4. Les charges

Le montant des charges, identique à celui des recettes, est fixé à 18 milliards de francs. Il résulte de trois évolutions conjuguées.

· Les ajustements nécessaires à la couverture des besoins à activité inchangée sont évalués à + 421,3 millions de francs par rapport à la loi de finances initiale pour 1997. Ceci inclut une augmentation de 2,2 % des frais de personnel et une augmentation de 1,3 % du coût des programmes. Par ailleurs, le budget de reconduction intègre 34,7 millions de francs d'économies.

· Les mesures nouvelles

Elles s'élèvent à 303,3 millions de francs, contre 65,1 millions en 1997. Le ministre les a présentées, lors de son audition par votre commission, comme organisées autour de deux axes, la qualité et l'innovation : " La qualité des programmes d'abord : la Sept-Arte et La Cinquième avaient été lourdement pénalisées en 1997, et n'avaient plus les moyens de remplir leur mission spécifique, celle de produire ou d'acquérir des programmes culturels et éducatifs. Le budget de la Sept-Arte augmente donc de 7,3 % et celui de La Cinquième de 6,7 %. Avec respectivement 44,9 et 17 millions de francs supplémentaires à consacrer et l'amélioration de leur grille, la Sept-Arte et La Cinquième pourront offrir aux téléspectateurs des programmes plus attractifs et plus conformes à leur mission.

France 2 et France 3 voient également progresser leurs ressources, dans le but de développer une politique de programmes de qualité, au service de tous les publics. De même, Radio France bénéficie d'une mesure nouvelle en faveur de la création et de l'innovation de ses programmes.

Après la qualité des programmes, l'innovation est le second axe de ce budget.

L'évolution technologique nous a fait passer d'une télévision de programmes diffusés à une télévision de programmes choisis. La rapidité avec laquelle le magnétoscope a pénétré dans les foyers en était un premier signe. Je crois beaucoup à la poursuite de ce mouvement qui amènera chacun à utiliser à son rythme, selon ses besoins et ses envies, les programmes qui seront disponibles. Tel est le sens des deux grandes innovations qui seront financées dans le budget pour 1998 : la banque de programmes et des services de La Cinquième, et le centre de consultation du dépôt légal des programmes audiovisuels à la Bibliothèque François Mitterrand.

400 sites, 200 centres sociaux et 200 établissements d'éducation seront équipés en 1998 pour recevoir l'offre de la BPS : les enseignants, formateurs ou animateurs pourront ainsi sélectionner et télécharger les programmes qu'ils souhaiteront utiliser. Cette expérience grandeur nature permettra de préciser les besoins et le cas échéant d'améliorer cette offre, qui sera ensuite progressivement étendue.

C'est avec le même souci de valoriser le patrimoine audiovisuel et de répondre aux besoins de l'enseignement et de la recherche scientifique qu'est lancé un plan de numérisation des archives, et que sera ouvert en juillet 1998 le centre de consultation de l'Inathèque à la Bibliothèque François Mitterrand. 43 millions de francs y seront consacrés.
"

Les aspects les plus saillants de ce programme seront commentés par votre rapporteur avec le budget des organismes concernés.

· Les économies

Un montant forfaitaire de 153,1 millions de francs a été fixé. La répartition en sera décidée par les dirigeants des organismes publics à hauteur de 0,85 % des budgets. Cette méthode peut sembler arbitraire et trahir une certaine incapacité de l'actionnaire à assumer ses responsabilités.

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