4. Les mauvais procès faits aux agences régionales de l'hospitalisation

Notre collègue Charles Descours, dans son rapport sur le projet de loi de financement, s'est déjà élevé contre les critiques à peine voilées adressées au plus haut niveau à l'égard de l'activité des agences régionales de l'hospitalisation, dont le fonctionnement serait insuffisamment " démocratique ".

Ces critiques, qui sont de nature à remettre en cause la crédibilité des directeurs d'agence et les décisions qu'ils prennent, ont leur pendant budgétaire : elles sont également inopportunes. Chacun sait bien en effet que les agences régionales de l'hospitalisation sont les premières institutions dont la création a voulu traduire la volonté d'une politique active de restructuration : c'est la force de ces agences, mais c'est aussi leur faiblesse, compte tenu de l'importance des intérêts en cause.

Les recettes portées au budget des agences régionales de l'hospitalisation proviennent, pour une part de l'Etat et, pour l'autre part, de l'assurance maladie.

Pour 1997, les crédits votés au titre de la contribution de l'Etat (dépenses de personnel et de fonctionnement) se sont élevés à 97,7 millions de francs.

Dans le projet de loi de finances pour 1998, les crédits des agences sont inscrits à l'article 10 du chapitre 47-19 : ils s'élèvent à 102,7 millions de francs, en progression de 5,1 %.

Les critiques adressées aux agences régionales, sur un plan budgétaire, ont trait aux conditions de rémunération de leurs directeurs. Le rapporteur de la commission des finances de l'Assemblée nationale, M. Jérôme Cahuzac, y consacre ainsi près de six pages de son excellent rapport. Plus exactement, ces six pages sont quasi exclusivement consacrées à l'analyse d'un contrat d'un directeur d'agence.

La tâche des directeurs d'agence est particulièrement difficile : c'est pourquoi l'Etat a souhaité bénéficier du concours de personnalités compétentes et expérimentées, et il a choisi d'en assumer le prix.

Votre commission estime que c'est à l'aune des performances des directeurs et de la réussite de leur entreprise que devra être jugée la pertinence de ce choix. Tout autre débat, sur la nécessité ou non d'une voiture de fonction ou d'un véhicule de service, peut être qualifié de secondaire.

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