B. LES DISPOSITIONS DU PROJET DE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2003

1. Les ouvertures de crédits

Le projet de loi de finances rectificative pour 2003 tel que déposé à l'Assemblée nationale procède à l'ouverture de 107 millions d'euros en dépenses ordinaires , afin d'abonder la contribution de l'Etat au financement des aides à la personne.

En 2003, comme votre rapporteur spécial l'avait indiqué l'an dernier, la dotation budgétaire a été calculée au plus juste. Or, deux éléments sont apparus : d'une part des mesures d'économies n'ont pu être mises en oeuvre, d'autre part, les contributions des employeurs se sont révélées moins dynamiques que prévu. Ces deux éléments expliquent cette ouverture de crédits.

2. Les annulations de crédits

Le projet de loi de finances rectificative pour 2003 tel que déposé à l'Assemblée nationale procède à l'annulation de :

- 2,5 millions d'euros en dépenses ordinaires , dont 2 millions d'euros sur le chapitre 37-40 relatif à la lutte contre l'insalubrité ;

- 298 millions d'euros en autorisations de programme et 111,6 millions d'euros en crédits de paiement en dépenses en capital, dont l'essentiel sur le chapitre 65-48 (construction et amélioration de l'habitat).

Sont donc annulés en autorisations de programme, la totalité des crédits gelés en cours d'année sur le chapitre 65-48 , y compris ceux de l'article 80 relatifs aux opérations dans les zones urbaines sensibles, et 55 millions de crédits non gelés sur le prêt à taux zéro correspondant aux derniers reliquats liés à la baisse des taux. A cela s'ajoutent 7,055 millions d'euros d'annulations d'autorisations de programme dormantes. A contrario, 5,1 millions d'euros complètent la dotation de l'ANAH.

En crédits de paiement, l'annulation correspond également à la totalité des crédits gelés qui se répartissent à peu près proportionnellement sur chaque article, avec une annulation importante sur l'article 10 relatif aux opérations locatives sociales hors politique de la ville à l'exception de crédits reportés sur 2004 au titre de la lettre plafond (80 millions d'euros pour le prêt à taux zéro), et d'une dotation de 5,1 millions d'euros pour l'ANAH.

Ainsi, 14,8 % des autorisations de programme et 5,8 % des crédits de paiement du budget de l'urbanisme et de logement auront été annulés en 2003 , ce qui représente un volume très significatif.

CHAPITRE II :

LA DIFFICILE RÉFORME DES AIDES PERSONNELLES AU LOGEMENT

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page