D. LA FORMATION MARITIME
1. Un soutien insuffisant à la formation maritime
L'offre de marins et officiers bien formés
représente un réel enjeu
. Or, le marché se
caractérise par un déficit croissant de personnels
qualifiés. Par ailleurs, l'attractivité de ces professions reste
faible par rapport à d'autres carrières envisageables. En effet,
les contraintes liées aux métiers de la mer ne favorisent par
l'intérêt des jeune pour les formations :
rémunérations inférieures, missions longues, conditions de
travail contraignantes, etc. Les écoles de la marine marchande ont du
mal à attirer les candidats potentiels. Au Havre et à Marseille,
le nombre de candidats aux concours d'entrée des Ecoles Nationales de la
Marine marchande a baissé fortement en 2001 et 2002
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*
)
.
Le système de l'enseignement maritime français est dual :
d'une part
quatre écoles nationales de la marine marchande
relevant de l'enseignement supérieur assurent la formation des
officiers, et, d'autre part, les
douze lycées professionnels
maritimes
, relevant de l'enseignement secondaire, délivrent des BEP,
CAP et baccalauréat professionnels dans le domaines des pêches,
des cultures marines et du commerce.
Le soutien à la formation maritime paraît faible cette
année
. 10 emplois d'enseignants avaient été
crées par la loi de finances pour 2003 : le projet de loi de
finances pour 2004 n'en prévoit aucun. L'augmentation des moyens de
fonctionnement des lycées maritimes est uniquement destinée
à clore le passage sous statut public de leurs personnels, auparavant
gérés par une association, l'AGEMA Le seul point positif de ce
projet de budget consiste en la revalorisation des bourses de l'enseignement
maritime secondaire, à hauteur de 21 %. En dehors de cet effort,
les moyens sont globalement maintenus, y compris la subvention à
l'enseignement privé agréé :
votre rapporteur
spécial estime que cela n'est pas suffisant
.