3. Les difficultés de logement des étudiants étrangers
Dans son
rapport de mars 2003 sur «
Les étudiants étrangers
en France : l'état des savoirs
»,
l'observatoire
national de la vie étudiante
(OVE) concluait :
«
Le logement constitue, en particulier en région
parisienne, un problème majeur. La plupart des CROUS privilégient
les boursiers français et les étudiants ERASMUS... Chaque
démarche est vécue comme une véritable course d'obstacles,
en raison de la rigidité des procédures : l'arrivée
en France ressemble à une sorte d'apocalypse, la recherche du logement
est un véritable parcours du combattant...
».
A cet égard, le
ministère de la jeunesse, de
l'éducation nationale et de la recherche
précise en
réponse au questionnaire de votre rapporteur spécial :
«
L'affectation des étudiants étrangers logés
par les CROUS dans les logements des CROUS se fait selon l'ordre de
priorité suivant :
- les Boursiers du Gouvernement Français (BGF), Boursiers de
Gouvernements Etrangers (BGE), d'organisations internationales et
étudiants individuels sur contrat CNOUS- CROUS- universités,
gérés par le CNOUS ;
- les boursiers BGF et BGE de pays en développement gérés
par le CIES (relevant de la convention CNOUS/CIES/ministère
chargé de la coopération de juin 1992) ;
- les étudiants de programme de mobilité européenne et
d'échanges inter- universitaires relevant d'accords passés entre
les CROUS et les établissements d'enseignement supérieur ;
- les étudiants individuels (en priorité, cursus de
maîtrise et de troisième cycle ainsi que de filières
spécifiques de premier et de deuxième cycles n'existant pas dans
leur pays d'origine) : le choix est effectué par le CROUS en
relation avec le service des relations internationales des universités.
Si les flux d'étudiants étrangers en mobilité dans le
cadre de programmes et conventions (ERASMUS...), facilement identifiés
et connus tôt dans l'année, sont accueillis et encadrés
à leur arrivée, en revanche, les flux d'étudiants libres
ou individuels sont plus délicats à gérer concernant le
logement.
En effet, chaque année un nombre important d'étudiants,
notamment en 2
ème
et 3
ème
cycle sont
enregistrés tardivement par les services de scolarité : les
délais d'obtention des visas sont longs et ces étudiants arrivent
souvent en France au tout début des cours, fin septembre ou début
octobre. Cette situation entraîne pour les étudiants
étrangers des difficultés d'hébergement.
Afin de remédier à cette situation, certaines universités
avancent les dates de pré- inscription et de réunions des
commissions pédagogiques au printemps. En même temps, une gestion
plus avancée dans le temps de ces cohortes devrait permettre de mieux
apprécier la demande et l'offre de chambres en cité
universitaire. Ainsi, tout étudiant étranger devrait être
informé suffisamment tôt de son accès ou non à un
logement en cité universitaire. En outre, l'ensemble des acteurs
(rectorats, universités, Crous, Pôles universitaires, associations
étudiantes, bailleurs sociaux...) doivent coordonner leurs efforts pour
développer le dispositif d'aide au logement : travail avec les
agences privées, avec le monde associatif, les particuliers, les
municipalités...
».