EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mercredi 24 mars 1999 sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé sur le rapport de M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, à l' examen du projet de loi n° 220 (1998-1999), adopté par l'Assemblée nationale, après déclaration d'urgence, relatif au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis
, a précisé que la commission n'était saisie pour avis que sur la seconde partie du texte, relative aux dispositions fiscales et financières.

Il a rappelé que l'architecture du dispositif proposé par le Gouvernement était proche de celle du texte présenté au printemps 1997 par M. Dominique Perben, avec une structure à vocation rurale, la communauté de communes, et une structure à vocation urbaine, la communauté d'agglomération. Il a indiqué que la création des communautés d'agglomération résultait de l'impossibilité, en raison de contraintes financières, d'étendre le statut actuel des communautés urbaines à de nouveaux groupements. Par conséquent, le Gouvernement a choisi de relever le seuil de création des communautés urbaines à 500.000 habitants, de manière à geler le nombre de groupements appartenant à cette catégorie.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis , a souligné que le projet de loi innovait en liant l'intégration des compétences et l'intégration fiscale des groupements. Il a indiqué que le texte du Gouvernement comportait de nombreuses dispositions incitant les établissements publics de coopération intercommunale à adopter la taxe professionnelle unique, qui sera le régime de droit pour les communautés d'agglomération et les nouvelles communautés urbaines.

Evoquant les aspects fiscaux du texte, il a estimé que la généralisation de la possibilité pour les groupements à taxe professionnelle unique de recourir à une fiscalité mixte, introduite lors de la première lecture du projet de loi par l'Assemblée nationale, mettait en échec l'idée d'une spécialisation des impôts locaux. Il a cependant considéré que les ressources des structures intercommunales ne devaient pas dépendre d'un contribuable unique, les entreprises, et que, par ailleurs, les seules recettes de la taxe professionnelle ne permettraient pas à un très grand nombre de groupements de financer l'intégralité des compétences qui leur seront transférées. Il a ajouté que la fiscalité mixte ne se traduirait pas forcément par un alourdissement de la pression fiscale sur les ménages, si les élus faisaient preuve de responsabilité, et répercutaient dans les taux communaux l'augmentation des impôts prélevés par les groupements.

S'agissant de la règle de lien entre les taux, il a rappelé que son assouplissement constituait une revendication ancienne des élus locaux, qui la perçoivent comme " infantilisante ". Il a ajouté qu'une " déliaison à la baisse " devenait une nécessité avec le système de la taxe professionnelle unique, puisque les ressources fiscales des groupements ne devaient pas être tributaires d'une évolution des taux pratiqués par leurs communes-membres.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a néanmoins considéré que la baisse des taux communaux de la taxe d'habitation et des taxes foncières devait s'inscrire dans des stratégies à moyen terme, et ne devait pas être utilisée pour permettre une augmentation de la taxe professionnelle qui ne s'accompagnerait pas d'un alourdissement parallèle des impôts acquittés par les ménages. Par conséquent, il a préconisé le retour à la rédaction initiale du projet de loi, qui prévoyait de limiter l'augmentation du taux de la taxe professionnelle en cas d'augmentation des taux des impôts communaux pendant les trois années suivant une baisse des taux de ces impôts.

Il a également considéré qu'il fallait supprimer les dispositions du texte qui soumettent les groupements à taxe professionnelle unique à des règles de lien entre les taux différentes, selon qu'ils ont recours ou non à la fiscalité unique.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a ensuite évoqué les modalités du financement par l'Etat de la dotation d'intercommunalité des communautés d'agglomération. Il a rappelé que l'architecture des concours financiers de l'Etat aux collectivités locales était une enveloppe fermée et que, par conséquent, l'augmentation de certaines dotations se traduisait par la diminution d'autres.

Considérant que la création d'une nouvelle catégorie d'établissement public de coopération intercommunale ne devait pas se traduire par la diminution de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée aux communes ou aux autres catégories de groupements, le Gouvernement a décidé de mettre en place un financement extérieur à la DGF.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a considéré que le dispositif proposé, destiné à épargner la DGF des communes, serait néanmoins pénalisant pour elles. En effet, il a constaté que, dans l'hypothèse où le prélèvement sur recettes de 500 millions de francs mis en place par le Gouvernement se révélerait insuffisant pour financer les communautés d'agglomération, la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP), versée aux communes, serait alors mise à contribution.

Il a souligné que cette dotation était déjà mise à mal par le " contrat de croissance et de solidarité ", qui régit les relations financières entre l'Etat et les collectivités locales entre 1999 et 2001. Par conséquent, il a estimé que la possibilité de faire appel à la DCTP pour financer les communautés d'agglomération devait être limitée aux seules années de ce contrat de croissance, et que le financement de l'intercommunalité devrait être pris en compte lors de la prochaine négociation de l'enveloppe normée des concours de l'Etat aux collectivités locales.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a également jugé inacceptable l'écart entre la dotation moyenne par habitant accordée aux nouvelles communautés d'agglomération, qui s'établit à 250 francs, et le montant correspondant attribué aux groupements ruraux à taxe professionnelle unique. Sans remettre en cause la pertinence d'un écart, il a estimé que la dotation moyenne par habitant des communautés de communes à taxe professionnelle unique, qui s'établit aujourd'hui à 123 francs, devait être portée à 175 francs.

S'agissant de la correction du mode de calcul du coefficient d'intégration fiscale (CIF) des établissements publics à coopération intercommunale à fiscalité propre, M. Michel Mercier, rapporteur pour avis , a estimé qu'elle permettrait d'améliorer la capacité de cet indicateur à refléter la réalité de l'intégration des groupements. Il a précisé que la méthode retenue consistait à déduire du CIF les dépenses de transferts, c'est-à-dire les dépenses ne correspondant pas à l'exercice de compétences réellement transférées aux groupements.

Le rapporteur a ajouté que, à la suite d'un amendement adopté par l'Assemblée nationale, les dépenses qui, sans correspondre techniquement à l'exercice des compétences transférées, résultent de l'évolution des modes de gestion locaux, avaient été maintenues dans le CIF. Il a souligné que cette nouvelle définition permettrait de résoudre les difficultés pratiques qui se posaient à l'application d'un CIF aux groupements à taxe professionnelle unique et favoriserait les groupements les plus intégrés.

Il a cependant considéré que la correction du CIF ne devait pas s'appliquer aux communautés urbaines, puisque certaines dépenses qui seront dorénavant exclues de son calcul correspondaient à des compétences obligatoires pour cette catégorie de groupements.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis , a considéré que la réforme des mécanismes de garantie de progression des dotations aux groupements s'inscrivait dans la même logique que celle du CIF, mais que les communautés urbaines et les syndicats d'agglomération nouvelle, catégories pionnières en matière de coopération intercommunale, devaient continuer à être régis par les règles actuelles.

Evoquant les dispositions du texte relatives aux fonds départementaux de péréquation de la taxe professionnelle (FDPTP), M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a déclaré que la discussion à l'Assemblée nationale avait permis d'arriver à un compromis qui avantageait les groupements à taxe professionnelle unique, sans pour autant pénaliser les conseils généraux gestionnaires des fonds.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis , a approuvé les amendements adoptés par l'Assemblée nationale permettant aux communautés de communes de percevoir la taxe d'enlèvement des ordures ménagères lorsqu'elles assurent la collecte des déchets des ménages, mais transfèrent le traitement à un groupement au périmètre plus large. Il a cependant fait part de sa volonté de déposer des amendements tendant à améliorer la rédaction de ces dispositions, et à les étendre à l'ensemble des catégories de groupements à fiscalité propre.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis , a indiqué à la commission que, au cours de sa séance du matin, la commission des lois avait adopté des amendements tendant à réaffirmer que l'intercommunalité reposait sur la liberté des communes et le principe du volontariat. Il a ajouté que la commission des lois s'était également déclarée favorable à une entrée en vigueur progressive des compétences transférées aux communautés d'agglomérations, et qu'elle avait légèrement modifié les seuils de création de cette nouvelle catégorie.

Puis, le rapporteur pour avis a présenté à la commission ses propositions d'amendements.

A l'article 47 , la commission a adopté un amendement rédactionnel, et a donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 48 , la commission a adopté quatre amendements rédactionnels. M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a souhaité recueillir l'avis des commissaires au sujet d'une disposition introduite à l'Assemblée nationale, selon laquelle la taxe professionnelle unique deviendrait le régime de droit de l'ensemble des communautés urbaines existantes au 1er janvier 2000, sauf en cas de délibération contraire des conseils des communautés urbaines.

M. Philippe Marini, rapporteur général, a estimé que la décision de recourir à la taxe professionnelle unique nécessitait un vote d'adhésion des groupements, et ne saurait être prise par défaut.

M. Alain Lambert, président , a fait valoir que la disposition adoptée par l'Assemblée nationale comportait l'avantage de conduire les communautés urbaines et leurs communes membres à organiser un débat sur les avantages et les inconvénients de la taxe professionnelle unique. Il a cependant considéré que la date du 1er janvier 2000 ne permettait pas d'organiser des débats approfondis.

La commission a alors adopté un amendement allongeant la période au cours de laquelle les communautés urbaines devront décider d'adopter ou de rejeter la taxe professionnelle unique. Elle a donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 49 , la commission a adopté un amendement allongeant la période au cours de laquelle les districts de plus de 500.000 habitants devront décider d'adopter ou de rejeter la taxe professionnelle unique, et a donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 50 , la commission a adopté un amendement allongeant la période au cours de laquelle les communautés de communes de plus de 500.000 habitants devront décider d'adopter ou de rejeter la taxe professionnelle unique.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a présenté un amendement précisant la rédaction des dispositions adoptées à l'Assemblée nationale relatives à la perception de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères par les communautés de communes, selon lesquelles les groupements à fiscalité propre pourront dorénavant percevoir cette taxe, même s'ils n'exercent que la partie de cette compétence relative à la collecte des déchets des ménages.

M. Gérard Miquel a déclaré qu'il s'agissait d'un sujet très sensible, et que la rédaction émanant de l'Assemblée nationale semblait plus claire que celle proposée par le rapporteur car elle précisait que les groupements pouvaient percevoir la taxe en cas d'exercice direct de la compétence, de sa délégation ou de son financement par le groupement.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a fait valoir que la rédaction de l'Assemblée nationale ne permettait pas de dégager le principe selon lequel seul un groupement assurant une partie de la compétence pouvait être autorisé à percevoir la taxe.

M. Philippe Marini, rapporteur général , a rappelé que certaines communes assuraient la collecte, mais déléguaient non seulement le traitement, mais également la collecte sélective.

M. Philippe Adnot a considéré que la rédaction de l'Assemblée nationale était satisfaisante car elle faisait référence à la fois à la collecte et au traitement.

M. Jean-Philippe Lachenaud s'est demandé si l'absence de référence à la redevance d'enlèvement des ordures ménagères dans l'amendement proposé par le rapporteur était un oubli.

Il a souligné que le terme de "délégation" comportait des ambiguïtés, car il pouvait à la fois viser des délégations de service public et des transferts de compétences.

Il a fait part de sa préférence pour la rédaction du rapporteur, qui permet aux groupements de garder la collecte et de déléguer le traitement.

M. Yann Gaillard a partagé ce point de vue, en insistant cependant sur le problème posé par les délégations de la collecte sélective.

M. Joël Bourdin a mis en avant la rigidité du texte émanant de l'Assemblée nationale, qui ne permet pas d'atteindre l'objectif recherché puisqu'il lie l'exercice de la collecte à celui du traitement.

M. Michel Moreigne s'est interrogé sur les éventuelles conséquences de cet amendement sur la mise en oeuvre du taux réduit de TVA aux prestations de collecte, de tri sélectif et de traitement des déchets.

M. Alain Lambert , président, a rappelé que certaines communes souhaitent conserver leur système de collecte et de traitement antérieur en cas d'adhésion à un groupement à fiscalité propre.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a signalé que l'omission de la redevance dans le texte de cet amendement était volontaire. Il a indiqué que la rédaction de l'Assemblée nationale insérait dans le code général des impôts des dispositions relatives à la redevance, qui n'est pourtant pas un impôt et relève du code général des collectivités territoriales. Il a précisé que ses amendements suivants concernaient la redevance et l'extension à toutes les catégories de groupements des dispositions adoptées par les députés, qui ne concernent que les communautés de communes et les syndicats d'agglomération nouvelle.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a estimé que sa rédaction indiquait plus clairement que les groupements qui n'ont que la collecte peuvent percevoir la taxe, et qu'elle permettrait une rationalisation de l'exercice de la compétence d'élimination des déchets des ménages en incitant à la création de filières.

La commission a alors demandé au rapporteur pour avis de s'assurer que la rédaction de son amendement ne comportait pas de dispositions préjudiciables à la collecte sélective et, sous le bénéfice de cette observation, a adopté l'amendement.

Elle a ensuite donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 50 bis , la commission a adopté un amendement tendant à étendre à l'ensemble des catégories de groupements à fiscalité propre la possibilité de percevoir la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dès lors qu'ils exercent au moins la collecte des déchets des ménages. La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

La commission a par ailleurs adopté un article additionnel après l'article 50 bis , transposant à la redevance d'enlèvement des ordures ménagères les dispositions adoptées aux deux articles précédents, relatives à la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.

A l'article 51 , la commission a adopté quatre amendements rédactionnels. Elle a également adopté des amendements supprimant le plafonnement du montant des dotations de solidarité des groupements à taxe professionnelle unique en cas de recours à la fiscalité mixte, et a modifié les critères de répartition des dotations de solidarité des communautés urbaines à taxe professionnelle unique. La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi amendé.

A l'article 52 , la commission a adopté des amendements tendant, d'une part, à limiter la progression du taux de taxe professionnelle dans l'éventualité d'une augmentation du taux des trois autres taxes directes locales au cours des trois années suivant une baisse des taux de ces taxes et, d'autre part, à soumettre tous les groupements à taxe professionnelle unique aux mêmes règles de lien entre les taux. La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 54 , la commission a adopté un amendement rédactionnel et deux amendements de coordination avec les amendements adoptés par la commission des lois, tendant à supprimer les possibilités d'extensions dérogatoires du périmètre des groupements.

M. Philippe Marini, rapporteur général , a condamné les dispositions tendant à contraindre des communes à intégrer un groupement contre leur volonté.

La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 56 , la commission a adopté un amendement facilitant la transformation de syndicats intercommunaux en groupements à fiscalité propre. Puis, elle a adopté deux amendements rédactionnels.

M. Jean-Philippe Lachenaud s'est inquiété des conséquences des dispositions de cet article sur les ressources des fonds départementaux de péréquation de la taxe professionnelle. Il a souligné que les fonds ne bénéficieraient plus de l'augmentation des bases de taxes professionnelles dans les communautés d'agglomération et les communautés urbaines à taxe professionnelle unique.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a déclaré que l'article 56 prévoyait, en cas d'accord entre le conseil général et le groupement concerné, la possibilité de majorer le montant de la contribution de ces catégories de groupements à un fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle.

M. Alain Lambert, président, a indiqué que la commission s'interrogeait sur la pertinence de l'insertion de cet article dans un projet de loi relatif à la simplification et au renforcement de la coopération intercommunale.

M. Michel Mercier , rapporteur pour avis , a indiqué que la rédaction actuelle de l'article résultait d'un compromis élaboré lors des débats à l'Assemblée nationale.

La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 57 , la commission a adopté un amendement tendant à plafonner le nouveau prélèvement au profit du Fonds de solidarité de la région Ile-de-France (FSRIF) pour les communes contributrices dont les bases de taxe professionnelle par habitant sont inférieures à 3,5 fois la moyenne des bases de taxe professionnelle par habitant de la région Ile-de-France.

M. Jean-Philippe Lachenaud a estimé que cet amendement ne permettait pas de résoudre le principal problème posé par cet article.

La commission a également adopté un amendement tendant à faire figurer le montant de la contribution de leurs communes au FSRIF sur les avis d'imposition des contribuables des communes contributrices. La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 58 , la commission a adopté un amendement tendant à étaler sur cinq ans l'entrée en vigueur des attributions du FSRIF aux nouvelles communes bénéficiaires des crédits de ce fonds. Elle a donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

A l'article 59 , la commission a adopté un amendement modifiant les modalités de mise en oeuvre des dotations de solidarité des communautés urbaines à fiscalité additionnelle, puis a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

La commission a ensuite adopté un article additionnel après l'article 60 , tendant à exonérer les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de l'impôt sur les sociétés.

La commission a donné un avis favorable à l'adoption des articles 64 et 65 modifiés par des amendements rédactionnels.

A l'article 66 , la commission a tout d'abord adopté trois amendements rédactionnels et un amendement tendant à limiter aux années 2000 et 2001 la possibilité de recourir à la dotation de compensation de la taxe professionnelle pour financer la dotation d'intercommunalité des communautés d'agglomération.

M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a présenté un amendement portant de 150 à 175 francs la majoration de la dotation globale de fonctionnement des communautés de communes à taxe professionnelle unique.

M. Philippe Adnot a considéré que cet amendement constituait un progrès par rapport à la rédaction actuelle de l'article, mais a exprimé ses réserves quant au principe du financement de l'intercommunalité par la dotation globale de fonctionnement. Il a estimé qu'il n'était pas sain d'accroître les dépenses de fonctionnement alors que les transferts de compétences des communes vers les groupements devaient entraîner des économies d'échelles. Il a souligné que cette pratique était contraire aux usages dans le reste de la société, et nuisible à la compétitivité de la France.

M. Gérard Miquel a déclaré que cet amendement allait dans le bon sens mais que l'écart entre les groupements ruraux et les groupements urbains devait encore être réduit.

La commission a alors adopté l'amendement présenté par le rapporteur pour avis, ainsi qu'un amendement précisant que la dotation moyenne par habitant de la catégorie des communautés de communes à taxe professionnelle unique ne pouvait être inférieure à la dotation moyenne par habitant des communautés de communes à fiscalité additionnelle.

M. Joël Bourdin a considéré que la correction du mode de calcul du coefficient d'intégration fiscale était positive, mais que cet indicateur ne traduisait pas la réalité puisque les groupements disposaient parfois de ressources qui n'étaient pas prises en compte dans le coefficient d'intégration fiscale. Il a suggéré la mise en place d'un groupe de travail sur le sujet.

M. Alain Lambert, président, a estimé qu'il faudrait progressivement lever les obstacles techniques à la mise en place d'un coefficient d'intégration budgétaire.

M. Louis Ferdinand de Rocca Serra s'est inquiété des modalités du mode de calcul du coefficient d'intégration fiscale des groupements à taxe professionnelle unique situés dans des zones franches.

M. Joël Bourdin , constatant que la correction du coefficient d'intégration fiscale serait étalée sur dix ans, s'est interrogé sur le mode de calcul du coefficient d'intégration fiscale des groupements créés après l'entrée en vigueur de la loi.

La commission a alors adopté un amendement précisant que la correction du coefficient d'intégration fiscale ne s'appliquait pas à la catégorie des communautés urbaines ainsi qu' un amendement tendant à inclure la redevance d'assainissement dans le calcul du coefficient d'intégration fiscale, et un amendement soumettant les communautés urbaines au même régime de garantie que les syndicats d'agglomération nouvelle. La commission a alors donné un avis favorable à l'adoption de cet article ainsi modifié.

Après l'article 69 , la commission a adopté un article additionnel tendant à corriger une erreur rédactionnelle dans le code général des collectivités territoriales.

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