IV. UN MANQUE DE CLARTÉ DANS LA PRÉSENTATION DES CRÉDITS

A. L'EXÉCUTION DU BUDGET DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS EN 1997

Il apparaît que l'exécution du budget de la jeunesse et des sports est très différente de la présentation donnée en loi de finances initiale.

Ainsi, en 1997, par rapport à la loi de finances initiale qui prévoyait des crédits à hauteur de 2,9 milliards de francs, la ressource disponible s'est élevée à 3,2 milliards de francs, soit +8,16%.

Les crédits ont été très largement consommés (à 94%). Cependant, il faut encore une fois noter la relative faiblesse de la consommation des crédits d'équipement (43,75% de consommation).

L'évolution du budget s'explique par différents mouvements de crédits :

- 188 millions de francs de reports de crédits dont 97 millions de francs au titre des dépenses ordinaires et 91 millions de francs au titre des dépenses en capital.

- 96 millions de francs d'annulations de crédits

-26 millions de francs de crédits ouverts en loi de finances rectificative

- 15 millions de francs de fonds de concours

- 109 millions de francs de répartitions et transferts.

Au total, il apparaît que les crédits de fonctionnement ont diminué de 9,4% par rapport à la loi de finances initiale (soit 29,6 millions de francs), tandis que les dépenses d'intervention ont progressé de 6,9% (soit 76,6 millions de francs).

Pour 1998, l'évolution semble comparable puisqu'au premier semestre, le budget du ministère de la jeunesse et des sports est passé de 2,9 milliards de francs à 3,08 milliards de francs, soit une augmentation de 160 millions de francs.

B. DES DÉPENSES SONT FINANCÉES INDISTINCTEMENT SUR LE BUDGET DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS OU SUR LE FNDS

Comme l'an dernier, votre rapporteur tient à souligner la nécessité de préciser les critères de répartition entre les actions financées sur crédits budgétaires et celles financées sur les comptes spéciaux du trésor.

Les exemples sont nombreux d'une confusion entre le financement budgétaire et le financement sur le compte spécial du Trésor :

- le choix de ne pas augmenter le prélèvement au titre du FNDVA en 1997 a ainsi été compensé par un accroissement de crédits budgétaires sur le budget général, pour aboutir à un doublement effectif des crédits consacrés aux actions de formation et d'études du secteur associatif.

- les crédits destinés aux stades de province en 1998 ont été inscrits pour partie sur le budget général (article 66-50, 45 millions de francs) et pour partie sur le FNDS (91,5 millions de francs).

- les crédits affectés au plan sport-emploi s'élèvent en 1998 à 117,14 millions de francs, répartis entre la part régionale du FNDS à hauteur de 49 millions de francs et le titre IV du budget général à hauteur de 68,14 millions de francs.

- l'institution, en 1998, d'une aide financière pour favoriser l'inscription dans les clubs sportifs de jeunes âgés de 14 à 18 ans, intitulée "Coupon sport", a été financée en 1998 sur les crédits de la part régionale du FNDS pour 20 millions de francs. En 1999, les crédits sont inscrits au budget général du ministère de la jeunesse et des sports.

Tous ces exemples montrent combien la frontière entre les crédits budgétaires et les crédits des comptes spéciaux du Trésor est floue. Cette remarque est particulièrement vraie pour les actions partenariales, qui impliquent des associations ou des collectivités locales.

Afin de bénéficier d'une plus grande clarté de présentation budgétaire, votre rapporteur souhaite que les critères de répartition entre le budget et le FNDS soient précisés.

Il serait possible, par exemple, de réintégrer dans le budget l'aide au sport de haut niveau, qui bénéficie de crédits, à la fois sur le FNDS et sur le chapitre 43-91 du budget du ministère de la jeunesse et des sports.

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