Outre l'installation de ces états-majors de brigade, la restructuration du commandement s'appuie sur l'installation d'états-majors de forces à Nantes, Besançon et Marseille, qui seront implantés dès 1999, l'état-major de force de Limoges devant êre opérationnel en 2000. A cette date aura donc été menée à son terme la réorganisation du commandement de l'armée de terre.

En 2000 seront mis sur pied les états-majors des régions-terre.

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