2. Une exécution fortement ralentie ces trois dernières années
Dans son
rapport sur l'exécution des lois de finances pour l'année
2002
21(
*
)
, la Cour des
comptes remarque qu'«
en dépit d'un fort
volontarisme
, traduit dans les arbitrages relatifs aux contrats de
plan,
on constate dès les trois premières années de
réalisation
, entre 2000-2002,
un certain décrochage par
rapport aux perspectives ambitieuses initialement affichées
. Ainsi,
les dotations des contrats de plan au Titre IV et au titre VI du budget du
tourisme, soit environ 55 millions d'euros, ne représentent que
55 % de l'enveloppe théorique nécessaire pour respecter le
rythme moyen annuel programmé.
Mais c'est après 2002 qu'on constate le ralentissement du rythme de
progression initial : les crédits de paiement, votés en 2003 pour
le développement territorial du tourisme dans le cadre des contrats de
plan (article 33 du chapitre 44-01), accusent une baisse sensible de
1,9 million d'euros par rapport à 2002. Certes, les crédits
de paiement affectés aux dépenses en capital pour le même
objet (chapitre 66-03, article 10) sont en forte hausse en 2003 par
rapport à l'exercice précédent ; mais cette progression de
53 % traduit surtout l'effet des engagements
antérieurs
. »
Le « décrochage » observé par la Cour va
vraisemblablement s'accentuer en 2004. Au premier semestre 2003, le montant des
crédits délégués s'élevait à
99,2 % des crédits de paiement utilisables de l'article 10 du
chapitre 66-03. D'après le gouvernement : « Ce taux
témoigne d'un manque de crédits de paiement au moment où
les projets engagés dans le cadre des différents programmes
entrent dans une phase de concrétisation et de réalisation
active ». Par ailleurs il a été précisé
à votre rapporteur spécial que : « Le
secrétariat d'Etat au tourisme a demandé à plusieurs
reprises au ministre délégué au budget la levée du
gel sur reports afin de pouvoir honorer les demandes de crédits de
paiement, lesquelles correspondent toutes à des opérations
terminées. »
La baisse des dotations des CPER est spectaculaire en moyens de fonctionnement.
Quant aux autorisations de programme, elles sont également fortement en
baisse.
Les décisions du CIADT du 13 décembre 2002 ont confirmé
cette tendance.
Les décisions du CIADT ont quelque peu modifié l'économie
générale des contrats de plan, particulièrement en ce qui
concerne les avenants et les programmes interrégionaux.
Dorénavant, les avenants « marée noire » et
« intempérie », qui portaient initialement sur la
période 2000-2003, sont intégrés au cadre
général des contrats de plan 2000-2006.
Cette mesure implique que les crédits « avenants »,
jusqu'ici votés en loi de finances rectificative pour ce qui concerne le
tourisme, seront intégrés à la loi de finances initiale
pour 2004. Cette mesure signifie également un étalement dans le
temps des actions et des crédits qui seront
délégués aux régions au titre des avenants
jusqu'à fin 2006.
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-
- E. LES PROGRAMMES INTERRÉGIONAUX
Le tourisme est directement concerné par cette mesure qui touche à la fois les conventions interrégionales de massifs et le programme Plan Loire grandeur nature. Il s'agit de « débaser » la dotation tourisme au profit du FNADT, géré par la DATAR.
Pour 2004, une enveloppe globale de 2,87 millions d'euros (AP+DO) sera transférée par le secrétariat d'Etat au tourisme pour le Plan Loire et les conventions interrégionales de massifs, soit 2,38 millions d'euros en autorisations de programme, et 0,6 million d'euros en crédits de paiement sur le titre VI.