3. Les préconisations convergentes du Haut conseil de l'évaluation de l'école
De
même,
le Haut conseil de l'évaluation de l'école
concluait dans son avis n°8 d'avril 2003 relatif à
l'évaluation des acquis des étudiants
:
«
Les connaissances dont on dispose sur les acquis des
étudiants sont très fragmentaires...
Les pratiques réelles d'évaluation sont mal connues : les
tâches d'évaluation occupent une place importante - et de plus en
plus importante - dans l'exercice du métier d'enseignant-chercheur, mais
on sait peu de choses sur la façon dont ces enseignants-chercheurs
s'acquittent de cette mission. De plus, l'évaluation n'est pas
considérée comme une des composantes de leur
« professionnalité »...
Or, la possibilité de mettre en rapport les progrès des
étudiants avec les modalités et les coûts de leur formation
est un enjeu essentiel
puisque ces modalités et ces coûts sont
très différents entre universités, écoles, IUT,
lycées post-baccalauréat, etc. Ceci implique, non seulement une
connaissance des acquis en fin de formations, mais aussi une
appréciation des acquis à l'entrée de ces formations.
Une exigence de transparence et de compte rendu s'impose au service public
de l'enseignement supérieur comme à tout autre service
public.
La lisibilité du contenu des formations et de ce que
certifient les diplômes est indispensable pour permettre la
mobilité des étudiants dans l'espace européen de
l'enseignement supérieur. La création de l'Agence
européenne de l'évaluation de la qualité de l'enseignement
supérieur incite à l'évaluation des acquis des
étudiants et, faute pour le service public de la réaliser, le
marché s'en chargerait.
Dans le contexte de l'accroissement de l'accès à l'enseignement
supérieur, rester ambigu quant aux objectifs des formations et à
leurs critères d'évaluation défavorise les « nouveaux
» étudiants par rapport à ceux qui connaissent les
règles implicites.
L'équité, aussi, exige la
transparence à cet égard.
De même, la transparence de
l'évaluation favorise la motivation et l'engagement des étudiants
dans l'apprentissage. S'ils doivent passer leur temps à essayer de
comprendre les règles, ils n'apprennent pas.
Une volonté politique forte doit soutenir la mise en place de
dispositifs d'évaluation des acquis des étudiants qui contribuent
au pilotage national du service public d'enseignement supérieur et
à la qualité des formations qui y sont délivrées...
... Pour ce faire.. il convient d'explorer la possibilité de
réaliser des enquêtes sur échantillon, sur le modèle
des évaluations-bilans que réalise la direction de
l'évaluation et de la prospective à différents niveaux de
la scolarité primaire et secondaire...
».