B. LES RELATIONS FRANCO-ÉTHIOPIENNES

Bien que très anciens, puisque Paris et Addis Abeba entretiennent des relations diplomatiques depuis 1887, les rapports entre l'Éthiopie et la France n'ont donné lieu qu'à une coopération réduite.

En ce qui concerne la coopération civile , l'enveloppe inscrite au budget des affaires étrangères est modeste et s'élève à environ 6 millions d'euros par an, répartis entre une aide-projet sur le Fonds de solidarité prioritaire, des crédits de coopération au titre IV et une contribution au lycée franco-éthiopien Guebré Mariam. S'y ajoutent les contributions au titre de l'aide alimentaire. Sur le plan culturel, outre deux Alliances françaises (Addis Abeba et Dire Dawa), il faut mentionner l'existence de l'Institut français d'études éthiopiennes.

Au mois de juin 2003, la commission mixte franco-éthiopienne s'est réunie pour la première fois depuis 1997 . Elle a donné lieu à la signature de plusieurs accords ou engagements bilatéraux relatifs au renforcement des moyens du lycée Guebré Mariam, au développement de la coopération dans les secteurs de l'eau, de l'aménagement urbain et de la justice, à l'annulation ou au rééchelonnement de la dette éthiopienne et enfin à la promotion et la protection des investissements.

Les relations économiques entre les deux pays, très limitées, ne peuvent qu'être renforcées. Actuellement, nos importations en provenance d'Éthiopie sont essentiellement constituées de café et nos exportations sont dominées par les produits agro-alimentaires. La France est le deuxième investisseur étranger en Éthiopie, mais les trois-quarts du stock d'investissements étrangers est représenté par les activités d'un unique groupe saoudien présent dans l'hôtellerie, le secteur minier, la transformation agro-alimentaire ou les tanneries. Les investissements français sont réduits à quelques activités telles que les brasseries et la distribution pétrolière. Il faut souligner que de nombreux secteurs tels que la distribution d'énergie, les télécommunications ou les activités financières demeurent en grande partie sous l'entier contrôle de l'Etat.

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