C. LA SANCTION : UNE PRIVATISATION INCERTAINE

Doublons inutiles au sein du secteur public, délocalisations audiovisuelles, régime trop favorable des intermittents du spectacle : il ne faut pas chercher plus loin les causes profondes de la situation difficile de la SFP, dont la seule planche de salut paraît être la privatisation.

L'État envisage, depuis fin 1993, de privatiser l'entreprise On pouvait estimer la valeur du groupe SFP (pôles et filiales), en incluant son catalogue -en cours d'inventaire- à 6 ou 700 millions de francs.

Le choix définitif de forme de la privatisation, « en bloc » ou « par appartement », n'est pas encore arrêté. La seconde voie a la faveur de l'actuelle direction, qui fait valoir que le pôle SFP Vidéo, bénéficiaire en 1994 de 25 millions de francs, pourrait aisément être rétrocédé à TDF, qui en est déjà actionnaire.

Le pôle SFP Productions, qui devrait arriver à l'équilibre financier en 1995, fait l'objet de négociations avec des partenaires privés.

Préalablement à cette privatisation, un plan FNE de 175 suppressions de postes, sur 1067 salariés, pour un coût de 110 millions de francs, est à l'étude, pour le pôle SFP Studios.

Le Parlement pourrait être amené à se prononcer sur ce processus. En effet, la SFP appartient au secteur public de la communication audiovisuelle, en application de l'article 52 de la loi du 30 septembre 1986. Son retrait du secteur public, lequel permettra de dénoncer la convention collective, et son inscription sur la liste des entreprises privatisables annexée à la loi de privatisation du 19 juillet 1993 devraient emprunter la voie législative.

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