II. LES AIDES A LA RÉNOVATION DU LOGEMENT PRIVÉ SOUS FORTE CONTRAINTE BUDGÉTAIRE

La réhabilitation du parc privé repose traditionnellement sur deux outils : les subventions de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) pour les propriétaires-bailleurs et la Prime à l'amélioration de l'habitat (PAH) pour les propriétaires occupants.

A. LES AIDES AUX PROPRIÉTAIRES OCCUPANTS DOIVENT ÊTRE SIMPLIFIÉES ET REVALORISÉES

1. Malgré une hausse des bénéficiaires, la PAH n'a pas été revalorisée depuis 1993

L'activité liée à la PAH a connu une légère amélioration ces dernières années : après avoir connu une diminution en 1997, le nombre de primes accordées est reparti à la hausse pour atteindre un point haut en 2000 (80.184 primes accordées).

Après une revalorisation en 1999-2000, le nombre de logements subventionnés a de nouveau chuté en 2001, pour retrouver un niveau équivalent à celui de 1996, en passant de 80.184 à 72.046 logements.

Les dotations en faveur des propriétaires occupants

 

Nombre de logements subventionnés

Dotations initiales (LFI)

Crédits disponibles

Crédits consommés

 

AP

CP

AP

CP

AP

CP

1994

68771

91,47

74,70

100,83

98,31

100,83

94,20

1995

55909

91,62

91,62

80,19

96,87

80,19

98,74

1996

72510

92,23

92,23

122,72

105,95

122,72

90,92

1997

66623

91,47

108,24

125,77

142,54

121,96

87,96

1998

69419

121,96

105,19

110,53

108,80

110,53

101,58

1999

77414

124,32

116,70

109,08

118,71

109,08

110,74

2000

80184

121,96

121,96

106,71

103,67

106,71

128,15

2001

72046

121,96

121,96

109,76

130,60

109,76

111,00

Les dotations budgétaires affectées à la PAH en loi de finances initiale ont fortement progressé entre 1994 et 2001.

En 1997, la dotation obtenue en loi de finances initiale a été abondée en fin de gestion à hauteur de 38,1 millions d'euros en AP et en CP dans le cadre du plan de relance de la réhabilitation de l'habitat social. Cette mesure a permis un accroissement sensible du nombre de logements améliorés annuellement. On constate toutefois un décalage important entre les crédits inscrits en LFI et les crédits réellement consommés.

Par ailleurs, on note une subvention moyenne inchangée depuis pratiquement dix ans et qui est même inférieure en 2000 à ce qu'elle était en 1997.


Evolution de la prime à l'amélioration de l'habitat (PAH)



PAH

Nombre de primes accordées

Montant total des primes en MF

Montant moyen unitaire en

Francs courants

1993

60 802

646,8

10 638

1994

68 771

728,9

10 599

1995

55 909

591,4

10 578

1996

72 510

767.0

10 578

1997

66 623

718.9

10 791

1998

69 419

761,8

10 974

1999

77 414

841,6

10 872

2000

80 184

856,1

10 677

On rappellera que la dernière revalorisation du barème des plafonds de ressources date d'un arrêté du 21 décembre 1993, applicable au 1er janvier 1994.

Dans le cadre de la réforme de l'ANAH, les crédits budgétaires relatifs à la PAH ont été intégrés, à compter de l'exercice 2002, au sein de la subvention d'investissement de l'ANAH.

2. Un dispositif excessivement complexe qui nécessite une réforme

Votre commission a déjà souligné certaines des difficultés mises en valeur par la Cour des comptes, et notamment l'excessive complexité des barèmes et taux de subventions des aides à l'amélioration du logement privé. Pour la prime à l'amélioration de l'habitat, la Cour écrit : « pas moins de neuf situations différentes de taux et de plafonds de dépenses peuvent être identifiées aujourd'hui, auxquelles s'ajoute la possibilité introduite en 1987 à titre expérimental dans une quinzaine de départements de nouvelles conditions d'attribution de la prime ».

Les modalités d'octroi de la prime à l'amélioration de l'habitat

Nature des travaux

Plafond de ressources inférieur à ...

Taux de subvention

Plafond de travaux

Montant maximum de la prime

Amélioration hors OPAH

70 % PAP

20 %

70 000 F

14 000 F

Amélioration en OPAH

70 % PAP

25 %

70 000 F

17 500 F

Amélioration en ZRIP

70 % PAP

20 %

85 000 F

17 000 F

Travaux dans des copropriétés dégradées en OPAH

70 % PAP

60 % PAP

25 %

35% ou 40%)

85 000 F

85 000 F

21 250 F

29 750 F

(ou 34 000 F

Accessibilité et adaptation du logement aux personnes handicapées

100 % PAP

50 %

40 000 F

20 000 F

Adaptation du logement aux besoins des travailleurs manuels travaillant la nuit

100 % PAP

50 %

28 000 F

14 000 F

Suivi d'insalubrité

100 % PAP

50 %

70 000 F

35 000 F

Travaux sur les parties communes d'un immeuble en copropriété et faisant l'objet d'un plan de sauvegarde

Pas de conditions
de ressources

50 %

Pas de
plafond

Pas de maximum

Source : Cour des comptes, rapport public 2000

Dans le cadre de la réforme de l'ANAH, qui gère désormais la PAH, il est envisagé une revalorisation des plafonds de ressources pour l'attribution des subventions aux propriétaires occupants ainsi que certaines mesures de simplification portant notamment sur :

- la suppression de la différenciation entre conjoint actifs et conjoints inactifs,

- une simplification du zonage : ces plafonds devraient se répartir en deux zones, Ile de France et province, au lieu de trois actuellement,

- la référence au revenu fiscal de référence de l'année n-2 (au lieu du revenu imposable), avec la possibilité de fournir l'avis n-1 s'il est disponible et s'il révèle une baisse de revenus.

En application de l'article R.321-12 du CCH, la revalorisation des plafonds revêtira un caractère systématique puisque cet article prévoit expressément que les plafonds devront être réévalués par l'agence chaque année en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation hors tabac.

Enfin, les régimes de la PAH et de la subvention de sortie d'insalubrité (SSI) seraient améliorés sous réserve de la réalisation de certaines conditions.

Selon ministère en charge du logement, le régime actuel de la PAH et de la SSI en opération programmée d'amélioration de l'habitat et a fortiori en secteur diffus apparaît insuffisant pour solvabiliser suffisamment les propriétaires occupants aux ressources faibles voire modestes et leur permettre de réaliser les travaux de remise à niveau aux conditions d'habitabilité minimale. L'amélioration des aides à la pierre concernant les propriétaires occupants (PAH et SSI) permettrait de solvabiliser ces ménages en vue de la réalisation de véritables travaux d'amélioration dépassant l'auto-réhabilitation et de renforcer le caractère incitatif du dispositif opérationnel d'OPAH.

B. DES AIDES AUX PROPRIÉTAIRES BAILLEURS IMPORTANTES MAIS CRITIQUÉES

1. L'activité de l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat en baisse

Après avoir sensiblement progressé en 2000, l'activité de l'ANAH dans son ensemble a diminué en 2001, puisque le nombre de logements subventionnés est passé de 135.542 à 127.682. Le niveau atteint est toutefois sensiblement supérieur à la période 1996-1999, qui avait marqué un « creux » d'activité.



 

ANAH

 

Nombre de dossiers agréés

Nombre de logements subventionnés

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

54 489

52 478

48 557

48 595

50 634

54 250

59 767

56 191

143 600

126 446

111 795

107 574

111 187

118 414

135 542

127 682

Le ministère explique que la diminution du nombre de logements subventionnés par l'ANAH en 2001 par rapport à 2000 s'expliquerait notamment par le fait que les commissions de l'agence ne se sont pas réunies pour agréer des dossiers en décembre 2001.

Le tableau ci-après, qui présente depuis 1994 le nombre de dossiers agréés et le nombre de logements subventionnés pour l'ANAH, au titre des propriétaires-bailleurs ainsi que le nombre de logements subventionnés avec une PAH, témoigne également d'un affaiblissement des opérations de réhabilitation du parc privé.


 

ANAH

PAH

TOTAL

 

Nombre de dossiers agréés

Nombre de logements subventionnés

Nombre de logements subventionnés

Nombre de logements du parc privé subventionnés

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

54 489

52 478

48 557

48 595

50 634

54 250

59 767

56 191

143 600

126 446

111 795

107 574

111 187

118 414

135 542

127 682

68 771

55 909

72 510

66 623

69 419

77 414

80 184

72 046

212 371

182 355

184 305

174 197

180 606

195 828

215 726

199 728

Par ailleurs, l'évolution du nombre de logements conventionnés subventionnés par l'ANAH depuis 1994 est résumée dans le tableau suivant.



Logements conventionnés

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

Diffus

1 000

1 400

1 000

900

1 550

960

2 300

1 900

OPAH

4 400

5 700

6 900

5 000

4 520

5 560

4 400

3 000

PST

3 600

4 200

4 300

3 200

3 030

3 430

2 950

2 500

Ensemble

9 000

11 300

12 200

9 100

9 100

9 950

9 650

7 400

Le nombre de logements conventionnés à l'aide personnalisée au logement qui avait chuté à 9.100 logements en 1997 s'est stabilisé à un niveau légèrement inférieur à 10.000 logements sur la période 1998-2000. Les résultats des années 1995 et 1996, étaient directement liés à la mise en place à partir de juillet 1995 de la majoration forfaitaire de subvention applicable aux logements vacants conventionnés.

La très forte diminution constatée en 2001 serait due pour partie à une diminution du nombre d'OPAH et surtout à la non tenue des commissions en décembre , mois au cours duquel est habituellement engagé le plus grand nombre de dossiers en OPAH où se trouve la plus grosse part des opérations conventionnées.

Par ailleurs, en 2001, 6.821 logements subventionnés ont fait l'objet de la part des propriétaires d'un engagement de location en loyer intermédiaire (6.525 en 2000) et 2.435 ont été déclarés maintenus sous le régime de la loi du 1er septembre 1948 (2.430 en 2000). Ces logements sont situés essentiellement dans le secteur diffus et dans les zones à marché locatif très tendu, en particulier en agglomération parisienne.

2. Les critiques de la Cour des comptes

L'ANAH a fait l'objet, comme l'ensemble de la politique de réhabilitation des logements privés, de critiques significatives de la Cour des comptes.

La Cour des Comptes a publié en effet dans son rapport annuel 2000 les résultats de son enquête sur les subventions de l'État pour l'amélioration de l'habitat privé
conduite auprès de vingt-neuf directions départementales de l'équipement (DDE) et de vingt délégations locales pour l'ANAH, qui, selon ses termes, fait ressortir que :

- le niveau insuffisant de connaissance du parc privé et des besoins exprimés ne permet toujours pas de disposer des informations indispensables à la mise en oeuvre efficace d'une politique à moyen terme d'aide aux propriétaires privés ;

- les modalités d'attribution de ces aides restent peu lisibles et ne sont pas exemptes d'anomalies ;

- outre l'évolution du parc et la multiplication des dispositifs d'aides, l'extension des allégements fiscaux mis en oeuvre depuis quelques années pour les propriétaires privés, tant bailleurs qu'occupants, notamment l'abaissement du taux de TVA de 20,6 % à 5,5 % à compter du 15 septembre 1999 pour les travaux d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien, éclairent désormais d'un jour nouveau ces dispositifs de subventions dont l'excessive complexité rend la gestion malaisée.

Les observations de la Cour  sur les aides au logement privé

1 - Des études notoirement insuffisantes : tant à l'administration centrale du ministère du logement que dans les DDE, « la connaissance du parc privé est diffuse, partielle, empirique et de qualité insuffisante. Cette situation contraste avec la connaissance qu'a le ministère de l'état du parc locatif social. » En ce qui concerne l'habitat privé non locatif, hormis les enquêtes nationales sur le logement, la DGUHC n'a fait réaliser depuis 1994 que trois études sur les copropriétés en difficulté. Aucune étude ou enquête n'a été effectuée sur les demandeurs ou les bénéficiaires de la PAH. L'administration centrale n'a globalement qu'une connaissance très lacunaire du parc à améliorer. Jusqu'à une période très récente l'ANAH n'a pas eu non plus de politique claire en ce qui concerne les études à mener, sauf pour des sujets techniques tels que l'amiante ou le saturnisme. Au niveau local, la connaissance par quelques DDE du profil des bénéficiaires des aides résulte essentiellement d'une initiative spontanée de leur part.

2 - Une appréciation incomplète des attentes en matière d'amélioration des logements . La notion de « confort » telle qu'exploitée par l'INSEE résulte des normes prévues par la loi du 12 juillet 1967 relative à l'amélioration de l'habitat et définies par son décret d'application du 9 novembre 1968. Ces normes minimales de confort, qui datent de plus de trente ans, n'apparaissent donc plus comme des références appropriées pouvant fonder des actions d'amélioration des logements. Les problèmes actuels de l'habitat ancien sont, de fait, sous-estimés. Il en est notamment ainsi des copropriétés dégradées.

3 - Une politique « dépourvue d'objectifs clairs » : Les aides à l'habitat privé, notamment la PAH, ne sont que très marginalement évoquées dans la circulaire de l'État, sauf ponctuellement comme les actions contre l'amiante et le plomb mentionnées dans la circulaire pour 1999. La circulaire de l'ANAH comporte entre six et huit priorités qui ne sont pas assorties d'objectifs chiffrés, même indicatifs, à court ou moyen terme. Au surplus, leur rang change presque chaque année.

4 - Un système complexe : une agence sans autonomie, l'instruction des dossiers souffre de plusieurs faiblesses (un système informatique de gestion ancien et peu sécurisé, une analyse souvent sommaire des pièces des dossiers et des travaux à réaliser ; un contrôle insuffisant du respect des contreparties à l'obtention des financements). Le demandeur a parfois des difficultés à s'orienter dans le maquis des aides à l'amélioration des logements. De nombreuses collectivités territoriales et organismes de protection sociale interviennent aujourd'hui en complément ou en alternative des actions de l'État.

5 - Les subventions de l'ANAH semblent n'avoir qu'un effet limité sur le marché du logement : leur impact sur les vacances ne paraît pas déterminant, hormis l'effet psychologique induit par la création de la prime à la vacance de 1995 à 1997. L'effet d'aubaine ne paraît pas négligeable pour la PAH comme pour les primes de l'ANAH. Le mécanisme fiscal est donc devenu l'instrument le plus massif et le plus simple d'aide aux propriétaires privés.

6 - La question du maintien des aides de l'ANAH est posée depuis la baisse du taux de TVA à 5,5 %, sauf à les réserver à des opérations très sociales comme les PST ou à des opérations d'amélioration cohérentes, globales et simultanées dans des périmètres précis, comme les OPAH.

C. DES MENACES SUR LES MOYENS DE RÉHABILITATION DU PARC LOCATIF

1. La tentation de réduire les moyens de l'ANAH après la baisse du taux de TVA

a) Des dotations budgétaires en réduction dans les lois de finances successives

L'an dernier, votre commission estimait que la réforme des aides au logement privé était une réforme bienvenue, mais à surveiller. De fait, cette réforme s'est transformée en une méthode de réduction des aides au parc privé, avec pour appui le rapport de la Cour des comptes.

Dans le cadre de la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, l'intervention de l'ANAH a été étendue au financement des travaux réalisés par les propriétaires-occupants. Dès la loi de finances initiale pour 2001, les moyens dévolus à l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) et à la prime à l'amélioration de l'habitat (PAH), ont été fusionnées , mais avec une forte réduction des crédits de paiement ouverts (-9,4 %).

Votre commission avait estimé que pour la première année de réforme de l'ANAH, la réduction de ses moyens d'intervention était un signal très négatif : la réduction des crédits pouvait laisser craindre une réduction des programmes de l'agence. Toutefois, il avait été noté qu'en 2001 l'établissement public pourrait puiser dans sa trésorerie pour compenser la chute des dotations budgétaires. Pour 2002, la réduction des moyens de l'ANAH s'est cependant confirmée.

Le précédent gouvernement parlait d'un recentrage plus affirmé des aides sur les priorités gouvernementales : opérations en renouvellement urbain, copropriétés dégradées, habitat insalubre, saturnisme, accessibilité aux handicapés, aides à la décence du logement, tout en prenant mieux en compte la situation des logements occupés par leurs propriétaires, dont le plafond de ressources pour l'accès à une aide était revalorisé.

Ce « recentrage » s'appuyait notamment sur les observations de la Cour des Comptes dans son rapport public annuel 2000 précité sur les subventions de l'État pour l'amélioration de l'habitat privé.

Dans le projet de loi de finances pour 2003 soumis par le gouvernement, les moyens de paiement de l'agence sont fortement revalorisés (+13 %) mais les moyens d'engagement chutent de 11 %. De fait, les opérations de l'agence sont sur une pente descendante comme en témoignent les chiffres de l'agence pour 2001.

Votre rapporteur estime essentiel que les moyens de l'ANAH soient préservés. Les pouvoirs publics cherchent en effet à favoriser le logement locatif et la fin programmée de la loi de 1948 devrait également conduire à des besoins accrus en termes de réhabilitation. Il faut qu'un message positif soit adressé aux bailleurs, qui continuent d'acquitter une fiscalité relativement élevée sous la forme notamment de la contribution annuelle sur les revenus locatifs.

Le fonds de roulement de l'agence, qui avait permis de maintenir ses moyens malgré la baisse des dotations, s'est considérablement réduit.

Situation de trésorerie de l'ANAH

Situation au :

Fonds de roulement

Trésorerie

31 décembre 1994

31 décembre 1995

31 décembre 1996

31 décembre 1997

31 décembre 1998

31 décembre 1999

31 décembre 2000

31 décembre 2001

101,38 M€

155,35 M€

157,63 M€

66,93 M€

88,27 M€

111,90 M€

99,24 M€

18,60 M€

98,63 M€

151,69 M€

151,08 M€

59,46 M€

80,04 M€

73,18 M€

80,19 M€

10,06 M€

A la fin de l'année 2000, le fonds de roulement correspondait à plus de trois mois de fonctionnement courant, y compris les dépenses d'intervention. En revanche, à la fin de 2001, le fonds de roulement ne représente plus que les 2/3 des dépenses d'un mois de fonctionnement courant, dépenses d'intervention comprises.

b) Des initiatives parlementaires pour abonder les crédits de l'Agence contredites par des annulations en cours d'année

De fait, des mesures de revalorisation de crédits de l'ANAH ont été prises à l'initiative des parlementaires.

Lors de l'examen du budget du logement à l'Assemblée nationale, le ministre en charge du logement, M. Gilles de Robien, a indiqué que « grâce aux efforts de l'Assemblée nationale et du Sénat » il avait bon espoir de voir la dotation de l'ANAH revalorisée.

De fait, le ministre du budget a présenté à l'Assemblée nationale un amendement pour revaloriser de 30 millions d'euros en AP/CP le budget de l'ANAH. Cette revalorisation n'a pas été directement gagée par une réduction de crédits sur une autre ligne, contrairement à l'an passé 10( * ) .

Le budget d'investissement de l'ANAH passe donc entre la LFI 2002 et le PLF 2003 de 442,1 à 422 millions d'euros en autorisations de programme (- 4,5 %) et de 363,6 à 441,6 millions d'euros en crédits de paiement (+ 21,5 %).

Il faut cependant souligner qu'en 2001 la ligne budgétaire de l'ANAH a subi des annulations à hauteur de 61 millions d'euros en autorisations de programme et 13,7 millions d'euros en crédits de paiement . Sur ce montant, 30,5 millions d'euros d'AP ont été annulés par arrêté du 27 décembre 2001 après le vote du Parlement, soit exactement le montant de la revalorisation votée pour 2002. On a donc, en gestion, parfaitement annulé l'effet du vote des parlementaires.

De surcroît, le projet de loi de finances rectificative pour 2002 comporte de fortes annulations sur le chapitre 65-48 dont des annulations sur les dotations de l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat, pour un montant à préciser mais qui pourrait être de l'ordre de 65 millions d'euros en crédits de paiement.

2. Une tentation a priori confirmée pour 2003

Selon le ministère, l'année 2003 sera consacrée à la poursuite de la réforme de l'ANAH.

a) par décret en Conseil d'Etat, la liste des bénéficiaires des aides de l'ANAH devrait être étendue ; l'objectif poursuivi est de permettre aux établissements publics d'aménagement, normalement exclus des aides, de pouvoir en bénéficier pour des opérations de « portage » de lots de copropriétés menées dans des immeubles en plan de sauvegarde ; le projet de décret a été transmis au Conseil d'Etat le 27 mars 2002.

b) Un autre point réglementaire, actuellement en cours d'examen, est relatif aux conditions d'intervention des « organismes de groupage ». Il s'agit d'étudier dans quelle mesure certaines prestations relevant du domaine du logement pourraient bénéficier d'une procédure simplifiée de passation des marchés publics.

c) Sur le plan de ses interventions, l'agence va poursuivre l'effort engagé pour la promotion d'un secteur privé d'occupation sociale.

d) Par ailleurs, l'agence devra poursuivre la démarche déjà engagée vers la recherche d'une plus grande sélectivité des aides qui pourrait conduire à un ajustement des règles d'attribution des subventions dans les domaines ne faisant pas partie des actions prioritaires définies dans chaque département.

e) Enfin, au cours de l'année 2003, les travaux du groupe de travail mis en place par le conseil d'administration du 10 juillet 2002 en vue de lui faire des propositions de simplification administrative tant dans l'intérêt des usagers du service que dans celui des délégations locales chargées de l'instruction des demandes de subventions devraient pouvoir être examinées par le conseil d'administration et les ministères de tutelle.

D'une manière générale, les nouveaux objectifs fixés à l'ANAH (logements sociaux conventionnés, éradication des logements indignes et des copropriétés dégradées) pourraient aboutir à un nombre limité d'opérations subventionnées à un taux élevé (jusqu'à 70% du montant des travaux) au lieu d'un nombre élevé d'opérations financées à un taux plus faible (25%), ce qui inquiète certains professionnels du bâtiment qui estiment que la chute du nombre d'opérations aurait des effets sur l'emploi.

3. Des aides pourtant essentielles pour résorber la vacance et rénover le parc locatif ancien

Même si la baisse à 5,5 % de la TVA sur les travaux dans les logements d'habitation a constitué un formidable outil pour la rénovation, l'action de l'ANAH reste essentielle pour la remise sur le marché de logements fortement dégradés.

Ainsi chaque année, l'ANAH remet sur le marché plusieurs dizaines de milliers de logements vacants.


Année

nombre de logements vacants

remis sur le marché

en % du nombre total de

logements subventionnés

1997

35 000

32,5

1998

34 400

31

1999

34800

29,4

2000

35 400

26,1

2001

34 200

26,8

A ce sujet, on peut rappeler que la taxe sur les logements vacants affectée à l'ANAH devrait lui rapporter 12,2 millions d'euros en 2002. Cette recette lui permet d'abonder son budget mais le nombre de réclamations est si important que l'on peut s'interroger sur le rendement réel de cette taxe , dont les coûts de recouvrement doivent excéder de beaucoup les recettes encaissées.

La taxe sur les logements vacants

Année

Nombre de logements

Montant de la taxe émise (en M€)

Nombres de réclamations reçues (en %)

Montant dégrevé en M€ (en % du montant émis)

1999

132 766

48,42

45 508 (34%)

9,42 (19%)

2000

104 279

43,96

57 611 (55%)

25,92 (58%)

2001

101 959

46,07

34 951 (34%)

15,42 (33%)

4. La nécessité de préserver certaines opérations essentielles pour les collectivités locales

Plus de vingt cinq ans de politique de réhabilitation urbaine menée, en particulier grâce aux Opération programmées d'amélioration de l'habitat (OPAH), ont montré l'efficacité des dispositifs mis en place, et la pertinence du partenariat - collectivité territoriale/Etat/ANAH - pour déclencher chez les acteurs privés des dynamiques d'investissement.

Cependant, selon le ministère, plusieurs facteurs justifient aujourd'hui une réforme des OPAH : il s'agit notamment de la persistance d'habitat particulièrement dégradé (insalubre, plombé ou menaçant ruine) sur certains sites, de la corrélation croissante entre habitat dégradé et fragilité des occupants, du développement d'outils opérationnels connexes à l'OPAH et de la prise de conscience de plus en plus forte de la complémentarité entre parc public et parc privé.

C'est dans ce contexte qu'une nouvelle circulaire relative aux OPAH est en cours d'élaboration .

D'une manière générale, votre rapporteur souligne toute l'importance des OPAH : il souhaite que la réduction du nombre d'opérations en 2001 au titre de ces opérations ne soit que temporaire et que la nouvelle circulaire conduise à faciliter les nouvelles opérations.

D. LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE L'INSALUBRITÉ : VERS UNE RÉORIENTATION ?

1. De grandes difficultés à mettre en oeuvre la loi de lutte contre les exclusions

La lutte contre le saturnisme et l'insalubrité en général est un objectif essentiel de la politique du logement, et des moyens importants y sont consacrés chaque année en loi de finances initiale.

Depuis la mise en place du dispositif jusqu'au 1er juillet 2001, les chiffres communiqués par les DDE confirment la montée des signalements : 16.886 signalements ont été effectués qui ont donné lieu à 1.763 diagnostics. Sur ces diagnostics, 940 se sont révélés positifs et ont généré 574 notifications de travaux. 155 travaux ont été réalisés et déclarés aux services de l'Etat par les propriétaires et 44 par l'Etat, soit 199 travaux effectués.

On note ainsi à la fois une forte prise de conscience, ce dont témoigne le nombre de signalements, et une faible mise en oeuvre des travaux, qui s'explique par la complexité des opérations et la dispersion des intervenants.

La lutte contre le saturnisme : une montée en charge très difficile

Lors des deux premières années de mise en oeuvre, la montée en charge du dispositif saturnisme s'est faite lentement pour diverses raisons tenant notamment au respect des procédures de marchés publics dans le cadre européen, à la capacité des services communaux d'hygiène et de sécurité (SCHS) à répondre aux appels d'offre, aux délais courts d'exécution des travaux exigés des propriétaires par la loi, au fait que le risque d'accessibilité au plomb est en général révélateur d'une situation plus générale d'insalubrité à laquelle il faut remédier.

La délimitation de périmètres de zones à risque d'accessibilité a été mise en oeuvre progressivement par les préfets . A ce jour 54 départements au total sur 100 indiquent s'être engagés dans une démarche de délimitation de zones à risque. Le choix de zonage de l'intégralité du département par la plupart des préfets, compte tenu notamment de la difficulté à déterminer des zones exemptes de tout risque sanitaire, a eu pour conséquence un afflux des signalements, qu'il n'est pas facile de traiter dans l'urgence.

1) En 1999, année à la fin de laquelle s'est mis en place le dispositif prévu par la loi contre les exclusions de lutte contre le saturnisme, 3 départements avaient fait une demande de crédits sur ce chapitre pour un montant de 2,59 millions d'euros sur un total de 4,57 millions d'euros budgétés. Les deux départements ayant mobilisé 98 % de ces crédits étaient Paris et la Seine Saint-Denis, départements pionniers dans la lutte contre le saturnisme, bien avant l'intervention de la loi.

2) En 2000, 22 départements ont demandé et obtenu des crédits pour un montant de 5,3 millions d'euros sur un total de 11,4 millions d'euros budgétés en LFI. Ce montant concernait essentiellement 4 départements fortement urbanisées : les Bouches-du-Rhône, Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne. Néanmoins, seulement 7 % des crédits ont été consommés en raison essentiellement des délais liés à la mise en place dans les départements des procédures de marchés de diagnostics et de travaux. Toutefois, les actions prévues à fin 2000 ont été réalisées en 2001 et des progrès en matière de gestion des marchés et réalisation de travaux d'urgence ont été réalisés.

3) En 2001, 27 départements ont demandé et obtenu 5,33 millions d'euros de crédits sur 9,14 millions d'euros en LFI. Sur ce montant, 29 % soit 1,54 million d'euros ont été mandatés.

4) Fin août 2002 , 40 départements ont fait une demande pour 8,8 millions d'euros. La quasi totalité de la ligne budgétaire (79,73 %) est toutefois mobilisée par 7 départements dont le Val d'Oise, la Seine St Denis, l'Essonne, Paris, la Loire, les Pyrénées-orientales et le Rhône.

On remarque par ailleurs que la quasi totalité de la ligne de l'année a déjà fait l'objet à fin juillet 2002 de délégations de crédits soit 7,7 millions d'euros, ce qui confirme la montée en puissance du dispositif notamment dans les départements d'Ile de France et les départements engagés et expérimentés.

Le mandatement effectif des crédits n'est pas connu à ce jour en raison d'un décalage avec les délégations effectuées, mais on peut prévoir une amélioration de cette consommation par rapport à 2001 compte tenu de la mise en oeuvre du dispositif dans sa phase opérationnelle en 2002 et par conséquent du règlement des factures sur des marchés mis en place pendant l'année 2001.

2. Le résultat : des moyens peu consommés, malgré une faible amélioration

Dans le projet de loi de finances pour 2003, au moins trois lignes budgétaires sont consacrées à la résorption de l'insalubrité :

- l'article 37-40/10 « lutte contre le saturnisme et l'insalubrité » pour 5 millions d'euros (9,15 millions d'euros en LFI 2002) ;

- l'article 55-21/40 « résorption de l'insalubrité, travaux d'office » pour 3,5 millions d'euros (3,8 millions d'euros en 2002) ;

- l'article 65-48/70 « résorption de l'habitat insalubre » pour 8,9 millions d'euros, comme en 2002.

Au total, 17,4 millions d'euros contre 21,85 millions d'euros l'an dernier sont donc mobilisés sur ces lignes budgétaires.

Comme votre commission l'avait souligné l'an dernier, ces moyens sont régulièrement sous consommés.

Ainsi, le chapitre 37-40 (lutte contre le saturnisme), qui bénéficiait de 9,1 millions d'euros de dotation en LFI 2001, a fait l'objet d'une annulation de 7,6 millions d'euros par l'arrêté du 21 mai 2001. Le chapitre ayant déjà fait l'objet d'un report de 15,2 millions d'euros de 2000 sur 2001, les crédits du chapitre s'élevaient tout de même à 16,8 millions d'euros après cette annulation alors que le chapitre n'avait enregistré qu'une consommation d'environ 400.000 euros en 2000.

Pour les subventions imputées sur le chapitre 65-48, article 70 , la situation n'est guère plus brillante, puisqu'à peine un tiers des autorisations de programme ont été effectivement déléguées en 2000 et 2001.

Résorption de l'habitat insalubre : des opérations en baisse constante

En M€

Dotation AP en LFI

Nombre d'opérations approuvées

Délégation AP

CP délégués*

1998

7.5

16

7

19.8

1999

9.9

11

5.9

18.4

2000

9.9

7

2.1

14.1

2001

9.9

5

3.2

8.4

Selon le ministère, la gestion de cette ligne présente deux écueils majeurs :

a) une gestion délicate du « prévisionnel » :

- due à l'aspect récent de la mise en place de ce dispositif . Les DDE qui mettent en place le dispositif pour la première année et doivent être encouragées pour ce faire, ont des difficultés à cerner le budget qu'elles devront engager en raison d'une absence de pratique suffisante. Une amélioration concernant l'évaluation est néanmoins notée, en général dès la deuxième année, de la part des DDE qui ont rôdé leur dispositif.

- due à la sensibilité d'un dispositif organisé autour du risque santé . Ainsi dans les départements n'ayant pas mis en place un dispositif opérationnel de lutte contre le saturnisme en raison notamment de l'absence de signalements, l'intervention d'un cas de saturnisme engendre un besoin de mobilisation urgente et difficilement prévisible de crédits.

- due à l'accélération des demandes lorsque le processus est enclenché et dès que les zones à risques sont déterminées par arrêté préfectoral . Ces zones à risques couvrant en général, par application par les préfets du principe de précaution, l'ensemble du département, les services sont confrontés à un afflux de signalements d'appartements « plombés » vendus dans l'année, ne comportant pas toujours des risques majeurs pour les occupants. Face à cet afflux, leur tendance est de surdimensionner les crédits nécessaires en fonction de ces signalements et non des cas les plus urgents qu'ils traiteront effectivement après avoir opéré un tri de ces signalements.

L'ensemble des services sont incités systématiquement à évaluer leurs besoins bien en amont , en fonction de leur capacité à faire et d'un programme d'actions défini par un comité de pilotage DDE/DDASS.

b) la mise en place progressive de procédures de marchés entraînant un surdimensionnement des délégations de crédits par rapport à la consommation qui trouve son origine dans l'obligation imposée de couvrir intégralement leurs marchés de diagnostics et de travaux en « autorisation de programme » par les crédits de paiements délégués annuellement, alors même que les prévisions de mandatement des services sont très inférieures sur l'année.

3. Un début de réorientation à poursuivre

Votre commission estimait l'an dernier que la faible consommation des crédits de lutte contre l'insalubrité s'expliquait par plusieurs facteurs : la multiplicité des intervenants, la complexité des procédures et l'absence de coordination d'ensemble.

Outre la dispersion des intervenants au sein même du ministère (administration centrale pour la RHI, services déconcentrés pour les études et diagnostics, ANAH), les difficultés à lutter contre le logement insalubre s'expliquent par les partages de compétences entre le ministère chargé du logement et le ministère de l'emploi et de la solidarité qui freinent les décisions. Les procédures administratives, notamment en matière de passation des marchés publics, sont également très lourdes.

Votre commission estimait donc qu'au delà des crédits affichés en loi de finances, il y a nécessité de clarifier les compétences, alléger les procédures et surtout définir un acteur unique de la politique de lutte contre l'insalubrité pour que celle-ci soit enfin efficace.

De fait, des mesures ont été prises.


Tout d'abord, une enquête a été effectuée dans le cadre du groupe interministériel de lutte contre l'habitat indigne et a révélé, en particulier dans des départements très urbanisés un besoin de meilleur pilotage interministériel ainsi que de communication élargie des savoir-faire et d'information tant des services que des usagers ou des opérateurs (travaux, diagnostics, états des risques).

Cette enquête signale par ailleurs les déficits en matière d'hébergement mais aussi, de relogement temporaire et définitif qui apparaissent tout particulièrement quand le saturnisme est lié à une situation d'insalubrité ou plus généralement de mal logement.

En 2002, au vu de ces éléments, il est apparu nécessaire de disposer d'une vision d'ensemble santé et habitat du dispositif pour mieux fonder des propositions d'évolution y compris réglementaires. C'est l'objet de la circulaire du 30 avril 2002 qui a mis en place un dispositif de suivi statistique annuel. Les éléments d'enquête sont actuellement en cours d'exploitation.

Suite à ces constats, des actions d'appui aux services ont été mises en place par les deux ministères de la santé et de l'équipement , dans le cadre de travaux conjoints et en particulier du pôle d'appui national à l'éradication de l'habitat indigne, créé en 2002 ; définies notamment dans le programme national de lutte contre les exclusions, elles seront poursuivies en 2003 et s'organisent d'ores et déjà autour de trois priorités :

1. Une meilleure information des services et une communication plus élargie sur le dispositif que ce soit auprès des usagers, des associations impliquées ou des entreprises intervenantes, à partir d'une identification des blocages rencontrés.

2. Une priorité donnée en fonction du niveau de risque rencontré et de dégradation des surface s ainsi que l'amélioration de leur qualité pour un lien plus efficace entre les mesures de prévention et d'urgence qui donnera éventuellement lieu à des évolutions réglementaires.

3. Un lien plus opérationnel entre lutte contre le saturnisme et l'insalubrité, à partir de l'articulation entre les deux procédures. Ces modalités d'articulations sont de deux ordres :

- étendre l'enquête d'insalubrité à la détection de plomb dans les revêtements,

- compléter dans certaines situations le diagnostic plomb par une enquête d'insalubrité

Il s'agit ainsi de favoriser la prise en compte des cas les plus urgents en matière de santé, notamment par une meilleure articulation entre travaux palliatifs et définitifs.

4. la mise en oeuvre, en fonction des besoins, d'actions d'hébergement provisoire voire de relogement , coordonnées avec les politiques locales et départementales d'offre de logements.

En conclusion, selon le ministère, ce dispositif dont le démarrage posait problème les deux années précédentes, connaît une montée en charge significative en 2002, en raison d'une meilleure expérience des services engagés dans le dispositif et de l'arrivée de nouveaux départements ayant pris leurs arrêtés de zonage des risques confrontés à la montée des signalements. Celle-ci, qui va nécessiter un appui important aux services départementaux, devrait d'autant plus se poursuivre en 2003 que la ligne couvre désormais en sus des actions contre le saturnisme celles concernant l'insalubrité.

Votre commission se félicite des mesures prises afin d'accélérer les procédures de lutte contre l'habitat insalubre et de lutte contre le saturnisme qui en est une des composantes. Elle estime toutefois qu'il faut encore redoubler d'efforts afin d'associer pleinement les différents intervenants de cette politique, en particulier les collectivités locales, et de trouver des solutions concrètes à des situations difficiles.

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